Production prévisionnelle de plus de 1,8 million de litres d'huile d'olive    L'importance de la numérisation du domaine notarial soulignée    Les impacts des tensions géostratégiques au Moyen-Orient Iran/Israël et les facteurs déterminants du cours des hydrocarbures    Plus de 1.4 million de personnes déplacées    Prison ferme pour un homme qui avait menacé d'incendier des mosquées    «L'Occident cherche l'escalade» selon Sergueï Lavrov    US Biskra : Séparation à l'amiable avec l'entraîneur Zeghdoud    Le MCA goûte sa première défaite, le CSC en tête    Ligue 2 amateur (Centre-Ouest) : Chaude empoignade entre El Biar et Kouba    Importante caravane de solidarité en faveur des enfants nécessiteux et des personnes âgées    Réhabilitation du réseau d'éclairage public à la cité    1 kg de kif traité saisi, 01 suspect arrêté    Action en justice contre Kamel Daoud    La 4e édition du 25 au 29 novembre à Alger    Plus de 4 millions de visiteurs    Ligue 1 Mobilis: le MCO rate le coche face à l'USMK (0-0)    Réunion OPEP-Russie : l'importance de la stabilité des marchés pétroliers et énergétiques soulignée    CPI : les mandats d'arrêt à l'encontre des responsables sionistes sont "contraignants"    CAN-2025 U20 (Zone UNAF) 4e journée (Tunisie-Algérie) : victoire impérative pour les "Verts"    Sansal, le pantin du révisionnisme anti-algérien    Jeux Africains militaires–2024 : l'équipe nationale algérienne en finale    Ghaza : 25 Palestiniens tombés en martyrs dans des frappes de l'armée sioniste    Startups : Les mécanismes de financement devraient être diversifiés    Organisation du 20e Salon international des Travaux publics du 24 au 27 novembre    La Révolution du 1er novembre, un long processus de luttes et de sacrifices    70e anniversaire du déclenchement de la Révolution : la générale du spectacle "Tahaggart ... l'Epopée des sables" présentée à Alger    Nécessité de renforcer la coopération entre les Etats membres et d'intensifier le soutien pour atteindre les objectifs    Accidents de la circulation en zones urbaines: 11 morts et 418 blessés en une semaine    Le Conseil de la nation prend part à Montréal à la 70e session de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Le ministre de la Santé met en avant les progrès accomplis par l'Algérie dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens    Le Général d'Armée Chanegriha préside la cérémonie d'installation officielle du Commandant de la 3ème Région militaire    Khenchela: 175 foyers de la commune d'El Mahmal raccordés au réseau du gaz naturel    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    Le point de départ d'une nouvelle étape    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La r�ponse au g�n�ral Touati
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 08 - 2007

L�ancien chef du gouvernement a tenu � r�agir � la �r�ponse � Bela�d Abdesselam� du g�n�ral Mohamed Touati publi�e dans ces m�mes colonnes.
J�en arrive au texte diffus� par le g�n�ral Touati sous la forme de jugements de valeur. Bien �videmment, je ne lui reconnais aucune qualit� lui donnant le droit de donner des le�ons et de prononcer des appr�ciations sur mes actes et mon comportement. Pour ce qui est de l�usage d�un langage vulgaire, j�invite seulement le lecteur � se reporter � l�interview du g�n�ral Touati publi�e dans l��dition dat�e du 27 septembre 2001 du quotidien El Watan pour savoir de quel c�t� un tel langage se manifeste pour la premi�re fois. Le g�n�ral Touati d�crit � longueur de colonnes les souffrances endur�es pendant notre guerre de lib�ration par les habitants de sa r�gion, y compris leurs ch�vres et leurs vaches. Une nouvelle fois, je salue tr�s respectueusement et je m�incline pieusement devant les souffrances endur�es et les sacrifices consentis par les habitants de la r�gion dont est originaire Mohamed Touati, de la m�me mani�re que je salue et que je m�incline devant les souffrances et les sacrifices de toutes les r�gions d�Alg�rie qui ont eu � conna�tre des �preuves semblables � celles d�crites par Monsieur Touati. En particulier, j�exprime mon respect et mes hommages � la grand-m�re courage cit�e par Mohamed Touati, qu�elle soit ou non sa propre grand-m�re. Cela �tant dit, Monsieur Mohamed Touati ne dit pratiquement rien de ce qu�il �tait advenu de lui-m�me, sauf son arrestation avec neuf de ses camarades � Paris le 26 janvier 1957, son transfert � Alger pour �tre conduit au centre d�internement de B�ni-Messous. Son s�jour dans ce centre avait �t� d�une particuli�re utilit� pour son �ducation patriotique puisqu�il lui �donna l�occasion de constater l�extraordinaire adh�sion populaire � notre cause, celle du FLN�. Mais, il ne nous dit pas comment, ensuite, il passa de ce centre d�internement, aux rangs de l�arm�e fran�aise et ce qu�il fit au sein de cette arm�e avant de rejoindre notre ALN � l�ext�rieur � une date que beaucoup, notamment parmi ses coll�gues militaires, situent en f�vrier 1961, c�est-�-dire au moment o� allaient s�ouvrir les premi�res n�gociations officielles et publiques entre le GPRA et le gouvernement fran�ais. Pour ma part, je n�attache pas une importance d�mesur�e � cette date. L�essentiel est que Mohamed Touati avait fait son devoir. Jusqu�� la veille du cessez-le-feu intervenu le 19 mars 1962 entre nous et les Fran�ais et m�me au lendemain de ce cessez-le-feu, le FLN appelait les Alg�riens se trouvant encore int�gr�s