�Tout comme il avait suivi nagu�re, pas � pas, les �tudes relatives au programme d�exploitation de Hassi Messaoud, le pr�sident Boumediene a suivi pas � pas l��laboration du programme Valhyd.� Entretien r�alis� par Chafik Mesbah Chafik Mesbah : Vous avez mentionn� au cours de l�entretien, le projet Valhyd. Que dites-vous du reproche qui a �t� fait � Boumediene de placer les hydrocarbures du pays sous le contr�le des Etats-Unis ? Sid-Ahmed Ghozali : Oui cela a �t� dit. Avant et apr�s la disparition de Houari Boumediene. Il faut d�abord que vos lecteurs sachent que l�acronyme Valhyd est une association entre Val pour �Valorisation� et hyd pour �hydrocarbures�. Nous parlons ici de ce qui �tait un programme global, une sommation formalis�e des actions men�es par le minist�re de l�Energie et par Sonatrach, en deux p�riodes bien distinctes. Le premier temps va de 1963 � 1971. Il s�agissait de mettre sur pied et de d�velopper les moyens en �tudes technico-�conomiques, en hommes et en structures capables d�assurer l�intervention progressive de l�Alg�rie � tous les stades de l�activit� p�troli�re. C�est ce que nous f�mes dans des sites qui �taient encore hors du contr�le des soci�t�s �trang�res mais en pr�parant, parall�lement, les moyens similaires, n�cessaires � la prise en main, le moment venu, des gisements et installations qui �taient sous contr�le �tranger. Le deuxi�me temps commence en 1971. C�est l�ann�e de l�extension des activit�s de Sonatrach � l�ensemble des installations p�troli�res. Ce qui veut dire, concr�tement, son implantation physique sur plusieurs centaines de sites, les champs, petits et grands, les puits de production, les installations de s�paration, les syst�mes de stockage et de transmission. Les implications imm�diates des mesures de nationalisation de 1971 se traduisaient par une rupture sur trois fronts : changement d��chelle du champ d�activit�, changement de politique d�exploitation sur chaque gisement pris individuellement, mise en coh�rence des strat�gies d�exploitation individuelle avec les exigences et les besoins d�un d�veloppement national. Cette triple rupture �tait en droite ligne de l�objectif de recouvrement des richesses du sous-sol, objectif qui �tait � l�esprit des dirigeants alg�riens et de leur volont�, depuis l�ind�pendance, sinon avant. L�ensemble des orientations politiques et directives manag�riales sur les bases desquelles les ing�nieurs alg�riens avaient travaill�, la veille et au lendemain de 1971, ont �t� ordonn�es, actualis�es, codifi�es et rassembl�es dans un document unique de quelque deux cents pages, mis au point conjointement entre le ministre de l�Energie et le P-dg de Sonatrach. En appui et en association bien s�r avec les cadres sp�cialis�s du secteur, faut-il le souligner. Finalis� en avril 1976, le document et l�ensemble des dispositions qu�il contient ont re�u la d�nomination de �Programme Valhyd�. Il est l��quivalent, non point d�une �destination� que serait un projet d�limit�, mais d�une sorte de r�seau de routes principales auxquelles les op�rateurs alg�riens sont tenus de se conformer en permanence dans la conception et l��laboration de tout projet de d�veloppement et d�exploitation sur les champs d�hydrocarbures. Cela concernait-il �galement le gaz ? Oui, mais le programme gazier, confondu ind�ment avec Valhyd, dont il n�est que l�un des volets, m�me s�il en constitue un composant important, fait partie de ceux qui ont �t� constamment suivis par le pr�sident Boumediene, pas � pas. Au m�me titre que l�ensemble du programme Valhyd, c�est un travail alg�rien, dans le choix des strat�gies industrielles et �conomiques, dans la d�finition de ses objectifs et orientations politiques dans l��laboration des