La Serbie a souhait� des n�gociations directes avec Pristina et sans limite dans le temps, � la veille des prochains pourparlers sur le statut du Kosovo, ont rapport� vendredi les agences. Ces demandes figurent parmi les propositions que le gouvernement serbe a envoy� aux ambassadeurs des pays du Groupe de contact sur le Kosovo et au secr�taire g�n�ral de l'ONU, M. Ban Ki-moon en vue des prochaines discussions sur le statut de la province administr�e par l'ONU depuis 1999, a-t-on pr�cis� de m�me source. "Les n�gociations se d�rouleront sous forme de n�gociations directes entre les deux parties avec la m�diation de la tro�ka (du groupe de Contact)", a demand� le gouvernement. Contrairement au souhait de la communaut� internationale que les n�gociations ne d�passent pas 120 jours, le gouvernement serbe a insist� pour qu'il n'y ait pas de "limite aux n�gociations". "Tout le processus doit �tre sous mandat clair des Nations unies et seul le Conseil de s�curit� de l'ONU peut prendre des d�cisions sur ce sujet", a estim� le gouvernement serbe. La Serbie souligne par ailleurs que le plan du m�diateur de l'ONU, M. Martti Ahtisaari, pr�voyant une ind�pendance contr�l�e, ne peut servir de base � ces n�gociations. M. Ahtisaari avait pr�sent� son plan au d�but de l'ann�e apr�s un an de pourparlers infructueux entre Belgrade et Pristina mais la Serbie, soutenue par son alli�e traditionnelle la Russie, s'y �tait oppos�e et avait accus� M. Ahtisaari d'avoir pris le parti des Albanais du Kosovo. Apr�s le refus de la Russie de voter une r�solution des Nations unies visant � l'ind�pendance de la province, le Conseil de s�curit� a renvoy� le dossier au groupe de contact sur le Kosovo qui a d�sign� une tro�ka (un Am�ricain, un Russe et un Europ�en) cens�e effectuer une navette diplomatique entre Belgrade et Pristina. Lundi dernier, le Premier ministre hongrois, M. Ferenc Gyurcsany a indiqu� � Budapest que l'Union europ�enne (UE) et l'OTAN n'auront pas d'autre choix que de reconna�tre conjointement l'ind�pendance du Kosovo "si les n�gociations sur le futur statut de la province venaient � �chouer". Le minist�re russe des Affaires �trang�res � de son c�t� estim� mardi dans un communiqu�, que les nouvelles n�gociations sur le statut final de la province du Kosovo, ne devraient avoir aucune "limitation de temps artificielle". Le Kosovo est administr�e par les Nations unies depuis 1999, lors de bombardements de l'Otan pour mettre fin � la r�pression des forces serbes � l'encontre des s�paratistes albanais. Le groupe de contact sur le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande- Bretagne, Allemagne et Italie) doit entamer prochainement des discussions avec Belgrade et Pristina pour d�finir un nouveau statut du Kosovo dont la population, majoritairement albanaise, r�clame l'ind�pendance.