dans les structures des diff�rents appareils du syst�me colonial � rejoindre les rangs de notre R�volution. On consid�rait qu�il �tait du devoir patriotique de chaque Alg�rien, m�me s�il n�avait rien fait pendant les sept ann�es et demie de notre guerre de Lib�ration, de soutenir cette lib�ration en l�appuyant de son vote positif en faveur de l�ind�pendance de l�Alg�rie lors du r�f�rendum d�autod�termination du 1er juillet 1962. Selon l�adage bien connu, mieux vaut tard que jamais. Quel que f�t le moment o� il rejoignit les rangs de notre R�volution, le g�n�ral Touati lui avait apport� la contribution de son apport. On peut noter simplement que Mohamed Touati s��tait pr�sent� � l�ALN juste � temps pour pouvoir postuler, plus tard et en son sein, au grade de g�n�ral. Quant � la description qu�il donne de mon itin�raire en faisant de moi un adepte de la fameuse formule �armons-nous et partez�, sans m�abaisser � r�pondre � ses assertions mesquines et calomnieuses, il me suffit de dire simplement que ceux qui furent mes camarades de lutte savent que penser de ses vaines tentatives. Ils savent que celles-ci ne sont rien d�autre que les minables clabauderies d�un individu r�duit � abuser de la tromperie pour donner � son texte l�allure d�un contenu plus ou moins cr�dible. Quant � moi, je regrette seulement de constater, � la lecture de ses propos de d�nigreur av�r�, qu�il ne s�est pas donn� la peine de lire l�annexe n�17 de mon livre, ce qui lui aurait permis de savoir o� je me trouvais quand il se faisait conduire au centre de B�ni-Messous, avant de rejoindre, peut-�tre malgr� lui et � son corps d�fendant, les rangs de l�arm�e fran�aise. Certains des martyrs ou des moudjahids dont il cite les noms savaient ou savent que mon propre sang avait d�goulin� sur mes v�tements quand j�avais � peine dixsept ans, que j�avais connu les centres d�internement, les cellules polici�res et les prisons quand j��tais, selon les propres termes de l�un de mes juges militaires, un mineur de 18 ans, que j�avais eu � compara�tre devant un tribunal militaire avec d�autres compagnons d��preuves en 1945, que je fus condamn� � quatre ans d�emprisonnement pour �port d�arme dans un mouvement insurrectionnel�, et que ces al�as ayant affect� ma vie �taient l�effet de mon engagement comme militant de la cause nationale. Boumediene que le g�n�ral Touati m�avait d�clar� avoir admir� apr�s sa mort, quand je lui avais reproch� un jour de le d�tester, m�avait soulign� que mon devoir consistait � servir l� o� la R�volution avait besoin de moi, lorsque je lui avais affirm� que j��tais revenu de l�ext�rieur, c�est-�-dire de France, sous le coup d�un mandat d�arr�t �mis � mon encontre par le tribunal r�pressif charg�, au niveau du parquet de Paris, de traquer les membres du FLN, en vue d�aller rejoindre ceux dont le g�n�ral Touati cite les noms afin, croit-il, de me les jeter � la figure comme des exemples que je n�avais pas suivis. Dois-je encore ajouter que mon s�jour dans notre capitale, durant ce que l�on appelle �la Bataille d�Alger�, m�avait valu un nouveau mandat d�arr�t, lanc� cette fois par le Tribunal permanent des Forces arm�es d�Alger en date du 2 juillet 1957 pour �association de malfaiteurs� ? Quand je m��tais permis de sortir de la villa o� il m�avait affect� aux c�t�s d�un autre transfuge de l�administration coloniale et dont le nom anime la chronique actuelle de notre vie nationale, Boumediene consid�ra, un moment, que j�avais �d�sert� ses services, tout en continuant, m�me � distance, � me faire b�n�ficier de ses �gards, en attendant de pouvoir me �r�cup�rer � dans le cadre des organismes dont il avait directement la charge. Les liens d�amiti�, d�affection et de collaboration qui s��taient �tablis entre nous s��taient consolid�s toujours davantage au long des ann�es pendant lesquelles nous avions travaill� ensemble. Ils me dispensent aujourd�hui de r�pondre aux all�gations �manant d�individus du genre de Touati ou de ses semblables. Dans le cadre d�une r�volution qui a valu � notre pays plus d�un million de martyrs, le d�placement de plus de deux millions et demi de personnes avec la destruction de milliers de villages r�duits � n�ant dans le cadre des zones interdites, des centaines de milliers de r�fugi�s hors de leur pays, il serait ind�cent de ma part de me pr�valoir de quelque fait que ce soit pour marquer ma place dans la lutte de notre peuple. Ce serait contraire � mon �ducation depuis ma prime jeunesse. N�anmoins, j�ai cru devoir me livrer aux d�veloppements qui pr�c�dent uniquement parce que j�estime n�cessaire d��clairer les personnes de nos g�n�rations actuelles qui seraient susceptibles d��tre induites en erreur par les propos qu�utilise Monsieur Touati pour d�blat�rer contre ma personne. Abordant l�aspect qu�il qualifie de professionnel dans le cadre de notre controverse, le g�n�ral Touati utilise une pirouette pour �voquer sa d�marche en 1993 aupr�s du Tr�sor fran�ais. Il d�clare qu�une structure comme le Tr�sor fran�ais ne peut dialoguer avec un g�n�ral �tranger quel qu�il soit. Or, dans mon livre, je ne fais que paraphraser les propos qu�il m�avait lui-m�me tenus � ce sujet lors de notre rencontre apr�s le retour de ses �48 heures de vacances � Paris� : �J�ai touch� le Tr�sor fran�ais� m�avait-il dit explicitement de sa propre bouche. Dans mon livre, je fais dire au g�n�ral Touati : �Au cours de mon r�cent s�jour en France, j�ai