Les perturbations m�t�orologiques qui ont occasionn� plusieurs d�g�ts mat�riels et humains ces derniers jours, l�vent le voile, encore une fois, sur l��tat des r�seaux d�assainissement des eaux pluviales et us�es � travers le pays, et dans la capitale pr�cis�ment. Les le�ons n�ont pas �t� tir�es des inondations de 2001. Un retard persistant en mati�re de pr�vention, se rapportant � l�assainissement, est constat� annuellement. Le m�me constat revient apr�s chaque �catastrophe� : l�absence de mesures � m�me de pr�venir le ruissellement des eaux pluviales, l�urbanisme sauvage, notamment les chantiers et constructions en hauteur, le manque de canaux de drainage en normes usit�es, �l�obstruction� des avaloirs et des canalisations, le manque d�entretien des voiries et du syst�me d��vacuation des eaux des villes et des routes, sont les facteurs qui conduisent in�vitablement � l�inondation et au d�bordement des eaux us�es sur la voirie urbaine. Une situation qui r�sulte de l�absence d�un programme d�entretien et de maintenance d�une part et le probl�me de drainage des eaux pluviales d�autre part. Les pluies torrentielles qui se sont abattues, samedi sur la capitale, ont provoqu� plusieurs inondations dans divers quartiers de la capitale, et g�n�r� une importante perturbation au niveau de la circulation routi�re, � Hammamet et Ra�s-Hamidou, entre autres, sont un exemple vivant. Dans ces deux communes, la voirie principale �tait partiellement coup�e, et certaines parties compl�tement inond�es. Les propri�taires des diff�rents commerces et habitations situ�s aux abords de la route nationale, �taient pris de panique de voir leurs biens inond�s. Dans leur trajectoire, les eaux pluviales ont emport� terre, gravats, b�ches, et toute sorte de d�chets provenant de la for�t et des chantiers de constructions en hauteur, pour s�installer dans les bas quartiers. Il faut dire que les conduites souterraines g�antes qui ont �t� b�tonn�es, ainsi que les constructions illicites sur les oueds, ont aggrav� la situation. Le cas de la r�gion de Hammamet, o� l�inondation a �t� �vit�e gr�ce aux efforts des habitants, qui contraints, n�ont pas h�sit� � faire un gros trou dans le mur d�une maison afin d��vacuer l�eau vers la mer. Il est � souligner que des b�tisses ont �pouss� sur l�oued existant, et qu�en 2001 on a eu recours � cette m�me solution afin de limiter les d�g�ts. Les habitants de ces deux communes se sont mobilis�s pour d�boucher les avaloirs et d�gager la voirie. Les services techniques de la municipalit� de Ra�s-Hamidou sont intervenus, le lendemain, pour d�barrasser les amas de boue et de d�chets et de d�boucher les regards. Et ce �sc�nario� se r�p�te chaque ann�e, � la m�me p�riode, dans la capitale. Le programme de r�novation totale du r�seau d�assainissement de la capitale, d�ici � 2012, qui pr�voit une s�paration entre les eaux pluviales et les eaux us�es pourrait att�nuer les risques d�inondations dans la capitale. Cependant, une pr�vention et des interventions �anticip�es � devront �tre prises par les services charg�s de l�entretien du r�seau des eaux us�es et pluviales, ainsi que celui des routes et des voieries urbaines, pour pallier ce probl�me.