C�est parce qu�elle avait peur du scandale et surtout du bl�me de ses parents qu�une jeune fille de 26 ans, habitant la ville de Larba�, 30 kilom�tres � l�est de Blida, eut recours � l�assistance d�une chouaffa (voyante) qui lui a �t� recommand�e par des connaissances. M. K. n�avait pas d�autre choix pour se lib�rer du b�b� de la honte que de se faire accoucher par n�importe quelle femme, l�essentiel pour elle c��tait de mettre fin � l�inqui�tude qui l�avait hant�e neuf mois durant d�autant plus que son amant, � savoir le p�re biologique du b�b�, lui avait compl�tement tourn� le dos. Ne connaissant de ce dernier que le pr�nom et le lieu de son travail, M. K. ne l�a plus revu depuis qu�il l�a quitt�e � Riadh-El-Feth apr�s lui avoir remis la somme de 5000 DA, argent qui lui servirait pour se faire avorter. Elle �tait � son sixi�me mois de grossesse. D��ue par le reniement de celui qui l�a tromp�e, elle alla chercher une sage-femme � m�me de la faire accoucher en dehors du milieu hospitalier. Comme elle n�en trouve pas, elle alla demander conseil � deux jeunes filles de sa connaissance qui l�ont dirig�e vers la chouaffa en question et qui habitait les bidonvilles de Oued Smar. Cette derni�re, connue sous le sobriquet de Sa�dya Echouaffa, lui exigea la somme de 3000 DA, une gourmette et une cha�ne en or. Acceptant le march�, la jeune fille resta en contact avec la voyante durant les trois mois pr�c�dant l�accouchement. D�s qu�elle commen�a � avoir des douleurs, elle fit appel � sa sauveuse qui arriva chez elle par taxi � 2h du matin. Sans plus attendre, la chouaffa emmena sa victime dans un verger situ� entre Larba� et Bougara et commen�a � faire son travail. Pour �viter � la jeune d�attirer l�attention des riverains par ses cris de douleur, elle lui b�illonna la bouche avec une �toffe et sans la moindre piti� pour sa proie, elle fit sortir juste le bras du b�b� pour le couper avec un couteau, laissant le reste du corps dans le ventre de sa m�re. �C�est fini, tu as accouch� mais moi je dois partir�, lui ass�ne la sorci�re avant de dispara�tre avec le bras du b�b�. Se trouvant entre la vie et la mort, la jeune fille arrive quand m�me jusqu�au bord de la route o� un camionneur la transporta jusqu�� l�h�pital de Bougara d�o� elle sera transf�r�e � la clinique d�accouchement de Benboula�d � Blida. Mais quelle fut la surprise des m�decins lorsqu�ils constat�rent que le nouveau-n� se trouvait sans bras et sans vie. D�s lors, ils alert�rent la police qui ouvrira une enqu�te. Deux semaines apr�s, le 18 ao�t dernier, la jeune fille part avec son p�re � la recherche des traces de la sorci�re et finirent par la retrouver � Oued-Smar. Utilisant un subterfuge, ils arriv�rent � l�emmener au commissariat de Oued-Smar o� elle sera arr�t�e. Avis�s, les �l�ments de la 4e S�ret� urbaine de Blida o� la plainte fut d�pos�e, l�ont transf�r�e � Blida et lors des interrogatoires, il s�av�ra que Sa�dya Echouaffa �tait une Tunisienne qui vit clandestinement en Alg�rie depuis plusieurs d�cennies. M�re de douze enfants, elle vit gr�ce � la sorcellerie en arnaquant avec des comparses les personnes niaises qu�elle visite chez elles avant de leur soutirer argent et bijoux � l�instar de cette dame qui a port� plainte contre elle apr�s avoir eu vent de son arrestation. Celle-ci a fait l�objet d�arnaque qui lui a co�t� la perte de bijoux d�une valeur de 80 millions de centimes. Sa�dya Echouaffa a �t� pr�sent�e � la fin de la semaine derni�re � la justice et a �t� incarc�r�e � la prison de Boufarik pour les chefs d�inculpation d�homicide volontaire sur un b�b�, r�sidence ill�gale et vol de bijoux avec utilisation de sorcellerie.