normes et des directives techniques. Les organismes techniques �trangers mis � contribution au titre des �tudes et de l�engineering n�ont rien partag�, pas un iota, dans sa conception politique et strat�gique. Au demeurant l�intervention de Bechtel, si ind�ment d�cri�e aux seules fins de discr�diter le programme et ses auteurs, est post�rieure au processus de conception et d��laboration du programme Valhyd. Bechtel a �t� sollicit� au stade de l��valuation de faisabilit� technico�conomique et financi�re d�un programme d�fini et arr�t� par Sonatrach, le minist�re de tutelle et leurs ing�nieurs, leurs juristes et leurs �conomistes. Pourquoi Bechtel ? Tout simplement pour sa comp�tence et sa cr�dibilit� internationale. Les grandes entreprises p�troli�res lorsqu�elles s�adressent � des banques pour le financement d�un programme, pr�sentent une �valuation, toujours par l�interm�diaire d�organismes ind�pendants et cr�dibles. Sonatrach n�a rien fait d�autre que de recourir � une saine pratique, � un usage international �tabli. A propos du programme Valhyd, quel �tait l��tat d�esprit du pr�sident Boumediene ? Tout comme il avait suivi nagu�re, pas � pas, les �tudes relatives au programme d�exploitation de Hassi Messaoud, r�alis�es sur pr�s de dix ann�es avec une coop�ration d�terminante des ing�nieurs sovi�tiques qui datait de 1966, ann�e de la visite en Alg�rie de Baibakov, vicepremier ministre de l�URSS et pr�sident du Gosplan, le pr�sident Boumediene a suivi pas � pas l��laboration du programme Valhyd. Il a suivi le d�veloppement du programme gazier d�abord sur le plan commercial. Sur le plan �conomique et financier, il a consacr� plusieurs s�ances � �couter le rapport d��valuation Bechtel. Je le vois encore, comme si c��tait hier, avec son burnous noir � il avait eu un coup de froid � � sa gauche le Dr Ahmed Taleb El-Ibrahimi, son ministre conseiller, et � sa droite le ministre de l�Energie que j��tais. Fid�le � une attitude que je lui ai toujours connue en pareilles circonstances, il �tait attentif � tout ce qui lui �tait expos� au tableau, posant de nombreuses questions, ici et l�, aux ing�nieurs de Bechtel, relay�s de temps � autre par Nordine A�t-Laoussine. Celui-ci �tait vice-pr�sident en titre de Sonatrach mais, depuis ma nomination au gouvernement, je lui avais confi� l�int�rim de la pr�sidence de l�entreprise en attendant la d�signation officielle de mon successeur. C�est sur le feu vert du pr�sident de la R�publique que j�ai expos� par la suite au Conseil des ministres ladite �valuation, dans le cadre d�une s�rie de conseils sp�ciaux que le pr�sident avait d�cid� de consacrer � chaque d�partement minist�riel, un dimanche par minist�re. L�expos� des activit�s du minist�re de l�Energie et les d�bats y aff�rents avaient pris deux journ�es. Quelques mois plus tard, l��valuation fut pr�sent�e aux banques internationales par une mission de financiers et ing�nieurs alg�riens accompagn�s de cadres de Bechtel. Bref, cette mission avait comport� une tourn�e � travers cinq places financi�res, New York, Londres, Tokyo, Paris et Frankfurt. A son retour, la mission avait rassembl� un volume de deux milliards de dollars am�ricains de promesses de cr�dits au profit des projets de Sonatrach. C��tait durant la maladie du pr�sident. Fin 1979, les membres du Comit� central, dont le Dr Ahmed Taleb El- Ibrahimi et moi-m�me, ont entendu le ministre de l�Energie �r�v�ler� que Valhyd aurait �t� foment� en cachette avec Bechtel � l�insu de la pr�sidence, protestant que lui-m�me, alors �conseiller du pr�sident�, n�en �avait appris l�existence que par la presse !