Le ministre de la Solidarit� nationale s�affole, voir la famille alg�rienne s�effriter l��insupporte �. Djamel Ould Abb�s ne con�oit pas l�id�e qu�un enfant abandonne ses parents et promet de s�vir. Il est �vident que �laisser� ses vieux est immoral surtout quand on se pr�vaut de la religion musulmane. Mais au-del� de l�aspect moral, il reste que la personne adulte en pleine possession de ses capacit�s physiques et morales peut, si sa conscience le lui permet, se s�parer de ses parents sans avoir de comptes � rendre. Faut-il rappeler que la justice est intransigeante avec les adultes qui violentent leurs parents. Les textes de loi ? Il y en a � foison ! Dans ce cas pr�cis, la solution p�nale ne r�gle pas le probl�me de �l�exclusion � des personnes �g�es, elle ne fait que le contourner. Un exercice dans lequel excelle le ministre de la Solidarit� nationale. Pour r�gler le �cas� des enfants n�s hors mariage, le ministre oblige des tests ADN au prix d�mesur� pour la reconnaissance de la paternit� et promet, l� aussi, la prison pour ceux qui refusent de reconna�tre l�enfant. L'embarrassant probl�me des harragas a �t� �lud� en un jour par un s�minaire. La mis�re par le couffin du Ramadan. L�emploi par un programme de cent locaux par commune et autres dispositifs inop�rants. Les artifices semblent �tre le domaine o� Djamel Ould Abb�s excelle le plus. N�est-il pas venu dans l�esprit des concepteurs de ce projet de loi qu�un enfant qui abandonne son p�re ou sa m�re peut ais�ment les maltraiter s�il est contraint � vivre avec eux, pour �viter les deux ans de prison �pr�conis�s� par le ministre de la Solidarit�. Les personnes �g�es sont fragiles. Il faut les prot�ger. Incontestable. Mais il y a plus fragile : les enfants ! Le ministre n�a-t-il pas entre autres missions de trouver les outils et m�canismes pour �privil�gier la valorisation du capital humain et la r�duction de la pauvret� et de l�exclusion dont sont victimes des franges enti�res de la population, ph�nom�nes qui constituent le lit de tous les extr�mismes�. Et il se trouve que dans notre pays, les enfants sont la frange la plus expos�e � l�extr�misme. Tous les extr�mismes. Quelle est la responsabilit� des parents quand un enfant mineur dispara�t sans qu�ils s�en inqui�tent ou ne signalent sa disparition pour apprendre des semaines plus tard, apr�s coup, que leur enfant s�est transform� en bombe humaine ? Quand, par hasard encore, ils d�couvrent que leurs gamins qu�ils croyaient dans les �tablissements scolaires se sont organis�s en r�seau de soutien aux terroristes et viennent d��tre condamn�s � des peines de prison. O� encore quand leur prog�niture, 13 ans � peine, est arr�t�e par les gardes-c�tes pour avoir tent� de changer de rive. Il se trouve que de nos jours, les enfants sont � port�e de tous les fl�aux parce que les parents quand ils ne les fuient pas ne sont pas � la hauteur de leurs responsabilit�s. Quelle est la d�marche du minist�re de la Solidarit� pour identifier et faire condamner les parents des enfants utilis�s dans le r�seau de mendicit�. Des centaines de b�b�s d�� peine quelques mois expos�s des journ�es enti�res aux risques de la rue au vu et au su de toutes les autorit�s du pays ? C�est vrai qu�il reste tr�s difficile de risquer quoi que ce soit � l�endroit des parents qui retirent leurs enfants de l��cole pour les envoyer travailler parce que englouti par la mis�re dans un pays qui �compte� quelque 80 milliards de dollars de r�serves de changes.