Habitu�s aux grosses chaleurs, les habitants de la r�gion d�Adrar ne s�attendaient gu�re � un Ramadan aussi chaud en plein mois de septembre. Se rendre � l��cole en ce d�but du mois de car�me repr�sente un v�ritable exploit pour les �l�ves. En effet, la temp�rature, gu�re cl�mente, d�courage les plus hardis et contribue � une nonchalance et � un engourdissement qui paralysent toute activit�. Le mercure, imperturbable, nous nargue du haut de ses 42�. La ville conna�t une intense activit�. Chacun se d�m�ne, court dans tous les sens pour faire les derniers achats. Ajoutez la flamb�e des prix. Le poivron, � 40 DA, il y a une semaine, est c�d� � 70 DA. Quant � la pomme de terre, elle atteint facilement les 70 DA. Heureusement, plusieurs familles se rabattent sur la viande de chameau qui demeure accessible (300 DA le kilo). Les fonctionnaires se pr�cipitent chez eux apr�s le travail pour se rafra�chir devant leurs climatiseurs. Il fait encore chaud � Sohar et faire car�me ici, en cette p�riode, est vraiment difficile. La soif vous tenaille. Les enseignants, oblig�s de donner leurs cours dans des salles de classe transform�es en chaudrons, �prouvent d��normes difficult�s � accomplir leur mission. Dans certains �tablissements, les climatiseurs ne fonctionnent pas faute de budget allou� � la consommation �lectrique. Le soir, apr�s la rupture du je�ne, les rues sont envahies par une foule qui cherche un peu de fra�cheur. Les commer�ants sont les premiers � ouvrir et � �taler leur marchandise. Les fid�les se rendent dans les nombreuses mosqu�es pour accomplir leurs pri�res sur�rogatoires (tarawih). La grande place grouille de gens, allong�s � m�me le sol et sirotant du th� mousseux. Les femmes se rendent en masse dans les magasins, accompagn�es de leurs enfants en qu�te de la bonne affaire. D�autres pr�f�rent rendre visite aux proches et se retrouver autour d�une table garnie de zlabia et de qalb el-louz. Les bains maures sont tr�s fr�quent�s surtout le soir o� les femmes se retrouvent entre elles pour parler de tout et de rien. Une fa�on comme une autre de tuer le temps. En attendant, les journ�es s��gr�nent sous une chaleur qui s��ternise, car elle dure sept mois sur douze.