Une enqu�te sera finalis�e en septembre prochain sur les d�lais d�indemnisation des sinistres automobiles. Selon le secr�taire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelmadjid Messaoudi, intervenant m�diatiquement hier, cette enqu�te permettra d�identifier la nature de ces d�lais et de conna�tre les raisons des retards. Cela �tant, les compagnies d�assurances qui avaient demand� officiellement au minist�re des Finances de revoir la tarification de l�assurance automobile en responsabilit� civile (RC) n�ont pas re�u de r�ponse. Pour le minist�re des Finances, il s�agit d�abord pour les compagnies de travailler � l�interne et de veiller � am�liorer leur ma�trise technique en vue d�une meilleure gestion des co�ts. N�anmoins une hausse potentielle de 40% des primes d�assurances RC qui permettra, selon le chef de division � la SAA, Abdelmalek Benlaribi, de permettre � la branche automobile de retrouver son �quilibre financier. Certes, la fr�quence des sinistres automobiles mat�riels et corporels d�clar�s a l�g�rement baiss� durant le premier trimestre 2007 chez le leader de la branche. Ainsi, la SAA a, selon son repr�sentant, d�ploy� des efforts en vue d�une meilleure s�lection, lors de la souscription, des risques. La branche automobile �tend � l��quilibre� Cependant, les principaux indicateurs en mati�re d�accidents de la route sont au rouge puisqu�ils affichent une hausse comparativement � la m�me p�riode de 2006 : 3,1 % pour le nombre d�accidents, 3,6 % pour le nombre de tu�s et 2,3 % pour le nombre de bless�s. Dans ce contexte, la branche automobile a affich� au 1er trimestre 2007 une hausse de 12,9 % de son chiffre d�affaires (8,2 % au 1er trimestre 2006). Ainsi, l�assurance automobile a r�alis� un chiffre de 7,31 milliards de dinars au 1er trimestre 2007 (contre 6,47 milliards de dinars pour la m�me p�riode de 2006) et d�tient une part de march� de 42,46 % contre 51,77 % au 1er trimestre 2006. En fait, les garanties facultatives (non obligatoires) qui peuvent d�passer 80 % du march� automobile restent le principal facteur de croissance de la branche, avec une part de 13 %. L�am�lioration des offres en mati�re de limites de garanties en dommages collision et en tous risques serait en partie � l�origine de cette hausse. En fait, la branche automobile �tend vers l��quilibre� sans n�anmoins atteindre les r�sultats escompt�s, selon le repr�sentant de la SAA. En d�autres termes, en d�pit du volume de primes encaiss�es, les r�sultats ne sont pas au rendez- vous. D�o� la n�cessit� de poursuivre le processus de redressement de cette branche, entam� en partenariat avec le programme europ�en Meda. Il s�agit ainsi de compenser le d�ficit de la branche automobile RC par l�optimisation des garanties non obligatoires et par l�offre �de garanties qui r�pondent aux besoins� et �d�un package de garanties Assurance Tous risques�. Ch�rif Bennaceur LE SECTEUR REALISE 17,2 MILLIARDS DE DINARS AU 1er TRIMESTRE 2007 Une croissance tir�e par l'assurance des grands projets publics Au premier trimestre 2007, le secteur des assurances a r�alis� un chiffre d�affaires directes de 17,2 milliards de dinars (hors les acceptations internationales de la CCR et non compris la production de la Maatec et de la Cagex). Ce chiffre d�affaires �tait de 12,5 milliards de dinars � la m�me p�riode de 2006, soit une progression de 37,6 %. Une �croissance assez importante�, selon le secr�taire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelmadjid Messaoudi. Pour ce dernier, citant les assurances IARD et assurances Transports, les grands projets d�investissements publics ont eu des �cons�quences positives� sur le secteur assurantiel. Forte contribution des assurances IARD et Transports Ainsi, la branche IARD, avec 6,64 milliards de dinars de chiffre d�affaires, a contribu� pour plus de 59 % � la production additionnelle sous les effets conjugu�s de son taux de croissance de pr�s de 72 % et de son poids de plus de 38 % dans la production globale du trimestre. En effet, la croissance de cette cat�gorie qui regroupe un ensemble de branches h�t�rog�nes caract�ris�es par des taux d��volution disparates, est �due principalement aux nouvelles affaires souscrites en