Elev�e au statut de gouvernorat un temps, Alger est redevenue une wilaya comme les autres. Son statut de capitale ne l�a pas mise � l�abri d�une gestion archa�que. Ses responsables peinent � mettre en place une strat�gie qui puisse faire d�Alger une ville aux standards connus et reconnus. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�insalubrit�, la v�tust� du r�seau d�assainissement, la prolif�ration des bidonvilles et l�infernale circulation sont autant de d�mentis aux d�clarations triomphalistes. En prenant la t�te de la ville, l�actuel wali d�Alger avait fait du probl�me d�insalubrit� une priorit�. Force est de constater que la capitale croule toujours sous les immondices . La capitale offre un honteux visage. De l�aveu m�me du premier magistrat du pays, Alger fait honte. Bouteflika avait dit tout le mal qu�il en pensait � l�occasion des assises de l�architecture. �J�ai honte de la salet� qui r�gne dans nos villes et villages� avait-il lanc� devant un parterre compos� des diff�rents intervenants dans la gestion des villes. Une remarque qui n�a visiblement pas eu l�effet escompt� puisque Alger est loin de figurer dans le palmar�s des villes propres. La situation se complique d�s qu�il pleut. Le r�seau d�assainissement de la capitale est v�tuste et ne r�pond plus aux besoins d�une ville en pleine expansion. Les r�centes inondations du mois de novembre ont apport� une fois de plus la preuve de la d�faillance des responsables de la voirie. A chaque chute de pluie, les trottoirs sont inond�s et les regards bouch�s. Le triste souvenir des inondations de Bab-El- Oued est � chaque fois raviv� tandis que les �lus locaux avouent leur incapacit� � correctement g�rer le r�seau d�assainissement. Un grand projet est en cours de r�alisation. Il s�agit du sch�ma g�n�ral d�assainissement du Grand-Alger qui s��tale jusqu�� l�horizon 2015 et qui porte sur le lancement de plusieurs projets en mati�re d��puration et de collecte des eaux. Les ouvrages en cours de r�alisation sont le d�doublement du collecteur Oued M�kacel sur 6 km (Bouzar�ah, Oued Koriche, Bab El- Oued) et le collecteur Ra�s Hamidou. Des enveloppes financi�res importantes ont �t� allou�es au projet mais le probl�me de la gestion se pose toujours. M�me constat pour le secteur des transports. La r�ception de nouveaux ouvrages ne semble avoir aucun impact sur l��pineux probl�me de la circulation au niveau de la capitale. Alger �touffe et ses responsables peinent � trouver la solution idoine. Pourtant ce n�est pas faute d�avoir essay�. Tout le monde se souvient de la fameuse d�cision interdisant l�acc�s des gros tonnages � Alger entre 7 heures et 19 heures. A l��poque, le wali avait pr�sent� la mesure comme la solution qui r�glerait l�ensemble des probl�mes de la circulation. Apr�s une application stricte, la mesure s�est essouffl�e. Enhardis par le laxisme des services de s�curit�, beaucoup de conducteurs de poids lourds transgressent de plus en plus l�interdiction qui n�a d�ailleurs pas permis de d�sengorger la capitale. Chaque jour, plus d�un million de v�hicules circulent ou transitent par Alger. 28 000 camions y passent quotidiennement. Le port � lui seul re�oit 2 700 poids lourds par jour tandis que 160 000 camionnettes de livraison sillonnent � longueur de journ�e les art�res de la capitale qui continue de compter 60 points noirs. Les usagers de la route le constatent tous les jours. La circulation est infernale et pour pallier ce probl�me, les responsables du transport ne savent plus quoi inventer pour en venir � bout. Apr�s la ligne jaune, les conducteurs ont d�couvert avec effarement la fameuse ligne bleue. Une mesure controvers�e qui a d�montr� le dysfonctionnement entre les diff�rents services. D�cid�e par le wali, la ligne bleue n�avait pas re�u l�approbation des services de s�curit� qui, non seulement ne comprenaient pas l�utilit� de cette mesure d�une part mais qui tablaient sur son inefficacit� d�autre part. Le temps a fini par leur donner raison puisqu�il n�est pas exclu que cette fameuse ligne disparaisse aussi subitement qu�elle n�est apparue. Au casse-t�te de la circulation est venu s�ajouter celui des bidonvilles. 40 000 baraques sont recens�es, dans leur grande majorit� dans la banlieue d�Alger. Une plaie que voudrait bien effacer le premier responsable de la ville surtout que Bouteflika avait donn� des directives claires afin d��radiquer les bidonvilles � l�horizon 2009. Une pression qui a pouss� le wali d�Alger � r�unir les �lus de la capitale et leur tenir un discours tr�s s�v�re. Il a clairement menac� ceux qui �ne prendront pas leurs responsabilit�s �, de sanctions, leur rappelant le statut �sp�cifique� de la ville dont ils ont la charge. Aux �lus, le wali dira qu�il existe 40 000 bidonvilles ajoutant : �Nous n'en accepterons aucun de plus. Ceux qui ont construit r�cemment des baraques � Alger n'auront jamais de logement�. Mohamed Kebir Addou a profit� de cette occasion pour rappeler aux �lus qu�ils ont �t� d�faillants lors des intemp�ries de novembre dernier. Seule lueur d�espoir, l�annonce d�un �nouveau� statut pour la capitale qui pourrait voir le jour avec l�adoption du nouveau plan communal. N. I. La circulation sera infernale En pr�vision de la sortie de Bouteflika, la circulation sera insupportable aujourd�hui � Alger. Les services de s�curit� pr�voient de bloquer les alentours des p�rim�tres que doit emprunter le chef de l�Etat. La moutonni�re et la p�n�trante des Annassers font partie des zones qui seront bloqu�es des heures enti�res. Pour assurer la s�curit� de ce d�placement, les forces de s�curit� parlent en effet d�un dispositif particulier.