La nouvelle d�faite du MCA, en championnat, face � la JSK a mis au grand jour les dysfonctionnements multiformes dont souffre le plus populaire des clubs en Alg�rie. Le coach italien qui avait d�j� r�serv� son come-back � Rome, o� il �tait parti au courant de la semaine derni�re passer son master, a finalement c�d� � la pression. Comme l��taient avant lui, Bracci, Nouzaret, Rabier, Revelli et Renquin recrut�s � coups de milliers d�euros sans pouvoir achever leur �uvre. Si bien que leur passage � la barre technique du Mouloudia d�Alger a davantage divis� les contingences d�j� existantes entre les membres de la famille du doyen. Le d�part annonc� de Enrico Fabbro et son staff qui comprenait en outre un technicien alg�rien que le comit� directeur ne lui a pas trouv� le �charisme� voulu pour apporter le plus � son responsable hi�rarchique allait ouvrir la voie � une succession controvers�e. Les dirigeants du club alg�rois allaient-ils s�appuyer sur la solution locale qui a montr� ses limites ou alors pensaient-ils chercher un autre �mercenaire� qui pourrait, peut-�tre, provoquer le d�clic avant de rentrer dans les rangs au bout, au mieux, d�un exercice au cours duquel il fera connaissance avec les m�urs de nos footballeurs et de leurs dirigeants pas si fr�quentables que �a. La rumeur balanc�e certainement par des cercles proches de Kercouche et/ou de son bureau concernant l�arriv�e d�un entra�neur batave de renom avait �t� vite d�nonc�e par des sources mouloud�ennes pas sp�cialement bien inform�es du man�ge autour duquel tourne la roue mouloud�enne. Nourredine Sa�di, aujourd�hui reparti dans le clubphare des Hauts Plateaux, en sait quelque chose de cette ruse mal�fique, lui qui a �t� balay� de son poste alors que son �quipe �tait dauphine � 4 points du leader et avec deux matches en moins. La direction de l��poque pr�sid�e par le Dr. Messaoudi, harcel�e par les vocif�rations de la rue, lui proposa tout simplement d�assurer l�int�rim jusqu�� ce qu�elle puisse lui trouver un successeur�Ce qui devrait arriver � l�Italien qui a pr�f�r� assurer ses arri�res en prenant le soin de passer son examen qui l�autorise � figurer d�sormais dans le tr�s ferm� circuit d�entra�neurs qualifi�s � s�occuper d�un club de Serie A. L�Italie, un mauvais exemple de r�ussite extra-muros La d�mission de Enrico Fabbro, �accept�e � l�unanimit� � par le bureau directeur �largi de l�association El Mouloudia, r�uni vendredi en d�but de soir�e, avant que ce m�me bureau se r�tracte, nous renvoie sur la mani�re de recruter de nos responsables de football que ce soit chez les clubs ou au niveau de la f�d�ration. La d�cision de remplacer sans coup f�rir Fran�ois Bracci, ancien lat�ral des Girondins de Bordeaux et des Tricolores dont les �tats de services en tant que technicien se limitent � quelques �piges� � Martigues o� il �tait sous les ordres de... l�Alg�rien Mahmoud Guendouz, par l�Italien Enrico Fabbro dont les faits d�armes en la mati�re se passaient chez les jeunes de la Lazio de Rome continuent d�intriguer plus d�un. Non seulement que le d�fi �communicationnel� impos� tant au coach qu�� ses joueurs �tait presque insurmontable (la direction de Omar Ketrandji dut lui affecter un traducteur qui a disparu au bout de quelques mois), mais il se trouve que le produit italien est tr�s peu exportable. Il y a eu certes des coaches transalpins qui ont fait des exp�riences en dehors de la p�ninsule � l�instar de Trapattoni, Sacchi et Capello, connus pourtant pour �tre de grosses pointures mondiales, mais leur passage � la t�te du Bayern Munich (Trapattoni) et du Real Madrid (Capello et Sacchi) ont �t� marqu�s par des �checs tant la mani�re de travailler de ces grands messieurs a, selon leurs clubs employeurs, d�natur� le jeu d��cole pratiqu� par le Bayern et le Real pour ne citer que ces deux teams. L��cole italienne, qui n�a pu s�imposer en Europe, n�a pu non plus faire ses preuves ailleurs. En Afrique, ils se comptent sur le bout des doigts de la main ceux parmi les �Allenatore� � avoir choisi le continent africain pour transmettre leur savoir. Outre Fabbro et ses ��coll�giens�� ramen�s � l�intersaison pour remplacer le pourtant r�put� pr�parateur physique fran�ais, Jacky Roche, l�Afrique a compt� en tout et pour tout deux autres entra�neurs de nationalit� italienne. La Tunisie et la Libye avaient sous la main le regrett� Francesco Scoglio alors que le Ghana a fait au d�but des ann�es 2000 une br�ve connaissance avec l�ancien ma�tre � jouer de la Squadra Azzura, Aldo Dossena. Les Tunisiens, qui ont l�avantage de ma�triser la langue italienne, et bien d�autres encore, ont profit� de la culture tactique et la rigueur de Scoglio pour reb�tir une s�lection qui venait de retrouver les circuits officiels apr�s une longue hibernation. Quant � Dossena, il a �t� rel�gu� chez les espoirs du Ghana avant de repartir dans son Italie natale. C�est que le choix de faire venir Fabbro au Mouloudia n�ob�issait � aucune d�marche p�dagogique de