risques industriels et surtout � la forte activit� dans le domaine de la construction. Les grands projets de r�alisation d�infrastructures de transport constituent le facteur principal : l�autoroute Est-Ouest, le m�tro d�Alger et le tramway prennent une part importante. Il faut signaler que les efforts entrepris par certaines compagnies publiques en vue de diversifier leur portefeuille, notamment en risques industriels (hors risques �nerg�tiques et p�trochimiques), ont commenc� � donner des r�sultats � travers la souscription de nouveaux contrats dans cette branche. Egalement, une grande performance a �t� r�alis�e dans la branche Transports qui a affich� durant le premier trimestre un chiffre de 2,04 milliards de dinars. En effet, avec un taux de croissance de pr�s de 84 % et une part de march� de 12 %, l�assurance Transports a contribu� pour 20 % � l�augmentation globale de la production. Cette �volution est expliqu�e en grande partie par l�assurance des facult�s maritimes � travers l�importation de mat�riels et �quipements de r�alisation de l�autoroute Est-Ouest. De m�me, l�assurance cr�dit a r�alis� une �volution de 153,6 % au 1er trimestre 2007 avec une production de 131,4 millions de dinars. Le d�veloppement du cr�dit � la consommation continue d��tre le facteur essentiel des augmentations enregistr�es dans la branche assurances cr�dit-caution, accentu�e par l�installation des banques priv�es (la SGCI ayant une faible part dans la branche). L'assurance des personnes reste encore faible M�me si elle progresse de 5,2 %, avec un chiffre d�affaires de 943,9 millions de dinars, la branche Assurances de personnes demeure encore faible. Selon le CNA, la baisse constat�e chez certaines compagnies � portefeuille dominant en assurance de personnes (-7 %) est due au ralentissement des souscriptions des contrats ARC Groupe et Individuelle Accidents. Elle est, cependant, compens�e par une hausse, en particulier au sein des compagnies priv�es. N�anmoins, la commercialisation de nouveaux produits ne semble pas encore avoir eu de cons�quences sur le chiffre d�affaires de cette branche qui occupe une part de 5 % dans la production globale. Cela �tant, le repr�sentant du CNA a souhait� que le secteur assurantiel soit sollicit� davantage pour la couverture des programmes d�investissements et autres activit�s �conomiques. A charge pour les assureurs d�offrir les bonnes couvertures et pour l�ensemble des acteurs de poursuivre les r�formes n�cessaires au secteur. Une quinzaine de textes d'application en attente A ce propos, le secr�taire permanent du CNA a indiqu� qu�en application de la loi 06-04 du 20 f�vrier 2006, modifiant et compl�tant l�ordonnance n� 95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances et qui a donn� le la � la lib�ralisation du secteur, une quinzaine de textes sont en attente de publication. D�j�, une s�rie de textes d�application avait �t� publi�e au d�but de l�ann�e concernant l�am�lioration de la gouvernance et de la qualification de l�encadrement des compagnies d�assurances, le fonctionnement du CNA, l�octroi d�agr�ment et l�ouverture des bureaux de repr�sentation pour les compagnies �trang�res, le fonctionnement de la centrale des risques, ainsi que la distribution des produits d�assurance au niveau des banques et compagnies d�assurances et les conditions de courtage. Les associations des assur�s, experts et courtiers attendent leur agr�ment A signaler par ailleurs que les repr�sentants des minist�res des Transports et de l�Agriculture ne si�gent plus au comit� directeur du CNA et que la repr�sentation des assur�s a �t� r�duite de quatre � deux personnes au sein de cette structure. A ce propos, l�Association des assur�s (ANAS) attend encore son agr�ment officiel avant de pouvoir activer r�ellement. De m�me, l�association des experts en assurances CAT-NAT, dont l�assembl�e g�n�rale constitutive a eu lieu le 10 juillet dernier, attend �galement son agr�ment. Selon Madani Azzi, le secr�taire g�n�ral de cette association, quelque 500 experts sp�cialis�s, inscrits au registre du commerce, activent dans le domaine de l��valuation du patrimoine et l�assurance contre les risques. L�association des courtiers alg�riens, constitu�e