� Autant sugg�rer qu�un programme expos�, d�battu et adopt� en Conseil des ministres est sorti � l�insu de Houari Boumediene qui pr�sidait ! C�est ainsi que, dans la foul�e du contrat Sonatrach-El-Paso et un an presque jour pour jour apr�s la disparition de Houari Boumediene, la b�tise et le mensonge sont venus � bout d�un travail alg�rien de quinze ann�es, enrichissant le floril�ge des actes d�autodestruction qui jalonnent notre errance cahoteuse dans le sous-d�veloppement. Vous insistez, de mani�re r�currente, sur le conflit d�int�r�ts, qui d�embl�e, a oppos� Sonatrach et les compagnies p�troli�res fran�aises. Oui un conflit objectif d�int�r�ts, et pour cause. Le groupe ex-BRP ERAP, entreprise missionnaire de naissance pour le compte de l�Etat fran�ais dans le contexte de l�empire colonial, s�est trouv�, du fait de l�ind�pendance, en confrontation directe avec Sonatrach, une soci�t� missionnaire elle aussi, pour le compte de la nouvelle puissance souveraine, l�Etat Alg�rien. Ce conflit s�est d�clar� d�embl�e sur tous les fronts, l�exploration, l�exploitation et la transformation des hydrocarbures en g�n�ral, comme la valorisation du gaz en particulier. Me permettez-vous une digression technique pour expliquer la gen�se de la formation d�un gisement d�hydrocarbures ? Car c�est indispensable pour saisir le c�ur des enjeux en question et donc la nature du conflit d�int�r�ts. Volontiers, mais sans trop alourdir l�entretien... J�essaierai dans toute la mesure du possible� Je prends l�exemple de cette question : le seul moyen d�all�ger l�entretien au maximum c�est de s�en tenir � dire � vos lecteurs �contentez-vous de savoir qu�il y a conflit d�int�r�ts�. Mais le seul moyen de leur montrer du respect, c�est de leur dire le pourquoi d�une telle affirmation. D�o� la n�cessaire digression technique. Et de commencer par leur donner des informations de base sur ce qu�est un gisement d�hydrocarbures. Au d�part, il y a des mati�res organiques charri�es par les fleuves au fond d�anciens oc�ans. En cours de route, comprenez au fil des millions de si�cles, ce sont des processus g�ologiques d�entassements s�dimentaires, de ph�nom�nes tectoniques, de mouvements des oc�ans, d��volutions climatiques qui sont venus enfouir lesdites mati�res organiques � des milliers de m�tres de profondeur, les soumettant � des pressions formidables jusqu�� plus de 500 fois la pression de l�atmosph�re et des temp�ratures de plusieurs centaines de degr�s. Pressions et temp�ratures favorisent un processus chimique qui transforme la mati�re organique en compos�s de carbone et hydrog�ne, les hydrocarbures. A l�arriv�e, c�est de la roche qui contient, dans des pores microscopiques, un m�lange de compos�s liquides et gazeux. C�est ce qu�on appelle la roche r�servoir. De ces pressions formidables naturelles, provient l��nergie qui fait remonter spontan�ment le produit, � partir des couches impr�gn�es, jusqu�� la surface, par la voie des puits for�s par l�homme sur des milliers de m�tres. Autrement, en l�absence d�une telle pression, il serait mat�riellement impossible d�extraire, de si loin en profondeur, le produit pi�g� dans la roche. Cette �nergie due aux pressions naturelles va baisser au fur et � mesure de l�extraction du produit, et ce, jusqu�au seuil d��puisement, un seuil au-dessous duquel le produit contenu dans la roche ne pourra plus parvenir � la surface. A moins que l�on ait pr�trait� la roche r�servoir de mani�re qu�elle continue � produire. C�est pour cela qu�il est fait recours � des techniques dites de r�cup�ration assist�e, qui consistent � remonter la pression par r�injection de fluides, � augmenter la porosit� de la roche par fracturation et autres proc�d�s, � diminuer l�adh�rence des produits � la roche par des techniques dites de balayage, � recourir aux forages �horizontaux� dans la roche