La r�surrection entam�e lors des partielles locales d�il y a exactement deux ans par le RCD s�est confirm�e de fa�on tr�s nette jeudi. Ce n��tait pas la razzia, mais elle en avait des allures cette mainmise du parti de Sa�d Sadi qui, d�sormais, tr�ne sur pas loin de la moiti� des 67 communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou. Du taux de participation d�abord. Le moins que l�on puisse dire est qu�il aura �t� bien au-del� des esp�rances et des projections �tablies par les ��services sp�cialis�s�� � l�attention du minist�re de l�Int�rieur. Ces ��observateurs officiels�� tablaient, en effet, sur un taux de participation de 35 %, soit de l�ordre de celui r�alis� il y a deux ans, lors des partielles ayant eu lieu en Kabylie, et qui avait atteint, rappelons-le, 31,32 % pour les APC et 29,75% pour l�APW. Jeudi, au baisser de rideau, finalement, Tizi-Ouzou s�est align�e sur le reste du pays puisque, 42,47 % des �lecteurs pour les communales et 40,81 % pour l�Assembl�e de wilaya se sont prononc�s. Des scores qui, il faut le dire, ont beaucoup surpris parce que rares �taient ceux qui imaginaient que l�on atteigne des taux de participation plus imposants que les 20% enregistr�s par exemple � Tizi-Ouzou-ville. Ainsi, � A�t-Chaffa, dans la da�ra d�Azeffoun, ce sont 73 % des �lecteurs qui se sont exprim�s pour pl�bisciter la liste RCD. Un taux de participation qui illustre on ne peut mieux l�engouement pour le moins surprenant pour ces �lections. Elles sont pr�s d�une vingtaine les communes o� les taux de participation ont �t� �gaux ou sup�rieurs, parfois tr�s largement, � la barre des 50 %. Certes, on a �t� encore un peu loin de l�historique, 53 % des locales de 2007, mais ce qui a �t� enregistr� jeudi dernier a de quoi constituer une r�f�rence. Ce fut, d�autre part, une consultation qui, en guise d�enseignement majeur, a permis au parti de Sa�d Sadi de confirmer de fa�on implacable la r�surrection entam�e lors des partielles d�il y a deux ans. Lors des partielles de novembre 2005, avec les 19 mairies qu�il a acquises et les 11 si�ges qui lui sont revenus dans l�h�micycle de la wilaya, le RCD avait, en effet, d�j� surpris alors qu�on le donnait pour lamin�. Avec une trentaine de communes acquises � sa cause, dont quelques unes qu�on ne pouvait imaginer un jour �chapper au FFS, telles celles d�A�t-Yahia ou encore Ath Zmenzer, le parti de Sa�d Sadi peut se sentir le droit de se prendre pour l�acteur incontournable de cette carte politique de la Kabylie qui ne semble pas en avoir fini avec sa mutation. Un bouleversement dont a fait les frais le parti d�A�t Ahmed comme l�illustre l�impensable basculement en faveur du RND de l�un des bastions du FFS, Ath Yenni en l�occurrence, pour des raisons que seuls Karim Tabbou et quelques ��initi�s�� dans la direction du FFS connaissent. En tous les cas, si au RCD, bien qu�ils doivent grommeler pour avoir encore une fois ��rat钒 la commune de Tizi-Ouzou, on doit se sentir la satisfaction du devoir accompli, au FFS, en revanche, c�est la base frondeuse qui doit rigoler sous cape, elle, que les nouvelles t�tes pensantes du parti ont, dans un clash dont les d�flagrations r�sonnent encore, mise � l��cart, pour ne pas dire autre chose, depuis plusieurs mois. Des militants de base qui, comme on le supputait hier � Tizi- Ouzou, ne se sont pas g�n�s pour donner leurs voix au parti d�en face. Tout autant que les deux partis ��traditionnels�� de la r�gion, les deux partenaires de l�alliance pr�sidentielle ont, eux aussi, connu des fortunes diverses avec une �volution pour le FLN qui passe de onze communes � treize, dont celle symboliquement forte de Tiziville, alors que le parti d�Ouyahia a perdu deux mairies sur les cinq qu�il g�rait ces deux derni�res ann�es. M�me si ce n�est pas de la m�me ampleur que pour les APC, les r�sultats de l��lection pour l�APW ont confirm� le red�ploiement du RCD qui a glan� cinq si�ges de plus que les onze qu�il comptait dans l�ex-assembl�e au moment o� le FFS comptera exactement le m�me nombre d��lus, soit quinze. Le FLN perd un si�ge au profit du RND. Les �tats-majors des partis en Kabylie ont d� tirer plein d�enseignements d�j�, mais ce qui doit le plus focaliser l�attention, ce sont les r�actions que ne manqueront certainement pas d��mettre ces dizaines de cadres du FFS qui, par discipline, se sont impos�s le silence mais qui, au regard de la tournure prise par les �v�nements, ne peuvent plus se tenir � carreau et contempler en silence l�ampleur des d�g�ts induits par les choix de la nouvelle direction du vieux parti.