Si l�on se r�f�re au compte rendu de l�audition du ministre du Travail, de l'Emploi et de la S�curit� sociale, par le pr�sident de la R�publique, le taux de ch�mage en Alg�rie a baiss� de mani�re tr�s significative, voire spectaculaire. Ainsi, la politique men�e dans ce secteur depuis l�av�nement Abdelaziz Bouteflika a fait que le taux de ch�mage a baiss� de 30,7% en 1999 � 12,3% en 2006. C�est qui est loin d��tre l�avis du FMI Sa�da Azzouz - Alger ( Le Soir) - �Un r�sultat� dont on se gargarise depuis quelque temps d�j�, pour dire que l�on s�achemine all�grement, d�ici fin 2009 aux deux millions de postes d�emploi promis par le programme pr�sidentiel. La baisse du taux de ch�mage serait tr�s importante cette ann�e, puisque l�on avance d�j� le taux de 10%, en pr�cisant �tre en mesure d�atteindre les 8 ou 7% d�ici la fin 2009. En fait, si l�on se base sur les chiffres communiqu�s officiellement par les pouvoirs publics, cautionn�s par le chef de l�Etat suite � l�audience accord�e � son ministre du Travail pour pr�senter le bilan du secteur dont il a la charge, dans notre pays le taux de ch�mage a baiss� de pr�s de 65% entre 2000 et 2006, et baissera davantage entre 2007 et 2009. �Une progression � que les sp�cialistes, qui �valuent la r�duction du taux de ch�mage en fonction de l��volution de l�emploi et du taux de croissance �conomique, ont du mal � percevoir bien que les pouvoirs publics soutiennent que �la p�riode de 2000 � 2006 s'est caract�ris�e par la baisse du taux d'inflation qui a atteint 1,6% en 2005, par le retour de la croissance qui a atteint un taux de 6,7% en 2005 et 5,2 en 2006�. Pour rappel, une enqu�te men�e par l�Office national des statistiques (ONS ) dont les r�sultats et l�efficacit� ont �t� contest�s par quelques experts en �conomie est venue �consolider� les chiffres avanc�s par les pouvoirs publics. L�ONS avait, � l�issue d�une enqu�te r�alis�e sur un �chantillon de population, �valu� le ch�mage en Alg�rie � 12,3% en 2006 contre 15,3 en 2005. Ann�e durant laquelle Djamel Ould Abb�s, alors ministre de l�Emploi et de la Solidarit� nationale soutenait mordicus qu�entre 1999 et 2003, deux millions et demi d�emplois ont �t� cr��s. Le ministre avait bien entendu comptabilis� tous les dispositifs de pr�-emploi, d�emploi de jeunes, filet social et autres trouvailles pour r�gler et �cr�er� temporairement de l�emploi. Des dispositifs qui font plut�t dans l�assistanat et le social que dans la cr�ation de l�emploi et mettent les b�n�ficiaires dans des situations pr�caires � l�exemple de la quinzaine de �greffiers� de la cour d�Alger que le procureur de ladite instance vient de cong�dier. Des dispositifs que le Fonds mon�taire international (FMI) a eu � d�cortiquer. Le rapport de l�enqu�te men�e par le responsable du d�partement au sein de l�administration du FMI consid�re que c�est le travail informel qui est � l�origine de la �baisse� du taux de ch�mage en Alg�rie. �Sans le travail irr�gulier, le taux de ch�mage aurait �t� d�environ 22% en 2004 contre 21% en 2005.� Tr�s peu flatteur, le rapport du FMI fait intervenir le facteur d�mographique pour arriver � dire qu�il est quasiment impossible d�arriver � un taux de ch�mage aussi significatif quand on sait que �la population en �ge de travailler augmente chaque ann�e de 3,4% et que la pression sur le march� du travail est le fait des jeunes qui repr�sentent 50% de la population active�. Le rapport du FMI ponctu� par des recommandations susceptibles de r�sorber le ch�mage classe l�Alg�rie comme le pays o� le taux de ch�mage est le plus �lev� par rapport aux pays en transition et ceux de la r�gion Afrique du Nord et Moyen-Orient.