Avec des moyens et une strat�gie �lectorale quasi-identique privil�giant les rencontres de proximit�, la campagne �lectorale men�e par les quatre partis politiques en lice pour la magistrature communale de Bouzegu�ne tarde � s�emballer en d�pit de l�engouement de leurs militants. La f�te � laquelle ils convient les citoyens, faut-il l�avouer, ils sont seuls � la savourer tant jamais de m�moire de Bouzeguenois campagne �lectorale n�a connu � son d�marrage pareille distanciation de la population qui donne l�impression de n��tre pas concern�e par l��v�nement. Il faudra peut-�tre attendre la fin de la campagne pour voir un regain d�int�r�t de la part de la population pourtant concern�e au premier chef par le scrutin. Pour s�en convaincre, il suffit de faire un tour dans les quartiers g�n�raux de campagne pratiquement anim�s par leurs seuls militants et sympathisants. Fait inhabituel, les habituels conf�rences-d�bats et meetings du chef-lieu, parfaits indicateurs de la place du parti dans l��chiquier local durant la campagne �lectorale et qui donnaient lieu � d��pres d�bats, ont pratiquement disparu au profit de rencontres de proximit� auxquelles les villages r�pondent souvent beaucoup plus par politesse que par une quelconque motivation politique. Celles qui sont programm�es au chef-lieu se comptent sur les doigts d�une seule main avec des cr�neaux horaires d�une heure, soit juste le temps de faire lecture des programmes �lectoraux sans possibilit� de d�bats. Les candidats croient compenser ces joutes d�mocratiques en optant pour une campagne de proximit� dans les villages avec, � la cl�, des discours � la carte qui n�ont pas l�impact qu�on leur conna�t du fait d�auditoires restreints. De ces visites, les candidats connaissent des fortunes diverses allant de la d�ception des uns qui se plaignent de la d�saffection des citoyens, � la relative satisfaction des autres selon que l�on soit dans son fief ou non. Cependant, la r�currence des visites conjugu�e aux horaires indus peu propices aux �changes d�mocratiques sont des arguments qui sont brandis pour justifier le peu d�engouement montr� � ces visites qui peuvent conna�tre une relative animation du fait du travail des militants locaux. Pass�s � la loupe, les programmes �lectoraux qui traitent d�une quinzaine de chapitres se ressemblent globalement dans leur approche du d�veloppement et p�chent par une redondance criante et une propension � identifier et d�crire les probl�mes mais rarement � sugg�rer des solutions. Certains partis n�ont apport� que de l�g�res retouches � leurs programmes ant�rieurs omettant de biffer les propositions de projets d�j� r�alis�s, ou pr�conis� des solutions qu�ils n�ont pas adopt�es du temps o� ils g�raient l�APC. En guise d�originalit�, le FFS relance l�id�e du conseil consultatif avec des comp�tences pluridisciplinaires pour booster le d�veloppement local et promet de doter de si�ges les partis existant dans la commune pour une meilleure pratique de l�exercice politique. Le FFS a, �galement, demand� la quote-part de la commune du barrage de Taksebt, tout comme le RCD d�ailleurs. Chapitre environnement et urbanisme, le RCD pr�conise le recours � des entreprises de ramassage des ordures m�nag�res et la cr�ation d�une nouvelle ville pour d�sengorger le chef-lieu satur� ainsi que l�ouverture d�un site web. Le FLN promet, pour sa part, un forage � Azaghar, l�implantation d�un district des for�ts pour arr�ter le massacre de la for�t de l�Akfadou, une permanence des services de l��tat civil durant les jours f�ri�s en p�riode d�affluence et surtout la d�limitation et le bornage du foncier en passe d��tre dilapid�. Seul parti � n�avoir pas programm� de sorties, le RND affirme par la bouche de sa t�te de liste que �les pr�occupations villageoises sont dans la t�te et le c�ur des candidats�. Ce parti envisage d�instaurer un dialogue permanent avec les comp�tences de la commune et promet une r�partition �quitable des subventions et des projets entre tous les villages. Tous se sont, par contre, r�veill�s � la n�cessit� de raccorder les r�seaux d�assainissement � des bassins de filtration afin de mettre un terme aux nuisances des rejets d�eaux us�es qui empoisonnent la vie des villages riverains des cours d�eau o� se d�versent ces rejets.