Sidi-Na�mane constitue, avec Bounouh et M�kira, l�une des communes les plus pauvres de la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette localit� � vocation agricole a beaucoup souffert des affres du terrorisme, ce qui a provoqu� un exode massif de la population vers les villes de Dra�-Ben-Khedda et Tizi-Ouzou, plus s�curis�es. Le retour des populations vers les hameaux et villages est timide et la d�solation aggrav�e par le s�isme du 21 mai 2003 ne se dissipera pas du jour au lendemain. Le PPDR tant miroit� tarde � se concr�tiser ; l�aide � l�habitat rural a �t� �suspendue� et le programme du FNDRA a profit� � tr�s peu de fellahs. La grande vall�e du Sebaou, hormis quelques vergers, est rest�e en jach�re. Les berges du Sebaou, de plus en plus menac�es par un pillage effr�n� du sable et les cultures irrigu�es ne sont plus qu�un lointain souvenir. Aucun projet cr�ateur d�emplois n�a vu le jour. Les investisseurs � on a m�me parl� des magasins Carrefour � sont d�courag�s faute d�assiette fonci�re ; seul l��levage et les emplois saisonniers occupent une main-d��uvre de plus en plus nombreuse en raison d�un �norme rejet scolaire. Les rares avis de recrutement de l�APC ont attis� toutes les convoitises. Ainsi, le recrutement sur concours de deux chauffeurs apr�s un test professionnel a �t� l��v�nement de l��t�. Les services de l�APC affirment que toutes les conditions ont �t� r�unies, de l�arr�t� d�ouverture � l�affichage des r�sultats dans les temps impartis, selon la r�glementation en vigueur. A Sidi-Na�mane, mis � part quelques �veinards� recrut�s sur des chantiers turcs ou canadiens, une cohorte de jeunes s�agrippe � des r�ves type Ansej. Pour tous les autres, les journ�es sont longues et moroses. Celles d�un �t� indien.