�Les m�canismes en place ne permettent pas, pour le moment, de justifier de mani�re exacte la diffusion des journaux. Seulement, les chiffres du tirage sont disponibles et il est tr�s difficile dans le contexte actuel d��tablir le taux des invendus. N�anmoins, l�Etat est en train d��tudier les possibilit�s d��laboration de nouveaux outils de mesure pour d�terminer les vrais supports porteurs.� Tel est le constat de la situation de cette filiale de l��dition fait par le ministre de la Communication et non moins porte-parole du gouvernement, M. Abderrachid Boukerzaza, dans un point de presse tenu, avant-hier, en marge de sa visite de travail effectu�e � Constantine. Un constat que tous ses pr�d�cesseurs et �galement les observateurs du monde de la diffusion en Alg�rie ont fait et qui s�est, d�ailleurs, �difi� comme une constante du secteur de l�information depuis l�implosion des titres priv�s en vertu de la loi d�avril 1990. A quoi sert, alors, d��piloguer � ce propos � chaque fois que la question se posera ? Apparemment, c�est pour justifier le monopole de l�Agence nationale d��dition et de publicit� (Anep) sur les gisements publicitaires publics. �Il n�y a aucune institution qui a le monopole de la publicit� sauf que l�Etat r�gule ses d�penses publicitaires par le biais de cette agence. Et si l�Etat oblige ses op�rateurs de passer par l�Anep pour faire passer leurs annonces, c�est pour contr�ler ces d�penses parce qu�il s�agit de l�argent public�, se justifiera-t-il en admettant qu�il n�y a pas de visibilit� dans ce march� de la publicit�, principale source financi�re des journaux et des m�dias en g�n�ral. Plusieurs �diteurs avaient r�clam�, et � maintes reprises, l�installation d�un office de justification de la diffusion afin de baliser ce march�, mais en vain. Pourtant, la formule est simple. A qui profite alors cet �tat de fait ? Certainement pas � la promotion de la libert� d�expression � partir du moment o� la r�gulation tue la concurrence et de facto, la qualit� des produits informatifs. En fait, ces mesures r�gulatrices ont permis � beaucoup d��diteurs d�acc�der � la manne financi�re, g�n�r�e par les annonces publiques et s�assurer d�une aisance financi�re en d�pit de �la m�diocrit� qu�ils diffusent, et provoqu� l�asphyxie de certains journaux de qualit�. Par ailleurs, le ministre de la communication, qui a �galement constat� que les pratiques malhonn�tes minent s�rieusement le secteur de la diffusion des journaux, a exprim� sa disponibilit� � discuter avec les diffuseurs priv�s afin de trouver des solutions aux difficult�s affront�es sur le terrain. D�apr�s M. Boukerzaza, la strat�gie du gouvernement concernant ce chapitre de la cha�ne de production de l�information est ax�e sur la multiplication des imprimeries � travers le territoire national. � Le red�ploiement des imprimeries facilitera davantage la r�solution de ces probl�mes �, sugg�re-t-il. Il convient de noter que cette visite de travail s�inscrit, selon le ministre, dans le cadre de l��valuation des moyens disponibles pour pouvoir identifier les besoins en �quipements et en ressources humaines devant servir � la r�alisation du projet des p�les r�gionaux d�information et de communication initi� par le gouvernement.