r�servoir, etc. Que voulez- vous expliquer � travers cette digression technique ? La premi�re loi naturelle : qu�il est impossible d�esp�rer extraire la totalit� des produits contenus dans la roche. D�o� les notions de �r�serves en place�, � savoir la quantit� de produits contenus dans la roche r�servoir et de �r�serves r�cup�rables�, c'est-�-dire le volume maximum qui pourra �tre extrait. Le pourcentage de la quantit� r�cup�rable par rapport aux quantit�s en place dans la roche, c�est cela qui est appel� �taux de r�cup�ration�. Ce que l�on ne pourra pas r�cup�rer pour une raison ou une autre est perdu pour de bon. Le souci de pr�server au mieux une richesse naturelle non renouvelable va donc conduire � minimiser les volumes qui restent au fond pour de bon. On va chercher � maximiser le taux de r�cup�ration finale. Un exemple : une politique d�exploitation qui se fonde sur la d�pl�tion naturelle, c'est-�-dire sur l�utilisation �� mort� du seul moteur des pressions naturelles peut conduire � une perte de 80% des r�serves en place du gisement � une perte qui, pour le cas d�un gisement de la taille de Hassi Messaoud, peut s��lever de 1 600 � 2000 milliards de dollars ! La politique de d�veloppement et d�exploitation d�termine, n�cessairement, le taux de r�cup�ration final. Ce taux d�pend d�une s�rie de facteurs. Des facteurs purement techniques qui, selon les caract�ristiques de la roche r�servoir, ne d�pendent que de l��volution des technologies de r�cup�ration lesquelles ont progress� consid�rablement avec le temps, notamment avec les progr�s en calculs par ordinateur et en physique des mat�riaux nouveaux. La discipline de conservation des gisements est capitale. Lesdits facteurs ne sont pas gratuits. D�o� l�importance des investissements financiers que requi�rent les strat�gies rationnelles de r�cup�ration et de conservation des gisements. D�o� aussi la deuxi�me s�rie de facteurs, de type �conomique, financier et commercial. Un taux de r�cup�ration n�est pas forc�ment �gal � celui que permettent les technologies. Il rel�ve �galement des investissements que l�on est pr�t � consentir pour leur mise en �uvre. Il est le r�sultat d�un compromis optimum entre le technologiquement possible et ce qui est commercialement, �conomiquement et financi�rement possible et/ou souhait� par l�exploitant. D�o� la troisi�me s�rie de facteurs, d�ordre politique : selon le r�le assign� aux hydrocarbures dans l��conomie nationale, le montant des investissements consacr� aux actions de r�cup�ration, associ�s au mode ainsi qu�au rythme d�exploitation que l�on choisit, la vie du gisement se cl�turera par une r�cup�ration globale finale qui peut varier du simple au triple. Si l�exploitant est une soci�t� qui est l� pour dix, quinze, vingt ou trente ans elle fondera sa strat�gie sur l�objectif de maximisation des profits et de minimisation des investissements durant cette p�riode. Et dans le cas de l�Alg�rie propri�taire des gisements ? Justement, si l�exploitant est le propri�taire du gisement, c'est le cas de l�Alg�rie, la strat�gie sera bas�e, non point sur ses gains imm�diats ou sur une p�riode restreinte, mais sur d�autres facteurs qui touchent aux besoins de d�veloppement de plusieurs g�n�rations. La d�marche d�Etat va viser une r�cup�ration finale la plus �lev�e possible. Pour vous donner une id�e des enjeux financiers consid�rables li�s � cet aspect de la politique d�exploitation des gisements, il me suffit de mentionner le cas de Hassi-Messaoud. Un seul pourcent de plus ou de moins sur le taux de r�cup�ration finale, c�est 350 millions de barils, soit � raison de 80 dollars am�ricains le baril, 28 milliards de dollars am�ricains de gagn�s ou de perdus pour l�Alg�rie. J�aurais pu