approch� le Tr�sor fran�ais qui m�a fait savoir� �. Je ne crois pas, en �crivant cela, avoir trahi sa pens�e � travers les termes qu�il avait utilis�s au cours de notre entretien. Dans le texte qu�il a confi� au Soir d�Alg�rie dat� du 30 juillet dernier, il �lude de r�pondre sur ce point. Dans la foul�e, le g�n�ral Touati d�ment avoir rencontr� Monsieur Juppe � Paris. Or, dans mon livre je n�ai aucunement pr�tendu qu�il avait rencontr� � Paris, celui qui �tait alors le ministre des Affaires �trang�res du gouvernement fran�ais. Cependant, � la suite de la diatribe par laquelle Monsieur Juppe s��tait ing�r� dans nos affaires int�rieures en portant un jugement sur la politique �conomique de mon gouvernement deux ou trois semaines � peine avant le renvoi de ce gouvernement, je me suis demand� s�il n�y avait pas un rapport entre l�ing�rence de Monsieur Juppe et les vacances de quarante-huit heures de notre g�n�ral � Paris. Monsieur Juppe �tait venu me rendre visite � Alger quelques mois apr�s ma nomination � la t�te du gouvernement, comme envoy� personnel de Jacques Chirac qui �tait, alors, maire de Paris, pr�sident du RPR et candidat pratiquement d�clar� � la succession de Fran�ois Mitterand � la pr�sidence de la R�publique fran�aise. Dans cette �ventualit�, il avait entrepris une tourn�e au Maghreb. Ne trouvant pas le temps de venir lui-m�me � Alger, il m�avait envoy� Alain Juppe qu�il consid�rait comme son homme de confiance. Le d�jeuner qui lui avait �t� offert � l�occasion de sa visite dans notre capitale, l�avait �t� sur ma demande. Comme il �tait accompagn� d�une autre personnalit� fran�aise proche de Jacques Chirac que le g�n�ral Touati avait connue comme condisciple � l�Ecole de gendarmerie en France, ce dernier a �t� invit� � prendre part au d�jeuner offert � Monsieur Juppe en vue de lui donner la possibilit� de retrouver et de saluer un camarade d��tudes. Cette personnalit� �tait devenue ensuite ministre dans le gouvernement d�Edouard Balladur form� apr�s le succ�s de la droite aux �lections l�gislatives fran�aises du printemps 1993. Aussi, n��tais-je pas en droit
de m�interroger, � la vue des d�clarations intempestives de Alain Juppe � l�encontre de mon gouvernement, si le g�n�ral Touati n�avait pas profit� de son s�jour � Paris pour mettre �au parfum� le gouvernement fran�ais, sur le sort r�serv� � mon gouvernement ; ne serait-ce que par une confidence gliss�e � son ancien camarade d��tudes � l�Ecole de la gendarmerie ? Personne, dans notre opinion nationale et aupr�s des chancelleries install�es dans notre capitale, n�ignore que le g�n�ral Touati �tait consid�r� comme l�inspirateur sinon le concepteur des d�cisions �manant de nos dirigeants. Je prends acte du d�menti qu�apporte le g�n�ral Touati, par son texte dans Le Soir d�Alg�rie dat� du 30 juillet 2007, � toute rencontre � Paris avec Alain Juppe. Quant aux autorit�s fran�aises, �tre un �r�volutionnaire intransigeant� n�interdit pas de les �voquer lorsque le besoin s�en fait sentir. Pour le g�n�ral Touati, il semblerait peu r�volutionnaire d�invoquer leur opinion quand celle-ci ne concorde pas avec les th�ses d�fendues par le FMI et par ceux qui, en Alg�rie, agissent en relais de ce dernier. Pour ce qui est de ce que les Alg�riens pensent de moi, l�id�e que s�en fait le g�n�ral Touati m�importe vraiment tr�s peu. Le g�n�ral Touati se lance, ensuite, dans une tirade sur les comp�tences de l�actuel vicegouverneur de la Banque d�Alg�rie ; il cite le scepticisme not� par celui-ci chez les sp�cialistes au sujet des contorsions et des �montages financiers in�dits, sp�cifiques et atypiques et in�vitablement hypoth�tiques� invent�s, sans qu�il dise par qui, en vue d�honorer les �ch�ances de l�Alg�rie vis-�-vis de ses fournisseurs ou de ses cr�anciers �trangers. Pour ce qui est du scepticisme exprim� par Ali Touati au sujet de la politique �conomique de mon gouvernement, je l�ai bien mentionn� dans mon livre, en indiquant que R�dha Malek en avait fait �tat sans en mentionner l�origine devant le HCE, lors de la r�union tenue par celui-ci le 18 juillet 1993. J�avais pr�cis� que le g�n�ral Touati m�en avait parl� �galement en me disant, � la diff�rence de R�dha Malek, que ce scepticisme lui avait �t� exprim� par l�un de ses parents travaillant comme cadre � la Banque d�Alg�rie. Par pudeur et par respect envers la famille du g�n�ral Touati, je me suis volontairement abstenu de faire r�f�rence dans mon livre � la parent� unissant ce dernier au cadre de notre Banque Centrale qui l�alimentait de ses confidences sur notre politique �conomique. Dans sa lanc�e, le g�n�ral Touati, probablement sur les indications fournies par son parent de la Banque d�Alg�rie, nous d�crit comme des faux les documents que la Banque d�Alg�rie fournit au gouvernement sur l��tat des finances ext�rieures du pays. Dans l�annexe n� 41 � mon livre, j�ai donn� les graphiques et les tableaux portant sur la situation de nos r�serves de change depuis l�ann�e 1989 et mois par mois. Ces graphiques et ces tableaux correspondaient � la p�riode pendant laquelle j�avais exerc� mes fonctions de Chef du gouvernement et de ministre de l�Economie ; ils ne correspondent nullement aux circonstances actuelles pour les besoins de la controverse avec le g�n�ral Touati. Ils mentionnent les chiffres correspondant � chaque rubrique :
- Situation brute donnant le montant total des r�serves d�tenues par la Banque d�Alg�rie.
