Le Front de lib�ration nationale prolonge sa campagne en faveur d�une r�vision constitutionnelle et, donc, d�un mandat suppl�mentaire pour le pr�sident Bouteflika par un acte politique formel. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le secr�tariat de la commission ex�cutive nationale du parti, r�uni hier, exprime le v�u de voir le pr�sident du parti, le pr�sident de la R�publique, postuler � sa propre succession � la t�te de la magistrature supr�me. Si elle s�est r�sum� � situer sa demande dans les dimensions d�un v�u, ce n�est certainement pas par manque de certitude. C�est juste pour ne pas molester les dispositions organiques qui stipulent qu�en d�finitive, une telle d�cision incombe au conseil national r�uni. En fait, ce n�est qu�une amorce de ce qui sera, � ne pas en douter, le principal investissement politique du front d�ici � 2009. Le secr�taire g�n�ral du parti, Abdelaziz Belkhadem, qui a inform� de cette d�cision prise � une heure tardive, tr�s en retard par rapport � l�horaire pr�vu, motive cette ascension dans la revendication portant r�vision constitutionnelle et une pr�sidence � vie pour Bouteflika par les r�sultats de la r�conciliation nationale, la croissance �conomique et le retour � la s�curit� mais aussi par une demande formul�e par, dit-on, environ un million de citoyens. Ces derniers, en effet, ont, � l�instigation fort certaine du FLN, p�titionn� pour un nouveau mandat pour Bouteflika. D�ailleurs, des tas de cartes postales sont entass�es sur une table longue dans ce qui fut une salle op�rationnelle durant les deux pr�c�dents scrutins. Un pr�pos� � la communication avait aussi pour t�che de faire visiter �l�entrep�t� � la presse. Belkhadem a inform� aussi que les structures de direction du parti allaient enclencher les conclaves pour ent�riner le v�ux ainsi fait de voir Bouteflika prolonger son bail � El-Mouradia. Bien �videmment, il nie que ce soit Bouteflika lui-m�me qui officie en chef d�orchestre de cette partition ex�cut�e par le FLN. �Bouteflika peut dire non � notre sollicitation�, a-t-il aussi laiss� �chapper. Ce n�est l� que discours. La r�alit� peut s�av�rer tout autre. Il a dit �galement que le pr�sident �se porte tr�s bien�. Pour lui, le pr�sident n�h�site pas � r�viser la Constitution. �N�allez pas vite en besogne, attendez pour voir.� Voil� qui en dit long. Les intentions pr�sidentielles, jusque-l� insondables, venaient d��tre trahies, assur�ment. Pour le reste, le FLN s�est d�clar� satisfait du discours de Nicolas Sarkozy. Sauf que pour le parti, la reconnaissance ne suffit pas.