Malgr� l�interdiction de la p�che du corail dans les eaux territoriales alg�riennes en vigueur depuis 1998, l�exploitation sauvage et ill�gale de cette importante richesse marine, particuli�rement au niveau des c�tes de l�extr�me Est (El- Kala) et de l�extr�me-Ouest (Mostaganem) du pays continue et prend chaque jour des proportions alarmantes. Les braconniers alg�riens et �trangers utilisent des moyens de plus en plus sophistiqu�s dont le GPRS et des m�thodes archa�ques extr�mement d�vastatrices et nuisibles � l�environnement sous-marin. Hocine Ballout, pr�sident de la commission nationale des marins-p�cheurs au sein de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA) n�en est pas � son premier appel de d�tresse au regard de cette situation d�sastreuse. Un appel, encore un autre, en direction des pouvoirs publics pour mettre fin � ce d�sastre pr�judiciable � la fois � l�environnement et � l��conomie nationale. �Il faut cr�er une police des mers pour surveiller nos c�tes et faire appliquer la loi qui, pourtant, prot�ge notre environnement�, a-t-il martel� lors d�une conf�rence de presse qu�il a anim�e hier au si�ge de l�UGCAA � Alger. Mais devant l�ampleur qu�a pris ce ph�nom�ne souvent � la faveur du laxisme des autorit�s, cela ressemble � un v�u pieux. En 2005, pas moins de 600 kg de corail ont �t� saisis. La valeur de la marchandise d�passait largement les 50 milliards de centimes. L�activit� est, en effet, tr�s lucrative. Un kilogramme de corail est c�d� au bas mot � 800 euros. Pour certaines esp�ces, cela peut atteindre 15 000 euros. Un gain facile qui attire de plus en plus de braconniers sans scrupule qui aid�s de leurs acolytes �trangers, tunisiens surtout proc�dent au pillage de nos fonds marins. Le corail ainsi pill� atterrit en Europe via la Tunisie. Pour �tayer ses propos, Hocine Ballout �voquera la derni�re saisie effectu�e �la semaine �coul�e � El-Kala o� pas moins de 40 kg de corail ont �t� r�cup�r�s�. �Alors que quelques semaines auparavant, 20 kg ont �t� saisis � Alger� poursuit-il en pr�cisant dans la foul�e que �les quantit�s qui �chappent aux services de s�curit� sont certainement plus importantes�. Les corailleurs clandestins usent de proc�d�s permettant d��normes prises de corail tels que les explosifs (b�tons de dynamite) ou la croix de Saint- Andr�. Cette derni�re m�thode consiste � utiliser un engin fabriqu� en rail de fer qui peut atteindre des profondeurs de plus de 85 m�tres et qui balaye tout ce qui se trouve sur son passage dont les r�cifs coraux. Une surexploitation qui emp�che la r�g�n�ration naturelle des colonies de coraux et qui met en p�ril tout l��cosyst�me. La mise en place d�une police des mers pour surveiller nos c�tes constitue donc un outil indispensable pour sauver ce qui reste de nos richesses sousmarines. Cela est d�autant plus important que l�interdiction de la p�che du corail sera lev�e en juin 2008. Une mesure qui aiguisera davantage les app�tits des pr�dateurs et braconniers tant alg�riens qu��trangers de tout acabit.