- �Suspens� : terme �tablissant ouvertement le montant des factures arriv�es � �ch�ance et dont le paiement a �t� d�lib�r�ment retard� en vue de cumuler des arri�r�s de paiement par roulement sans d�passer une p�riodicit� de soixante jours et �viter d��tre d�clar� en sinistre et �chapper � de tr�s lourdes sanctions financi�res.
- Swaps sur l�or : expression retra�ant le montant des sommes en devises acquises par la Banque d�Alg�rie en accordant aux bailleurs qui les lui ont vers�es un gage sur sa r�serve d�or.
- Situation nette : on retrouve dans cette rubrique le montant net des sommes en devises d�tenues par la Banque d�Alg�rie, montant net d�gag� de toute somme correspondant � des �suspens� ou � des �swaps sur l�or�. L�examen de ces diff�rents graphiques et tableaux qui m�avaient �t� fournis le 4 septembre 1993, soit plus d�une semaine apr�s mon limogeage montre l��volution suivante depuis juin 1991, date � laquelle le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali avait succ�d� au gouvernement de Mouloud Hamrouche.
Juin 1991, arriv�e du gouvernement Ghozali
- situation brute : 478 millions de dollars
- suspens : 750 millions de dollars
- swaps sur l�or : 365 millions de dollars
- situation nette : - 741 millions de dollars (c�est-�-dire un montant n�gatif)
Juillet 1992, arriv�e de mon gouvernement
- situation brute : 1 319 millions de dollars
- suspens : 20,5 millions de dollars
- swaps sur l�or : 435,5 millions de dollars
- situation nette : 819,5 millions de dollars (soit un montant devenu positif)
Ao�t 1993, d�part de mon gouvernement
- situation brute : 2 103,5 millions de dollars
- suspens n�ant :
- swaps sur l�or : 709,5 millions de dollars
- situation nette : 1 332,5 millions de dollars (soit un montant en augmentation par rapport � celui existant au moment de l�entr�e en fonction de mon gouvernement).
A la vue de ces tableaux, figurant � l�annexe n�41 de mon livre, on constate que les �suspens�, que Monsieur Touati pr�sente, avec probablement l�aide de son parent � la Banque d�Alg�rie, comme des factures au paiement diff�r�, ont pratiquement disparu pendant toute la dur�e de mon gouvernement. Seul le chiffre de 61,5 millions de dollars figure sur le tableau synth�tique pr�sent� en premier dans la s�rie constituant l�annexe, probablement en raison d�un glissement technique dans la concordance des chiffres ou des dates des �ch�ances concern�es. L�augmentation du montant figurant au titre du �swap de l�or� � la fin de l�existence de mon gouvernement (passant de 368 � 709,5 millions de dollars US) correspond � une demande que j�avais faite au Gouverneur de la Banque d�Alg�rie d�acqu�rir des devises en les gageant sur une partie de notre r�serve en or, en pr�vision des lourdes �ch�ances qui nous attendaient � la fin de l�ann�e 1993. La r�duction des �suspens� aboutissant � leur disparition totale durant l�existence du gouvernement Ghozali est due probablement � l�utilisation du pr�t italien de 2,5 milliards de dollars gag� sur les recettes de Sonatrach en contrepartie de la vente du gaz naturel alg�rien � l�Italie. Le contrat, qui a permis � l�Alg�rie d�obtenir ce pr�t italien gr�ce � l�intervention du pr�sident Andreotti assist� de l�interm�diaire libyen bien connu, avait donn� lieu au versement d�une commission dont j�avais approuv� le principe et le montant, alors que cette op�ration s��tait d�roul�e avant mon accession � la direction du gouvernement. Aussi, en conclusion de tout cela, une question fondamentale se pose : les tableaux qui m�avaient �t� fournis par la Banque d�Alg�rie � la fin de mon gouvernement sont-ils des faux ? Si c�est le cas, qui a �labor� et fourni ces faux ? Existe-t-il d�autres graphiques et tableaux communiqu�s � d�autres autorit�s, en l�occurrence le HCE, et dont je n�avais pas �t� inform� ? Sinon, en vertu de quoi le g�n�ral Touati et le g�n�ral Nezzar se permettent- ils de contester les chiffres qu�ils donnent sur la situation de l�Alg�rie en mati�re de moyens de paiements ext�rieurs au moment de la fin de mon gouvernement ? Enfin, il me reste � relever le proc�d� utilis�, au sujet de ces chiffres, par le g�n�ral Touati. En effet, il parle des suspens et des contorsions qui, selon lui et suivant les indications que lui aurait communiqu�es son parent de la Banque d�Alg�rie ; mais, il ne pr�cise pas la p�riode de temps o� ces contorsions auraient �t� effectu�es. Il fait l�amalgame entre le d�part de mon gouvernement et la pratique de ces fameuses contorsions qu�il lie aux �suspens�, sans indiquer explicitement la date ou les dates o� ces �suspens� ont �t� pratiqu�s. Il m�accuse sans fournir la moindre preuve d�avoir laiss� l�Alg�rie �en cessation de paiement larv�e, obligeant la Banque d�Alg�rie � recourir � la pratique p�rilleuse des �suspens�. D�sar�onn� par les tableaux que j�ai fournis en annexe n� 41 � mon livre et ne pouvant y opposer aucun chiffre v�ridique et v�rifiable, il s�adonne � l�utilisation de termes ambigus tels que �cessation de paiement larv�e�, en m�me temps qu�il �vite de situer pr�cis�ment dans le temps le moment o� la Banque d�Alg�rie avait eu recours � la pratique p�rilleuse des �suspens�. Or, l�examen de tableaux annex�s � mon livre et provenant des services m�mes de la Banque d�Alg�rie montrent que cette pratique, qualifi�e par le g�n�ral Touati de p�rilleuse, n�a pu se produire que pendant deux p�riodes bien d�termin�es : la premi�re durant l�existence du gouvernement