en novembre 2005, attend elle aussi son agr�ment pour pouvoir assurer la repr�sentation des assur�s et le choix des meilleures couvertures d�assurances pour eux. C. B. MARCHE DES ASSURANCES La CASH se distingue parmi les nouvelles compagnies Le march� des assurances reste toujours domin� par les entreprises traditionnelles (SAA, CAAR, CAAT et CNMA) qui d�tiennent 67 % de parts de march� (63 % au 1er trimestre 2007 avec 10,86 milliards de dinars de chiffre de march�), en diminution par rapport au trimestre pr�c�dent de 72 %. Les nouvelles compagnies (cr��es depuis 1995) d�tiennent pour leur part 33 % de la production globale du trimestre (6,35 milliards de dinars). Les branches IARD et Transports expliquent en grande partie cette structure gr�ce notamment aux performances r�alis�es en engineering et en facult�s maritimes par la compagnie publique d�assurances des hydrocarbures CASH. Ainsi, � l�exception de la CASH, qui participe de plus en plus dans la couverture des risques industriels et �nerg�tiques, la part des nouvelles compagnies est, selon le secr�taire permanent du CNA, en �stagnation�, de l�ordre de 20 � 25 %. C. B. CATASTROPHIQUES NATURELLES Seulement 400 000 habitations et commerces assur�s Impuls�e depuis 2004 et obligatoire depuis, l�assurance contre les catastrophes naturelles (CAT-NAT) ne rencontre pas l�engouement attendu. Selon le chef de division � la SAA, Abdelmalek Benlaribi, seulement 206 000 propri�taires d�habitations et de biens commerciaux et industriels ont souscrit cette assurance CAT-NAT en 2006 aupr�s de cette compagnie publique. Soit quelque 172 000 particuliers ont assur� leurs habitations et 33 000 op�rateurs leurs commerces et biens industriels. Un chiffre �tr�s faible et en de�� de nos esp�rances�, selon Abdelmalek Benlaribi qui a indiqu�, que ramen� � l�ensemble du secteur des assurances dont la SAA d�tient environ 45% du march� de la CAT-NAT, il l�est �galement. En effet, le nombre d�assurances CAT-NAT souscrites atteint � peine 400 000 sur l�ensemble du secteur, en d�pit des efforts de sensibilisation. Mais aussi malgr� les actions impuls�es avec l�assistance technique du programme europ�en Meda dont les r�sultats sont en voie de finalisation. D�o� la n�cessit� de sensibiliser davantage les citoyens sur la n�cessit� de souscrire cette assurance, dans un contexte marqu� par l�augmentation des risques naturels et autres �risques de masse�. En ce sens, une enqu�te sur la perception des citoyens sur l�assurance CAT-NAT sera lanc�e au cours du 4e trimestre 2007. Rebond de l'assurance agricole gr�ce � la fili�re pomme de terre Par ailleurs, l��laboration du dispositif d�assurance des calamit�s agricoles �avance correctement�, selon le secr�taire permanent du CNA, Abdelmadjid Messaoudi, qui a esp�r� qu�elle soit finalis�e en septembre prochain. Cela �tant, la branche assurance agricole a enregistr� au 1er trimestre 2007 un rebond de 29,9% alors qu�elle avait connu des baisses significatives les p�riodes pr�c�dentes. Ainsi, elle a affich� un chiffre d�affaires de 145,1 millions de dinars (contre 111,7 millions de dinars au 1er trimestre 2006), m�me si elle d�tient seulement 0,84% de parts de march� (0,89% au 1er trimestre 2006). Selon la note de conjoncture communiqu�e par le CNA, cette performance, constat�e chez le leader de la branche, a �t� r�alis�e gr�ce � la commercialisation de nouveaux produits d�assurance, en production v�g�tale notamment, aux cr�dits de financement de la fili�re pomme de terre qui prescrivent une police d�assurance correspondante. De plus, les efforts d�ploy�s en mati�re de prospection, de vulgarisation et de d�marchage des produits ont abouti � un engouement de la part des agriculteurs. C. B. AU PROFIT DES CADRES DIRIGEANTS DES COMPAGNIES D'ASSURANCES L'IAHEF lance une formation en master ex�cutive L�Institut alg�rien des hautes �tudes financi�res (IAHEF) a lanc�, en partenariat avec l�universit� canadienne de Sherbrooke, une formation en master ex�cutive au profit des cadres dirigeants des compagnies d�assurances. Selon le directeur g�n�ral de l�IAHEF, Redouane Kouider-A�ssa, cette formation sera assur�e de mani�re altern�e et permettra d�am�liorer la qualification manag�riale.