La derni�re sortie publique de Khaled Nezzar semble avoir s�rieusement �branl� l�ancien chef de gouvernement, Bela�d Abdesselam. Kamel Amarni - Alger (LeSoir) - Manifestement, le successeur de Sid-Ahmed Ghozali � la t�te du gouvernement ne s�attendait pas � la r�action de Nezzar. En tout cas, � en juger par le langage qu�il utilisera en r�agissant aux propos de l�ex-ministre de la D�fense. Dans un entretien avec nos confr�res de Djaza�r News, l�homme perd toute circonspection, pr�f�rant l�invective et l�attaque personnelle � l�argument politique. �Cet homme a perdu la t�te, il est fou�, dira d�embl�e Bela�d Abdesselam � propos de Nezzar. �Il est devenu s�nile, il raconte des mensonges !� Ahurissant ! �Il ment lorsqu�il pr�tend que nous nous sommes rencontr�s deux jours de suite au domicile de Ali Kafi. La v�rit� est que nous nous sommes rencontr�s le 18 juillet 1993 � la Pr�sidence sans pour autant aboutir � un accord et nous nous sommes s�par�s sur un diff�rend. Nous nous sommes ensuite fix� rendez- vous au domicile du pr�sident du Comit� d�Etat, Ali Kafi, � Palm- Beach.� Il ne s�arr�te pas l� ! �Il ment �galement lorsqu�il pr�tend que nous nous sommes rencontr�s en t�te � t�te � la r�sidence Dar-El-Afia. Etait pr�sent avec nous le pr�sident du Haut Comit� d�Etat.� Et ce n�est pas fini ! Apr�s les louanges faits � Nezzar dans son pamphlet sur le Net, le voil� qu�il l�accuse d�avoir �terni l�image de l�Alg�rie en parlant dans des tribunaux �trangers, fran�ais de surcro�t�. Ici, Bela�d Abdesselam reproche � Nezzar le proc�s intent�, en f�vrier 2001, � un certain Soua�dia auquel les �ditions La D�couverte et la grande famille �qui-tuequiste� de laquelle se proclame Abdesselam ont fait �crire un �sale livre� dans le genre �l�arm�e massacre des civils avec de fausses barbes, etc.� L�on se rappelle que l�ancien ministre de la D�fense affrontait, ce jour-l�, des �t�moins� allant de dirigeants du sinistre FIS � Hocine A�t- Ahmed, en passant par d�obscurs militaires d�serteurs. La �cr�me� de Sant�Egidio r�glant ses comptes � l�Alg�rie d�mocratique et r�publicaine, celle qui subissait et combattait, de ce c�t�ci de la M�diterran�e, les �moudjahidine de l�opposition r�elle�. La courageuse initiative de l�exhomme fort de l�arm�e et du pouvoir alg�rien combattant tout ce beau monde dans leur propre fief parisien est assimil�e par Abdesselam � une �atteinte � l�image de l�Alg�rie�. Lequel Abdesselam qui, il y a � peine une semaine, a cru faire de ce grand personnage de l�Alg�rie ind�pendante un alli� de taille dans �sa guerre� contre tous ceux qui, militaires ou civils, ont contribu� � l�arr�t du processus �lectoral. En voulant �isoler� les g�n�raux Touati, Mohamed Lamari et tous ceux qui symbolisent le combat anti-int�griste, Bela�d Abdesselam se voit interpell� par leur chef de file, Khaled Nezzar. N��tant pas un novice en la mati�re, l�ancien chef de gouvernement, qui n�agit assur�ment pas en solitaire lui aussi, sait, d�sormais, qu�il a affaire � toute l�arm�e. D�o� sa panique et cette escalade dangereuse dans l�accusation : �La plus grosse erreur commise par Houari Boumediene est d�avoir laiss� l�arm�e entre les mains de cet individu et celle d��El Mokh� Touati. Et je crois qu�il s�en �tait rendu compte, mais c��tait trop tard. Et aujourd�hui, il faut que l�on s�entende sur la mort de Boumediene� (!?) C�en est l� une tr�s grave insinuation et un front nouveau d�ouvert. D�cid�ment, �la pol�mique� ne fait que commencer