Commence le feuilleton des vraies/fausses augmentations des salaires. Dans son audace de n�ophyte en sociologie, notre Premier ministre qui foule aux pieds la Constitution en se proclamant coordinateur du gouvernement, a lanc� un cri triomphal : l��cart des nouveaux salaires permettra l��mergence des classes moyennes ! Ne revenons pas sur ce qui a �t� �crit � ce propos mais impossible de rater Belkhadem. Ainsi, dans sa t�te, les profs d�universit� (puisqu�il parlait de la grille des salaires des fonctionnaires pas des revenus du march� informel) peut se transformer en cr�me, la cr�me des classes moyennes alg�riennes avec des salaires subalternes en d�autres pays. Mais qui lui a mis dans la t�te de parler de questions sociologiques, il pouvait en rester aux g�n�ralit�s sur le rench�rissement des produits agricoles un an en retard sur toutes les cha�nes de t�l�vision du monde ? Dans ce vaudeville politique, le Cnes d�couvre qu�une partie des augmentations promises inclut deux grosses indemnit�s obtenues de haute lutte auparavant. L�augmentation future comprend les augmentations du pass�. Quel tour de passe-passe ! Le communiqu� du Cnes envoy� en urgence � la presse et aux enseignants d�borde de col�re. Lisez ce passage : �Au lieu de notre affranchissement des contraintes socioprofessionnelles que l'on nous a promis � coups de pubs et de mensonges� c'est � nos fun�railles de derni�re classe que l'on est en train d'assister. Les universitaires alg�riens sont us�s par l'attente� de ce statut qui vient d'accoucher d'une grille des salaires de derni�re zone. L'on nous a toujours soulign� de �l�-haut� que les salaires des enseignants seront d�finitivement r�gl�s dans le cadre d'un statut particulier digne, motivant et revalorisant et c'est � l'honneur de notre pays, c'est tout � fait au contraire qu�on assiste, c'est une humiliation et une v�ritable �hogra� de toute l'�lite universitaire. Juste col�re ! Quand les calculs vont d�gonfler les promesses du pouvoir, d�cevoir les attentes, attiser la col�re, le cin�ma du pouvoir ne tiendra pas la route avec tous les scandales qui l��claboussent. Pour peu, bien s�r, que le citoyen �pose le sac � c�t� du sac�, comme dit Cheikh Imam, r�fl�chisse � sa propre responsabilit� dans la d�fense du pain de ses enfants, de leur �ducation, de leur avenir et se l�ve pour ne plus �tre spoli� de sa part du pays. De sa part de l�avenir.