Ghozali qui a eu � liquider les �suspens� h�rit�s de son pr�d�cesseur ; ensuite, cette m�me pratique a d� certainement avoir �t� utilis�e lorsque le matelas de devises, que j�avais laiss� � mon d�part, avait �t� liquid� par l�effet de la ru�e sur les importations cons�cutives � l�ouverture du commerce ext�rieur aux sp�culateurs priv�s de l�importexport, ouverture qui avait suivi le renvoi de mon gouvernement. A l�appui de ce texte, on trouvera une �dition du journal Le Monde dat�e du 31 janvier 1994, soit plus de cinq mois apr�s mon limogeage ; dans cette �dition, le quotidien parisien du soir annonce que l�Alg�rie suspend le paiement de sa dette ext�rieure, en m�me temps qu�il cite la remarque d�un banquier disant que les �conomies que j�avais l�gu�es � mon successeur avaient �fondu de fa�on surprenante �. Ces �conomies avaient effectivement �fondu de fa�on surprenante� parce que le g�n�ral Touati a impos� ses vues en mati�re de gestion de notre commerce ext�rieur, au grand b�n�fice des importateurs avec lesquels il d�clare ne poss�der aucun lien. Je ne conteste nullement ses protestations quand il affirme n�avoir jamais eu � le moindre rapport avec les milieux d�importation�. Mais, personne ne peut contester que les id�es dont il s��tait fait le h�raut et qu�il avait r�ussi � faire appliquer avaient bien servi ces �milieux d�importation� dont les op�rations ont �t� certainement � l�origine des �suspens� qui ont conduit la Banque d�Alg�rie � se d�clarer en �tat de ne plus pouvoir honorer les �ch�ances de la dette ext�rieure de l�Alg�rie. Accul� par les arguments d�velopp�s dans mon livre, le G�n�ral Touati se livre, � travers son texte publi� dans Le Soir d�Alg�riedu 30 juillet 2007, � des �montages� de phrases ambigu�s et alambiqu�es de mani�re � tenter de se d�gager des soup�ons l�gitimes qui p�sent sur lui � propos de la mani�re dont il avait pr�sent� la politique �conomique de mon gouvernement et de la fa�on dont il avait justifi� le renvoi de mon gouvernement pour le compte de ceux qui avaient fait de lui leur conseiller. Il sait, en particulier, qu�il avait tromp� ses coll�gues militaires en leur d�clarant que mon gouvernement avait conduit l�Alg�rie � un �tat de cessation de paiement vis-�-vis de l�ext�rieur, c�est-�-dire, � la faillite. Il a certainement �t� pris de panique � l�id�e que ceux qu�il avait tromp�s allaient d�couvrir, dans mon livre et dans ses annexes, qu�ils avaient �t� induits en erreur. D�o� toute la phras�ologie parfois pseudo-technique par laquelle il tente de convaincre, mais en vain, que l�Alg�rie �tait en �cessation de paiement larv�e� au moment du renvoi de mon gouvernement. Par ailleurs, le g�n�ral Touati, dans son interview au quotidien El Watan dat� du 27 septembre 2001, d�clare que selon le conseiller de la Pr�sidence, Bouzidi, le montant des d�p�ts en devises des priv�s aupr�s de la Banque d�Alg�rie aurait �t� de 600 millions de dollars, quand j�avais �t� invit� par le HCE � prendre part � sa r�union du 18 juillet 1993. Dans son texte diffus� par Le Soir d�Alg�riedu 30 juillet �coul�, il signale que le montant de ces d�p�ts priv�s aurait �t� d�un milliard de dollars US. Comment explique-t-il cette diff�rence qui va pratiquement du simple au double ? Il d�clare, sans doute pour esquiver sa responsabilit�, que ces informations �manaient d�experts alg�riens invit�s � se prononcer sur l�opportunit� ou non d�un r��chelonnement de la dette. De qui ces experts tenaient-ils ces informations, qui ne pouvaient �maner que de la Banque d�Alg�rie ? Ces experts ayant �t� consult�s sur l�opportunit� du r��chelonnement, c�est-�-dire en 1993 ou d�but 1994 au plus tard, pourquoi a-t-il attendu aujourd�hui pour parler de telles informations. Pourquoi ne les avait-il pas r�v�l�es lors de son interview au journal El Watan du 27 septembre 2001 ? Puisqu�il se r�fugie derri�re les experts alg�riens pour tenter de donner un semblant de cr�dibilit� � ses affirmations, pourquoi n�avait-il pas accept� que le d�bat de ces experts se d�roul�t en s�ance publique et en direct � la t�l�vision, lorsque le probl�me s��tait pos� en 1993 d�organiser un s�minaire d�experts sur la dette ext�rieure ? Sans doute, va-t-il encore essayer de se d�rober et invoquer, � cet effet, la n�cessit� de ne pas r�v�ler � l��tranger et m�me � notre peuple, l��tat de d�labrement de nos finances ext�rieures � la fin de l�existence de mon gouvernement ? Mais, les experts dont il fait maintenant son paravent et son alibi, savent bien que les �trangers connaissent notre situation financi�re mieux que nos propres responsables et, parfois, mieux que ces experts. Peut-il pr�tendre qu�il ignore cette r�alit� ? Le g�n�ral Touati, en vient � affirmer que j�accuse le gouverneur de la Banque d�Alg�rie de �trahison�. J�ai consid�r� dans mon livre que la Banque d�Alg�rie n�avait pas fait diligence pour la r�alisation de l�op�ration changement des billets de banque ; mais, cela ne signifie nullement qu�il y a eu trahison. Par contre, la pr�sentation de la situation de nos finances en devises que fait Touati, probablement avec l�assistance de son parent au sein de la Banque d�Alg�rie, tend � accuser la Banque d�Alg�rie de falsification de documents officiels. Cela serait un comportement d�loyal caract�ris�, sinon une �trahison� pure et simple. Pour ce qui est des rapports que le g�n�ral Touati entretient avec le RCD ou avec les groupes li�s au RCD, j�ai �t� simplement