citer, � cet �gard, le scandale de la mauvaise exploitation de Zarzaitine par les filiales de l�Erap qui a caus� des dommages d�finitifs consid�rables � ce gisement. Le gouvernement alg�rien, � la fin des ann�es 1960, avait port�, d�ailleurs, l�affaire aupr�s des tribunaux arbitraux internationaux. Le conflit d�int�r�ts �tait cong�nital en quelque sorte. L�Erap se comportait en Alg�rie non comme un groupe industriel classique, � l�image de Total par exemple, mais comme une entreprise �conomicoid�ologique dont la mission est de g�rer les gisements alg�riens, pour un temps, en fonction, primo, de la part qu�il leur aura lui-m�me assign�e parmi les autres sources mondiales d�approvisionnement de la France, deuxio, en fonction des profits financiers qu�il jugera devoir en tirer. D�o� l�attachement au contr�le exclusif, pour jouir du privil�ge de r�aliser le maximum de profits, sur la p�riode la plus courte. L�Etat alg�rien, qui est l� pour tout le temps et non point de passage, va chercher, lui, � tirer du gisement le plus grand profit possible et pour le temps le plus long. Cela exigera donc plus d�investissements pour une longue conservation des gisements. C�est cette contradiction d�int�r�ts qui est � la source des premiers clashes apparus sur tous les gisements, � commencer par Hassi Messaoud et Hassi R�mel. C�est, d�ailleurs, la m�me strat�gie qui pr�vaut pour la politique de l�exploration� A ce propos, permettez-moi de revenir sur le ph�nom�ne de sous-exploration du sous-sol saharien. Comment expliquez-vous que l�effort d�exploration soit si faible ? Reconduisez mutatis mutandis les motivations qui ont pr�valu dans le domaine de la production, au domaine de l�exploration et vous avez l�explication de la sous-exploration. On comprendra facilement que la probabilit� de trouver des hydrocarbures dans un territoire donn� sera proportionnelle aux investissements consentis dans les travaux d�exploration. Le groupe fran�ais majoritaire Erap s�est r�serv� � la veille des Accords d�Evian de vastes permis de recherche, pour y investir non point en fonction des potentialit�s du sous-sol, c'est-�-dire en raison des chances que l�on a d�y trouver des hydrocarbures, mais au niveau minimum exigible par les besoins du pays d�origine et de fa�on � entamer au minimum les profits r�alis�s dans l�exploitation. J�ai parl� des accords de juillet 1965. Les signatures avaient � peine s�ch� qu�une premi�re crise secouait l�association coop�rative d�s la discussion du premier budget, quand la partie fran�aise tra�nait les pieds sur les montants des investissements d�exploration � consacrer dans le domaine minier commun. Au m�me moment, des man�uvres de l�Erap tendaient � courtcircuiter la nouvelle soci�t� de forage Alfor que Sonatrach venait de fonder avec une soci�t� am�ricaine. A la suite de cette crise, Pierre Guillaumat, P-dg d�ELF-Erap, est venu en 1967 expliquer � Alger, avec force courbes et statistiques � l�appui, qu�en Alg�rie, l�essentiel avait �t� d�j� d�couvert, et que le sous-sol alg�rien n�avait plus de secret � r�v�ler. Ces documents se trouvent dans les archives de Sonatrach et du minist�re de l�Energie. C�est �videmment l�Erap qui a b�ti cette th�orie, aux fins politiques que j�ai �voqu�es. Ne vous �tonnez pas que m�me le minist�re alg�rien des Finances ait entrav� les activit�s d�exploration de Sonatrach, notamment dans le Grand Erg oriental. Pourtant, vingt ans � peine apr�s les nationalisations, suite aux d�couvertes faites dans le m�me Grand Erg oriental, cette zone grande comme les deux tiers de la France, donn�e par l�Erap pour �zone st�rile�, fait l�objet de d�couvertes si importantes qu�elle a �t� reconnue comme une zone de �r�serves potentielles majeures�.