Erig� en �poumon vert d�Alger�, le Parc Dounia des Grands Vents a du mal � respirer. Et pour cause, les expropri�s estiment �tre �spoli�s de leur droit � l�indemnisation�. Beaucoup d�entre eux ont tenu hier un sit-in � la direction g�n�rale de ce parc. Une troisi�me action de ce genre en quelques semaines. Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Ils seraient 600 expropri�s directs et d�tenteurs d�actes de propri�t�. Depuis pr�s d�une dizaine d�ann�es, ils attendent d��tre indemnis�s. Une proc�dure qui n�a que trop tard� � leurs yeux. Hier, ces expropri�s ont tenu un sit-in sur leurs terres d�j� d�limit�es pour le parc Dounia. Ils ont atterri en pleine c�r�monie de pr�sentation de la maquette de ce parc. �La veille, nous avons remarqu� que l�entr�e du parc a �t� ferm�e par un container. Apr�s avoir demand� de plus amples informations, nous avons su qu�une r�ception �tait pr�vue pour aujourd�hui (hier, ndlr)�, explique une propri�taire, Mme Bouzekikri, veuve Hadj Abderrahmane. De l�, le bouche � oreille aidant, plusieurs propri�taires se sont donn� rendez-vous. Des banderoles au nom de la soci�t� d�investissement Emirates International Investment Company (EIIC), d�tenteur du projet, �taient encore accroch�es, hier, � notre arriv�e sur les lieux. L��quipe technique de cette soci�t� d�investissement devait pr�senter ce projet � des partenaires et des sous-traitants. Les expropri�s veulent co�te que co�te ne pas �tre devant une situation de �fait accompli� et r�clament leurs droits. �Ils (les autorit�s, ndlr) donnent l�impression de recourir � la politique du fait accompli. Nous ne voulons pas nous laisser faire�, nous a d�clar� sur place Mme Belaou�ne. Pour elle, comme pour nombre d�autres, la situation est �intol�rable�. �Nous avons tous les documents n�cessaires prouvant que ce sont nos terres. Nous n�avons pas touch� un sou. Il y a eu m�me un jugement rendu en notre faveur� lance M. Redouane Hadj Abderrahmane. Ils n�ont eu droit, ont-ils expliqu� sur place, qu�aux �ragots� et aux �rumeurs�. �Jusqu�� maintenant, il n�a �t� question que d�utilit� publique. Or, pour nous, ce projet ne l�est pas. Mais dans tous les cas de figure, nous voulons �tre indemnis�s. Nous ne faisons pas l�aum�ne, nous demandons notre droit�, a relev� un autre expropri�. Ils n�expliquent pas la teneur de ce projet. �Nous n�arrivons pas � comprendre qu�un autre parc soit ouvert ici, avec tous ces palaces, alors qu�un autre parc se trouve � Ben Aknoun � 200 m�tres � vol d�oiseau. Les autorit�s n�ont qu�� le r�habiliter � s��tonne encore Mme Balaou�ne. Au fait, ce parc est r�gi par le d�cret ex�cutif n�06- 235 du 8 Joumada Ethania 1427 correspondant au 4 juillet 2006 portant d�claration d�utilit� publique l�op�ration relative � l�am�nagement du parc des Grands Vents. Aussi, ce d�cret a pour objet de d�clarer d�utilit� publique l�op�ration relative � l�am�nagement du parc des Grands Vents en raison du caract�re d�infrastructure d�int�r�t g�n�ral et d�envergure nationale et strat�gique de ces travaux. Selon ce d�cret, la superficie globale des biens immobiliers et/ou droits r�els immobiliers servant d�emprise � la r�alisation de l�op�ration est de (630) hectares situ�e sur le territoire de la wilaya d�Alger et r�partie entre les communes de Dely Ibrahim (210 hectares), Ouled Fayet (143hectares) et El Achour (277 hectares). S�agissant de l�indemnit� des propri�taires de ces terres, il est not� � l�article 4 que : �Les cr�dits n�cessaires aux indemnit�s � allouer au profit des int�ress�s pour les op�rations d�expropriation des biens immobiliers et droits r�els immobiliers n�cessaires � la r�alisation de l�op�ration vis�e � l�article 1er ci-dessus, doivent �tre disponibles et consign�s aupr�s du Tr�sor public.� A noter que ce d�cret stipule que la consistance des travaux � engager est de r�aliser : un parc naturel, un complexe m�tropolitain et une route express. M. O.