amen� � me poser certaines questions, en raison des interventions dont il avait pris l�initiative aupr�s de moi au sujet du RCD et, il faut bien le dire, en raison aussi des sympathies qu�il ne cachait pas � l��gard des options id�ologiques de ce parti. Quant au document �labor� et pr�sent� par le ministre de l�Int�rieur, il ne peut que constituer un document de travail parmi d�autres. La r�gle dans tout travail gouvernemental et, dans les circonstances o� nous nous trouvions alors, c�est-�-dire, en 1992 et 1993, tout travail relatif sous quel que angle que ce soit au probl�me s�curitaire, est la concertation ou la consultation pr�alable avant d�bat et d�cision. Quand un document est �labor�, comme le rapport qui serait dat� du 12 mai 1993 cit� par le g�n�ral Touati, il a du �tre envoy� aux autorit�s concern�es par son objet ou par une partie de son contenu. Lorsqu�un document envoy� par mes soins, tombe entre les mains du g�n�ral Touati, celui-ci le re�oit,
m�me sous un pli portant son nom �intuitu personae �, mais en sa qualit� de collaborateur du ministre de la D�fense nationale qui est membre du gouvernement. Dans son interview au quotidien El Watan du 27 septembre 2001, le g�n�ral Touati m�accuse personnellement d�avoir �lantern� sur l�application des mesures protectrices qu�il aurait pr�conis�es en faveur des DEC ; dans son texte publi� dans Le Soir d�Alg�rie du 30 juillet 2007, il reporte cette accusation sur le ministre de l�Int�rieur et le ministre d�l�gu� � la s�curit�. M�hamed Tolba l�a d�j� remis en place sur ce point. Je souscris d�autant plus aux observations de M�hamed Tolba qu�il m�a �t� donn� parfois de le froisser, dans ses pr�rogatives et dans son action de ministre charg� de la S�curit� et de Directeur g�n�ral de la S�ret� nationale, en faveur des structures de l�ANP relevant, alors, du g�n�ral Mohamed Lamari, dans l�espoir que cette attitude de ma part permettrait � l�ANP d�am�liorer davantage l�efficacit� de ses interventions. En lisant ce que le g�n�ral Touati �crit � ce sujet dans Le Soir d�Alg�riedu 30 juillet �coul�, on ne peut s�emp�cher de penser qu�il consid�rait son point de vue comme un imp�ratif s�imposant � tous, y compris � des ministres membres du gouvernement exer�ant des actions concr�tes sur le terrain.
Ni Mohamed Hardi, tomb� victime des terroristes, ni M�hamed Tolba n�avait de le�on � recevoir du g�n�ral Touati. Des suggestions peut-�tre ; mais non de subir ses humeurs au point qu�il pouvait juger qu�il n�avait plus � les rencontrer au sein du groupe de travail constitu� en vue de faire face aux probl�mes s�curitaires. Lui qui m�accuse d�avoir une conception c�sariste dans l�exercice du pouvoir, se surprend � se pr�senter comme le �Mokh� qu�on ne pouvait contester et comme le Pharaon dont les propositions �taient des ordres indiscutables et incontournables. Je m�associe tout naturellement � l�hommage rendu par M�hamed Tolba au regrett� Mohamed Hardi et � tous ceux qui sont tomb�s dans la d�fense de notre Etat, notamment dans les rangs de notre police nationale. Ce que dit le g�n�ral Touati de notre organisation �conomique de la p�riode dite de Boumediene, fait partie de la panoplie des arguments d�velopp�s apr�s la disparition de ce dernier en vue de liquider son �uvre. La meilleure critique � l�encontre de cette organisation qui, par ailleurs, a produit bien des r�sultats positifs pour le bien du peuple et pour l��dification du pays, se trouve dans le texte de la Charte nationale adopt�e en 1976, Charte � la r�daction de laquelle je n�ai pas �t� �tranger. Je me contente d�ajouter que l� o� il �tait alors, le g�n�ral Touati ne pouvait ignorer que j��tais contre toute r�pression de la corruption par le proc�d� des boucs �missaires, de m�me que j��tais pour un nouveau syst�me de r�mun�ration permettant � nos organismes �conomiques de fonctionner suivant des r�gles plus efficaces et plus rentables. Je ne sais toujours pas ce que Touati appelle ma �fa�on despotique de gouverner�. Mon opposition au r��chelonnement avait �t� expos�e publiquement dans un document �crit par les services concern�s du gouvernement, sur la base des orientations que je leur avais donn�es, mais aussi, en tenant compte de leurs indications et de leurs suggestions. Ces services, du reste, �taient, pour l�essentiel sinon dans leur totalit�, ceux-l� m�mes dont j�avais h�rit�s des gouvernements ayant pr�c�d� le mien. Ensuite, j�avais eu � exposer publiquement ma position en ce qui concernait le r��chelonnement � travers une intervention orale qui avait �t� effectu�e au cours d�une r�union ouverte � tous les repr�sentants de la presse et qui avait �t� diffus�e par tous les m�dias nationaux. Il est pour le moins curieux que le g�n�ral Touati ne dise aucun mot � propos de ce document publi� sous le titre : �Note de pr�sentation des principales orientations de la politique �conomique du gouvernement�, ni au sujet de mon intervention effectu�e en juin 1993 devant les cadres de la wilaya d�Alger. D�ailleurs, et peut-�tre n�est-ce pas l� un simple hasard, le silence du g�n�ral Touati sur ces deux points co�ncide parfaitement avec l�attitude de la presse priv�e qui les avait pratiquement ignor�s comme je le signale dans mon livre. De la m�me mani�re, le g�n�ral Touati pr�tend que je n�ai pas cherch� � mettre en place une �conomie de guerre. Une fois de plus, il veut ignorer que l�instauration m�me du �comit� ad hoc� pour contr�ler les importations