Le processus portant location �g�rance sur une p�riode de 30 ann�es renouvelable de deux �tablissements h�teliers de cat�gorie sup�rieure (5 �toiles) en l�occurrence, El-Djaza�r (ex- Saint George) et El-Aurassi est entr� dans sa phase pratique. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Avanthier, au si�ge de la SGP Gestour, il a �t� proc�d� � l�ouverture des plis des offres techniques, alors que les offres financi�res sont pr�vues pour janvier prochain. A ce sujet, on apprend de sources proches de ce dossier, que les h�tels El Djaza�r et El- Aurassi ont re�u respectivement quatre et cinq offres �manant dans leur majorit� de consortiums et autres groupes d�hommes d�affaires des pays du Golfe. A ce titre, nos sources indiquent que pour le cas de l�h�tel El- Djaza�r, les offres �mises sont celles du groupe syrien Cham h�tels, un groupe dont 80% de ses capitaux sont d�tenus par des hommes d�affaires kowe�to- jordaniens et les 20% restants par l�Etat syrien, du groupe Eurogolf dont les capitaux sont d�tenus par des Libanais, la Royal GMH et Cirvesa, un groupe espagnol sp�cialis� dans la gestion des �tablissements h�teliers. Concernant l�h�tel El�Aurassi, nos tentatives de disposer de �l�identit� des cinq soumissionnaires sont rest�es vaines. Au niveau de la SGP Gestour aucune information n�a pu �tre donn�e � ce sujet. Son pr�sident, dit-on, se trouve en mission � l�int�rieur du pays, alors que son secr�taire est en r�union. Ceci �tant, les premiers commentaires faits � ce sujet laissent croire que les �soumissionnaires sont loin de r�pondre aux profils des deux h�tels, notamment l�h�tel El Djaza�r, qui constitue aux yeux des professionnels de l�h�tellerie un lieu mythique, voire un symbole de l�activit� h�teli�re en Alg�rie.� Il est vrai que l'ex-Saint-George, est un palace, un havre luxueux pour hommes d'affaires, artistes et journalistes de passage dans la capitale alg�rienne. Construite aux environs de 1514 pour servir de r�sidence au Dey d'Alger, cette grande b�tisse de style mauresque est tomb�e dans l'escarcelle d'une famille britannique en 1889, d'o� l'appellation Saint-George. Transform�e en h�tel, elle n'a eu de cesse d'accueillir des h�tes prestigieux. Les �crivains Francis James, Andr� Gide, Jules Roy, le baron de Rothschild, Simone de Beauvoir, y ont fait escale. Winston Churchill y a r�serv� une suite, le crooner �gyptien Farid al- Atrache et Dalida ont eu droit aux honneurs de l'�tablissement, et, pendant la Seconde Guerre mondiale, le g�n�ral Eisenhower y avait install� son quartier g�n�ral dans une aile pour �laborer les plans du d�barquement des alli�s en Normandie en juin 1944. Avec ses 296 chambres, ses 18 suites et son jardin botanique aux trois cents essences m�diterran�ennes, El-Djaza�r est consid�r� comme un monument d'histoire. Face � cette situation, on apprend de source syndicale qu�une assembl�e g�n�rale des travailleurs regroupant ceux des deux h�tels El Djaza�r et El Aurassi aura lieu au cours de la semaine prochaine pour arr�ter une strat�gie � suivre face � ce qu�on �qualifie d�une v�ritable tentative de bradage de nos �tablissements h�teliers. � Nos sources citent � ce sujet le cas de l�h�tel El- Djaza�r qui a r�alis� durant l�exercice pass� un chiffre d�affaires de 106 milliards de centimes pour un b�n�fice net de 25 milliards de centimes, �alors qu�aujourd�hui on veut le vendre � des groupes priv�s qui sont loin de pr�senter des performances dans le domaine � �Nos inqui�tudes sont des plus l�gitimes, d�o� notre question : pourquoi on ne nous laisse pas cr�er la cha�ne �El Djaza�r�, a indiqu� un cadre syndical. A. B.