Tout d�abord, il faut rendre hommage aux deux associations culturelles, El Acil et Eridouana, pr�sid�es respectivement par notre confr�re Abdelkader Bekkai et Nadi Ma�rouf (France), pour une telle initiative qui a fait sortir la capitale des Zianides de sa l�thargie culturelle. L�hommage rendu � Abdelkrim Dali � Oran et � Tlemcen a non seulement rappel� que ce grand cheikh, disparu il y a trente ans, a tout donn� � l�art et � la musique mais c�est l� un rappel � l�ordre de ceux qui veulent mettre en quarantaine la musique andalouse. Disons-le franchement, comme nous l�avons toujours fait dans ce journal, Tlemcen est � la recherche de son patrimoine culturel et c�est l� tout le probl�me de la survie de cette ancienne capitale du Maghreb central. La soir�e musicale a �t� anim�e par Riadh El-Andalouse, dirig�e par Ahmed Malti et Nassim El-Andalouse, Belkacem Ghoul le ma�tre du violon, qui ont fait vibrer l�h�tel des Zianides dont la salle n�a pu contenir tout le monde. Les puristes de cette musique ont pu appr�cier de jeunes talents des �coles oranaises et tlemc�niennes. En marge de cette comm�moration, il y a eu de grandes retrouvailles et beaucoup de choses ont �t� dites sur le sort r�serv� au festival de la musique andalouse qui n�est plus c�l�br� � Tlemcen. L�ann�e derni�re, on a assist� � un curieux festival de hawzi qui n�a pas connu un grand succ�s en remplacement du c�l�bre festival de la musique andalouse qui a �t� �d�localis� pour des raisons qui n��chappent pas � l�opinion publique. Oui, nous le disons avec autant de certitude que de franchise, Tlemcen, la ville d�art et d�histoire, est en train d��tre d�shabill�e culturellement � les clans politiques et tribaux ne sont pas �trangers � cette di�te socioculturelle. La cit� qui a enfant� cheikha Tetma, El-Hadj Larbi Bensari, El-Hadj Abdelkrim Dali, est en droit de se r�approprier son patrimoine, car il ne suffit pas de rendre hommage � nos cheikhs pour s�acquitter d�un devoir de m�moire. Faut-il rappeler que cheikha Tetma a longtemps berc� les foules marocaines lors de son exil � F�s et que Abdelkrim Dali a �merveill� Mohamed V, roi du Maroc, et dans un pass� r�cent, Mohamed Dib, le Rimbaud alg�rien, qui a pr�f�r� �tre inhum� en France, alors qu�il ch�rissait tant sa ville natale et les hauteurs de B�ni-Boubl�ne. Aussi, il est imp�ratif que la Direction de la culture et les �lus s�impliquent dans le domaine de la culture en aidant les associations. On citera l�exemple d�El-Acil qui a r�ussi une prouesse en organisant cet hommage en si peu de temps et si peu de moyens. A notre tour, nous tenons � rendre hommage aux fr�res Bekkai et � notre confr�re Sid-Ahmed Cheloufi qui ne sont pas pr�ts � abandonner la partie pour que l�art et la culture revivent � Tlemcen.