constitue la premi�re pierre de cette �conomie de guerre ; il ne dit rien non plus des impr�cations que m�avaient valu la cr�ation de ce comit� de la part de ceux des op�rateurs dits �conomiques qui, avec lui, agissaient en vue de parvenir � nous imposer la fameuse th�rapeutique du FMI. Enfin, le g�n�ral Touati sp�cule sur ce qu�il serait advenu du pays s�il n�y avait pas eu le r��chelonnement. Il aurait mieux fait de s��tendre sur ce qu�il est advenu au pays � la suite du r��chelonnement dont il fut l�un des partisans et l�un des �l�ments ayant agi en vue de son adoption. Seules l�augmentation de nos exportations p�troli�res et gazi�res et la revalorisation continue du prix du p�trole nous ont sauv�s du d�sastre dans lequel devaient nous pr�cipiter ce r��chelonnement et les autres r��chelonnements qui l�ont suivi ou devaient le suivre, chose que Monsieur Touati passe compl�tement sous silence. Au lieu d��piloguer sur le mur de Berlin, sur l�effondrement de l�URSS ou la Chine de MAO, il ferait mieux de s�interroger sur le d�clin du FMI qui a fait le malheur de tous les pays qui ont eu la malchance d�avoir � leur t�te des responsables qui les ont accul�s � subir ses th�rapeutiques. Aujourd�hui, des voix autoris�es au sein m�me des pays occidentaux d�velopp�s sont de plus en plus nombreuses � d�noncer la nocivit� des ajustements dits structurels impos�s par le FMI. Mais, le g�n�ral Touati n�en a cure. Je n�avais jamais exclu la n�cessit� de passer � l��conomie de march�. Cependant, j��tais contre et je demeure oppos� aux conditions que l�on a impos�es � notre peuple pour le faire passer � une �conomie de bazar qui n�a rien � voir avec la v�ritable �conomie de march�, qui fait la prosp�rit� des peuples � partir des produits de leur propre travail. Il �tait largement possible d��viter � notre peuple une grande partie des �preuves qu�on lui a fait subir, sous la contrainte de la situation s�curitaire, en vue de lui faire avaler la potion am�re de ce que l�on lui a pr�sent� comme la calamit� � endurer en vue de passer � l��conomie de march�. Le g�n�ral Touati avec tous ceux qui lui embo�tent le pas et lui pr�tent l�oreille aurait �t� mieux inspir� de songer � l�exemple de la Malaisie qui a connu une grande crise dans ses finances ext�rieures et qui a su dire non au FMI. Son gouvernement dirig� par un leader de valeur a r�ussi � surmonter cette crise sans livrer son pays � l�emprise du FMI. Il est vrai qu�il n�avait pas eu recours, comme nous le rappellent les g�n�raux Touati et Nezzar, � la constitution d�un comit� charg� de proposer les mesures � appliquer pour assurer le salut du pays, � l�instar de ce qui s��tait pass� chez nous. Aujourd�hui, ce Leader de valeur, Mohamed Mahatir, a quitt� volontairement le pouvoir apr�s avoir r�ussi le redressement et le salut de son pays. La Malaisie jouit du prestige qu�elle a acquis en raison de la politique que lui avait fait suivre son leader. La chance de saisir une occasion semblable � celle de la Malaisie s��tait offerte � l�Alg�rie. Le Mokh du g�n�ral Touati avait r�ussi � l�en priver, c�est la seule r�ussite notoire que ce dernier peut inscrire � son actif. Pour ce qui est des r�sultats obtenus du FMI en faveur du Tr�sor alg�rien, le mieux pour les appr�cier serait de demander � l�ensemble des Alg�riens de dire ce qu�ils en pensent et le bien qu�ils en ont effectivement tir�. Il serait judicieux, �galement, de consulter nos registres de commerce afin de d�couvrir le nombre des soci�t�s d�import-export qui s�y sont fait enregistrer dans le sillage de l�accord pass� avec le FMI et m�me au cours de la p�riode qui a suivi imm�diatement le renvoi de mon gouvernement. Tous les sp�culateurs avides de s�emparer des ressources de notre pays avaient salu� mon renvoi comme le pr�lude � l�accord avec le FMI et � l�ouverture de notre commerce ext�rieur. Pour en rester toujours dans le cas des r�sultats dont le Tr�sor alg�rien aurait b�n�fici� gr�ce � l�accord conclu avec le FMI , si l�on croit les affirmations du g�n�ral Touati, ce dernier ne nous dit pas les retomb�es n�gatives et d�sastreuses qu�a subies le peuple alg�rien par suite de cet accord, comme il ne dit rien des nouveaux accords de r��chelonnement qui allaient de nouveau �tre pass�s avec le FMI, de la m�me mani�re qu�il laisse planer un voile d�opacit� sur les conditions draconiennes qui allaient en d�couler, une fois de plus, sur le peuple, si le rel�vement du prix du p�trole n�avait pas sauv� notre population d�une telle nouvelle et �ventuelle catastrophe. Du reste, tout au long de sa pr�tendue d�monstration �tal�e dans le journal Le Soir d�Alg�rie du 30 juillet 2007, il demeure d�une pudeur ang�lique sur les cat�gories d�Alg�riens qui ont r�ellement tir� un avantage quelconque du r��chelonnement. Quant aux besoins des op�rations s�curitaires, le programme de mon gouvernement leur avait r�serv� une priorit� absolue. Les forces de s�curit� n�avaient jamais fait �tat de la moindre lacune dans les moyens qui leur �taient affect�s. Par contre, le g�n�ral Touati ne nous dit rien des chantiers nombreux, lesquels � croire les th�ses qu�il d�veloppait alors � l�attention de ses coll�gues militaires engag�s sur le terrain de la lutte contre les men�es terroristes, devaient s�ouvrir et couvrir le pays comme le r�sultat fabuleux de l�accord avec le FMI, afin d�offrir des emplois par milliers aux jeunes Alg�riens en vue de les dissuader de rejoindre les