Le secr�taire g�n�ral du Mouvement d�mocratique et social a d�nonc�, hier, l�accointance entre les tenants du pouvoir et les islamistes. Cette relation, qui, selon lui vise � pr�server la rente, a �t� scell�e par la charte pour la r�conciliation nationale. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Les citoyens attendent aujourd�hui qu�on leur explique qui est responsable des centaines de milliers de morts. Mais il n�en est rien puisque le drame qu�a connu l�Alg�rie durant les ann�es 1990 a pris la forme d�une b�vue, une simple m�sentente entre le pouvoir et les islamistes�, a d�clar�, hier, le secr�taire g�n�ral du MDS lors d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de son parti. �Les tenants du pouvoir ont r�habilit� les islamistes et les ont utilis�s pour pr�server leurs int�r�ts rentiers et faire perdurer le syst�me. L�objectif premier de la charte pour la r�conciliation nationale est justement de sceller l�alliance entre les islamistes et les conservateurs. Pour s�en rendre compte, il suffit de voir Madani Mezrag s�exprimer librement alors que le droit � l�expression est interdit aux d�mocrates. � Ahmed Meliani estime qu�il faut mettre un terme � cette situation. �Dans tous les pays du monde, la d�mocratie est construite par des d�mocrates. Il n�y a qu�en Alg�rie o� l�on retrouve un amalgame d�islamistes, de nationalistes et de d�mocrates. Que cela cesse, la d�mocratie se fait avec les d�mocrates ou elle ne se fait pas.� Le repr�sentant de l�aile �dure� du MDS est, une nouvelle fois, revenu sur les �lections l�gislatives du 17 mai. �Nous avons eu droit � un discours unique pr�sent� par diff�rents sigles. Les partis sont devenus inf�od�s au pouvoir et ne font que d�velopper ses th�ses. Ils sont all�s jusqu�� diaboliser les citoyens qui ont refus� de voter�, dira-t-il. D�apr�s lui, les �lections l�gislatives du 17 mai ont �t� un v�ritable d�saveu pour le pouvoir puisqu�il a reconnu le fort taux d�abstention. �La coalition pr�sidentielle n�a obtenu que 13% des voix alors qu�elle a b�n�fici� de tous les moyens de l�Etat. Les citoyens ont tir� les v�ritables enseignements de ce scrutin. Ils se disent que finalement plus on vote, moins il n�y a de changements �, a-t-il soulign�. Le successeur de feu Hachemi Ch�rif n�a pas manqu� d�aborder la crise qui a provoqu� une scission au sein du MDS. �Nous devons d�passer cette crise organique. De quelle fa�on ? Je ne pourrais le dire. Je pense que nous devrions �viter d�aller vers un d�bat juridique qui nous contraindrait de d�terminer qui d�tient la l�gitimit�, a expliqu� Ahmed Meliani.