Jacques Verg�s, ex-membre du collectif des avocats du Front de lib�ration nationale (FLN), a indiqu�, mercredi � Alger, que le proc�s de justice �tait per�u pendant la R�volution alg�rienne comme une arme de guerre contre le colonialisme. �Les proc�s des d�tenus du FLN, lors de la guerre de Lib�ration nationale, �taient per�us comme une arme de guerre pour gagner la sympathie de l'opinion internationale�, a-t-il affirm�, lors de la conf�rence de presse qu'il a anim�e � l'issue de la projection du film documentaire retra�ant son parcours et intitul� L'avocat de la terreur. A ce sujet, il a estim� que la d�fense exploitait le proc�s pour d�noncer la torture et l'ordre colonial, ajoutant que �c'est ce qui a �t� fait lors de la d�fense des poseuses de bombe � Alger�. Il a �galement rappel�, dans ce contexte, la r�flexion du g�n�ral De Gaulle, qui reconnaissait que �certes, il y avait des r�ussites militaires, mais l'opinion �tait contre la France dans cette guerre�. Abondant dans ce sens, Verg�s a relev� que le collectif des avocats du FLN tentait de plaider pour �la l�gitimit� de la violence du FLN face � l'ill�gitimit� de la violence de l'occupant�, affirmant que �le proc�s a �t� une arme de lib�ration�. L'ex-avocat des d�tenus du FLN pendant la guerre de Lib�ration nationale, qui a indiqu� que le r�alisateur du film, Barbet Schroeder, �tait libre dans le choix des t�moignages, a exprim� toutefois son d�saccord vis-�-vis de quelques passages du film. Ainsi, il a estim� que le temps r�serv� au proc�s de Carlos et la mani�re par laquelle il a �t� pr�sent� �donnent l'impression que les brigades internationales pour la Palestine �taient les v�ritables dirigeants de cette r�sistance�. Il a, �galement, marqu� son d�saccord avec les s�quences du film traitant Fran�ois Djenoud comme un responsable de la r�sistance alg�rienne, alors qu��il a assist� des Syriens � la cr�ation de la banque commerciale arabe en Suisse, qui abritait l'argent du FLN�, a-t-il dit. �Fran�ois Djenoud n'a jamais �t� un membre des SS allemands, alors qu'il d�fendait et d'une mani�re provocante les id�es nazies�, a-t-il affirm�, qualifiant la mani�re dont a �t� trait� ce sujet �d'abus de confiance�. Tout en rappelant le constat de Soljenitsyne, quand il avait estim� que �les deux peuples allemand et russe se sont bien remis du totalitarisme d'Hitler et de Staline, alors que les peuples colonis�s n'arrivent pas � s'en remettre � cause du d�ni identitaire qui leur a �t� impos�, Verg�s a affirm� que �toute conqu�te colonialiste est un crime contre l'humanit�. Le film documentaire de Barbet Schroeder, retra�ant le parcours de Ma�tre Verg�s, d'une dur�e de deux heures, a �t� pr�sent� l'ann�e pass�e au Festival de Cannes et projet� � Alger, avec le concours de Cirta Film et l'Agence alg�rienne pour le rayonnement culturel.