maquis de la subversion. La jonction assur�e, d�apr�s lui, avec �la reprise de la production des hydrocarbures et la remont�e du prix du baril�, gr�ce � l�accord du FMI a certes fonctionn� ; mais au b�n�fice de ceux qui piaffaient de s�emparer des revenus d�coulant des importations. Le peuple, comme chacun le sait, n�en a retir� que la mis�re dans laquelle l�ont pr�cipit� ceux qui l�ont leurr� et tromp� avec leurs d�monstrations abusives sur les avantages � obtenir du FMI, au moment o� des voix fusant du sein m�me des puissances occidentales, commen�aient � d�noncer les m�faits de la fameuse th�rapie du FMI. Le g�n�ral Touati, emport� par sa hargne et aveugl� sans doute par son empressement � se d�barrasser des casseroles du FMI qu�il tra�ne derri�re lui, en arrive � d�former certains de mes propos en premier lieu en ce qui concerne le r�le de l�arm�e dans ma nomination � la t�te du gouvernement et, en second lieu, au sujet de la candidature de Bouteflika � l��lection pr�sidentielle de 1999. Dans les deux cas, mes d�clarations ont �t� enregistr�es ; elles peuvent �tre r�entendues et permettre de d�couvrir les d�formations de la v�rit� par lesquelles le g�n�ral Touati tente toujours d�emporter l�adh�sion de ceux qui lui pr�tent l�oreille ou se fient � ses �crits. En particulier, au cours de l��lection pr�sidentielle de 1999, j�avais critiqu� une intervention intempestive qui
avait perturb� le d�roulement de la campagne �lectorale en laissant planer un doute sur la r�gularit� du scrutin. Quant � mon choix, j�avais d�clar� publiquement que mon vote pourrait se porter sur Bouteflika, ce qui advint effectivement. Hargneux et rong� par le ressentiment d�avoir �t� d�masqu�, il ose insinuer que mes rapports avec l�actuel pr�sident de la R�publique seraient li�s � des raisons �terre � terre�. C�est ce qu�on appelle une allusion calomnieuse qui n�est pas �tonnante de sa part. Dans cet ordre d�id�es concernant la nature de son personnage, il est un autre passage de son texte qui m�rite d��tre relev� et soulign� : c�est quand il �crit m�avoir affirm� �qu�il n�y avait pas d�autres solutions que le r��chelonnement �, je lui aurais r�pondu : �Tu es donc pour le blanchiment d�argent�. D�abord, ce type de r�ponse ne correspond pas � ma mani�re de parler. En outre, le sujet de notre conversation n��tait pas le r��chelonnement, mais le code des investissements. Quand, il m�avait r�pondu que l�Alg�rie ayant besoin de capitaux pour son d�veloppement n�avait pas � s�enqu�rir de l�origine de ces capitaux, il est possible que je lui aurais r�pondu : �Cela laisserait la voie ouverte au blanchiment. � Ce type de r�ponse correspond parfaitement au fond de ma pens�e. Mais, le g�n�ral Touati d�forme ma pens�e � travers les termes qu�il m�attribue et la situe mal � propos, en pr�sentant cet �change de vues comme portant sur le r��chelonnement et non sur le code des investissements. Cela concorde compl�tement avec sa mani�re de traiter les affaires dont il avait la charge, la mauvaise foi constituant la r�gle d�or de ses d�marches, surtout quand il se sent aux abois. Au sujet de la proposition de prendre le minist�re de l�Int�rieur, je n�ai rien � ajouter � ce que j�ai �crit dans le livre. Je note seulement que le g�n�ral Touati ne dit rien de son intention qu�il m�avait alors confi�e de songer � quitter l�arm�e dans le cas o� certaines modifications qu�il estimait rigoureusement indispensables ne seraient pas retenues pour la r�vision de la Constitution. Avant de conclure son texte, le g�n�ral Touati n�h�site pas � se donner l�allure d�un homme d�Etat envoy� par le destin pour le salut de l�Alg�rie. Il �crit en effet : �Dans une situation �conomique et politique extr�mement pr�caire, je me devais en ma qualit� de conseiller et de repr�sentant du ministre de la D�fense nationale, au sein du groupe faire preuve d�engagement certes, mais aussi de circonspection, voire aussi de vigilance. La solution s�curitaire recherch�e ne pouvait �tre dissoci�e des aspects socio�conomiques ou des possibilit�s financi�res�. En un mot, il se donne bien, ainsi, le r�le d�un dirigeant politique du pays. A cet effet, je voudrais simplement rappeler � sa m�moire, si elle n�est pas obnubil�e par la mythomanie qui semble s��tre empar�e de son esprit, que, lors de l�un de nos �changes de vues qui s��taient d�roul�s entre nous de mani�re correcte et courtoise, je lui avais dit : �Tout le monde sait que le pouvoir vous appartient, vous les militaires, alors pourquoi ne prenez pas vous-m�me personnellement la t�te du gouvernement au lieu de continuer � agir de derri�re le rideau ?� Je parlais sinc�rement, car je pensais �viter, de la sorte, les grincements survenant parfois entre nous dans la conduite des affaires de l�Etat. Il m�avait r�pondu : �Oui, ce pouvoir est entre nos mais, mais nous vous l�avons d�l�gu�. �Eh bien ! lui avais-je r�pondu, dans ces conditions, laissez-nous la facult� de l�exercer tranquillement !� Si le g�n�ral Touati ou un autre militaire avait pris la direction du gouvernement, cela aurait peut-�tre constitu� la meilleure solution. En ce qui me concerne, dans ma d�cision d�accepter d�assumer cette direction, r�siderait sans doute mon erreur v�ritable et fondamentale et l� aussi, se trouverait peut-�tre �galement la source de l��chec principal que l�on pourrait me reprocher.
B�la�d Abdesselam
(Ancien chef du gouvernement)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.