la part des responsables mouloud�ens dont la mission, le jour o� Fabbro prenait le chemin d�Alger, �tait de mettre en application un ordre de leur guide spirituel, Rachid Marif, en charge des affaires diplomatiques de l�Etat alg�rien � Rome. Quel avenir pour la �Drame Team� ? La fin proche (son maintien ne signifie pas une immunit� absolue) de l��re Fabbro, annonce-t-elle le d�but d�une nouvelle dynamique articul�e sur des crit�res �tudi�s tant concernant le choix de la direction technique que dans celui des objectifs qui seront assign�s � cette derni�re. Car, logiquement, celui qui viendra un jour remplacer Fabbro ne prendra pas de gants pour d�noncer le travail �mal fait� de son pr�d�cesseur. Qu�il soit d�origine �trang�re ou nationale, cet entra�neur fera remarquer � ses employeurs que ce n�est pas lui qui a op�r� le recrutement et, par cons�quent, il n�est pas responsable des �checs � venir. Il demandera, comme Fabbro, carte blanche pour ramener le �plus� durant le mercato. Il cassera peut-�tre, sinon certainement, la d�cision de la direction de radier Yacine Hamadou des effectifs du MCA. Comme il se pourrait qu�il demande l��viction des chouchous de certains dirigeants et d�une partie des supporters � l�instar de Madjid Tahraoui que Fabbro avait plac� dans la liste des lib�r�s avant qu�une ��force occulte�� ne d�cide de sacrifier � sa place Largot, Hachoud et de nombreux autres talentueux juniors. Il finira par s�apercevoir, d�autre part, que l�objectif trac� � son pr�d�cesseur n�est pas r�alisable du moment que l��quipe n�a m�me pas o� s�entra�ner, encore moins o� jouer ses matches officiels d�s lors que le temple olympique fermera ses portes les 31 d�cembre prochain. Tous ces ��param�tres�� feront que l�option locale avec Zenir- Mekhazni, ou encore un coach local ali�n� et qui accepterait de coacher le MCA pour meubler son CV, serait la seule carte qui pr�sente des garanties sans frais � la direction de Kercouche. Le MCA que tout le monde pr�sentait comme l��quipe des r�ves, ��Dream Team��, passe plut�t pour un Drame Team qui engloutit des sommes faramineuses sans en valoir un retour sur l�investissement mat�riel et affectif � ses millions de fans. Hamadou, bouc �missaire Cette cacophonie programm�e a emmen� les dirigeants du Mouloudia � prendre des d�cisions dont certaines sont jug�es � tr�s graves �. Aussi, le milieu de terrain Yacine Hamadou a �t� radi� des effectifs du MCA et suite � un geste obsc�ne qu�il a manifest� aux supporters de l��quipe apr�s son remplacement. Des sanctions financi�res ont �t� prononc�es � l�encontre de Hosni et Bougu�che qui ont privil�gi� leurs int�r�ts personnels (mariage) � ceux du club, mais aussi � l�encontre du Malien Moussa Coulibaly auquel il est reproch� le comportement antisportif durant le match. Un groupe d��l�ments dont le niveau serait en-de�� des attentes sera appel� � lib�rer les places lors du prochain mercato. Pourquoi, pour quel int�r�t et quels seront les �ventuels renforts au cours de ce fameux march� hivernal ? Les questions sont rest�es en suspens et les rares r�ponses fournies hier � l�occasion de la conf�rence de presse improvis�e par le comit� directeur du club dont les membres semblaient en �tat d�alerte n�ont convaincu que peu de monde. Prononcer une radiation d�un footballeur ob�it, quel que soit le degr� de la faute commise, � des r�gles juridique et administrative strictes. Hamadou qui reste aux yeux de beaucoup le parfait bouc �missaire n�est pas le responsable, du moins le seul, de la gabegie qui empoisonne la vie du club depuis que le Mouloudia est Mouloudia. Bien avant lui, le doyen a connu pareilles histoires notamment celles d�un des enfants terribles du football national, Ali Bencheikh, ou encore Boukra�, durant les ann�es 1980, et tout r�cemment Abdouni et Bouacida qui ont terni l�image du football national � l�occasion de la rencontre contre le Kwara United du Nigeria. A chaque fois, la direction du club, l�gale ou parachut�e, trouvait le moyen de passer l��ponge. Car, sacrifier un �l�ment qui a montr� son attachement aux couleurs du club, lui qui incarnait le parfait globe-trotter du championnat national (JSMB, USMA, USMH, USMAn), en donnant le meilleur de lui-m�me est une d�cision injustement injuste. Il se trouve que son tort est d��tre quelqu�un qui �vite les salamalecs d�o� qu�ils viennent. C�est un jeune (27ans) sans probl�mes qui n�est affili� � aucun clan. C�est cette attitude qui ressemble � bien des �gards � celle d�un footballeur professionnel, qualit� toujours soulign�e par les diff�rents entra�neurs qu�il a c�toy�s depuis qu�il est au MCA, qui serait derri�re cette hostilit� d�une frange de supporters t�l�guid�e par des membres du bureau qui, eux, aiment bien qu�on vienne leur dire bonjour. Cette injustice est symptomatique � plus d�un titre. Elle d�voile une infime partie de la face cach�e d�un corps mis � mal par un virus hybride qui a son nom, bricolage, mais qui n�a pas encore trouv� de rem�de.