Ne d�col�rant plus, les lyc�ens maintiennent leurs revendications. Au ministre de l�Education qui tente maladroitement de les rassurer, ils r�pliquent que les �mesures d�apaisement� ne r�pondent pas � leurs attentes. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) Mais concr�tement que demandent ces lyc�ens en col�re ? Sous le terme g�n�rique d��all�gement des programmes� se cachent plusieurs revendications. Purs produits de la r�forme du syst�me �ducatif, ils constatent aujourd�hui avec stupeur que les programmes destin�s aux �l�ves des classes d�examen sont trop volumineux. Beaucoup d�enseignants n�avancent pas assez. R�sultat : beaucoup de lyc�es n�ont pas r�ussi � achever les programmes pr�vus pour le premier trimestre. Pire encore, la nouvelle m�thode introduite par la �r�forme� autorise les enseignants � ne pas suivre l�ordre chronologique des cours � dispenser. Cons�quence de cette �fantaisie�, les lyc�ens des diff�rents lyc�es dans un m�me quartier peuvent ne pas �tre au m�me niveau. Ce qui fait craindre le pire aux �l�ves qui se demandent par quel miracle la fameuse commission install�e par Benbouzid pourra faire le point de l��tat d�avancement du programme dans l�ensemble des �tablissements scolaires. C�est le principe m�me de l��galit� des chances qui est ainsi remis en cause par un syst�me cens� introduire la �d�marche qualit�. Pour tenter de r�tablir la situation, ils r�clament une uniformisation des cours dans l�ensemble des �tablissements scolaires, afin d��viter des surprises le jour de l�examen. Ce que reprochent �galement les �l�ves de terminale aux nouveaux programmes, c�est le volume horaire trop important. Les lyc�ens n�ont plus de demi-journ�es de repos ni encore moins de v�ritables vacances. Entre les heures suppl�mentaires, les cours particuliers de soutien et les s�ances de travail en groupe, ils ne soufflent plus. Une d�marche anti-p�dagogique qui finira par produire exactement le contraire de ce qu�elle est cens�e produire. Les lyc�ens sacrifient leur lundi apr�s-midi et les jeudis qui sont d�sormais consacr�s � ces cours de soutien, sans compter les vacances qui sont �galement mises � profit dans cette course contre la montre. Au final, les lyc�ens et m�me les enseignants n�ont m�me plus le temps de s�attarder sur les sujets qui posent probl�me. Les enseignants ne peuvent prendre le temps qu�il faut pour expliquer � ceux qui ont du mal � assimiler. Leur seul souci, c�est de finir � temps le programme, ce qui semble tenir du miracle. Les lyc�ens en difficult� doivent se d�brouiller comme ils peuvent, soit en travaillant en groupe, soit en tentant de rattraper les lacunes pendant les s�ances de cours de soutien. Face � cette situation, les lyc�ens proposent un all�gement des programmes. Concr�tement, ils voudraient que les mati�res �secondaires � comme la charia pour les scientifiques ne soient plus enseign�es pour laisser plus de temps aux mati�res ayant un coefficient plus grand. Ils estiment �galement que ces mati�res, dites non essentielles, ne doivent pas figurer dans les �preuves du bac. Les sujets de ces derni�res seront d�ailleurs cette ann�e � choix unique. Fini les sujets � choix multiples qui offraient aux candidats la possibilit� d�opter pour la question qu�ils pensent le mieux ma�triser. Une d�cision dict�e par la �r�forme � qui montre clairement ses limites. Tels une bombe � retardement, tous les paliers de l��ducation pourraient exploser face � la surcharge des programmes, aux approches que m�me les enseignants ne comprennent pas. C�est dire qu�une halte devrait �tre effectu�e, pour jeter un regard sur ce qui a �t� fait jusque-l� dans une �cole qui sert de v�ritable �prouvette pour Benbouzid.