L�enqu�te pr�liminaire sur l�accident ferroviaire survenu le premier mars dernier dans un tunnel des gorges de l�ex-Palestro entre un train transportant du carburant et une locomotive venant en sens inverse progresse mais la justice, nous dit-on, ne veut pas pr�cipiter les choses. �Nous suivons quotidiennement les investigations sur le terrain. Nous voulons absolument situer clairement toutes les responsabilit�s nous permettant d�appliquer la loi dans toute sa rigueur�, affirme une source proche de l�enqu�te. Il y a lieu de rappeler que c�est le parquet de Boudouaou territorialement comp�tent qui supervise les investigations des gendarmes sur le terrain. Justement, interrog� pour savoir qu�au 18e jour de la catastrophe aucun des probables responsables de cet accident n�a �t� officiellement identifi� ni pr�sent� devant la justice, notre source se montre sereine �nous ne voulons pas aller dans la pr�cipitation afin de ne pas faire d�erreur. Par ailleurs, il y a une victime dont le sort reste pour l�heure inconnu. Le destin de ce disparu pourrait peut-�tre d�terminer la qualification des inculpations, si, bien entendu, des poursuites judiciaires s�imposent.� Notre source assure en outre que la justice reste scrupuleusement pointilleuse quant au respect de la proc�dure. Pour rappel, une source s�curitaire n�a pas h�sit� � nous r�v�ler, il y a quelques jours, que de lourds soup�ons p�sent sur deux agents de la SNTF qui, selon elle, ont commis des n�gligences graves et viol� la r�glementation en mati�re de circulation des trains , ce qui a entra�n� la collision dramatique. Pour ce qui est de l�enqu�te d�clench�e par la tutelle, � savoir le minist�re des Transports, nos informations indiquent qu�elle n�est prise en compte par la justice qu�� titre indicatif. Il y a lieu de rappeler que le premier mars � 5 h 30 du matin, un train de transport de carburant tract� finalement par deux locomotives est entr� en collision sur la voie unique (Th�nia / Lakhdaria) dans un tunnel mesurant environ 750 m. Quatre cheminots ont �t� bless�s tandis que le cinqui�me est port� disparu. L�incendie qui s�en �tait suivi a compl�tement ravag� le train de carburant et trois locomotives. Vu la difficult� d�acc�s et l�ampleur du feu, les sapeurs-pompiers d�p�ch�s sur les lieux n�ont rien pu faire. L�incendie s�est �teint lorsque le carburant a �t� compl�tement consum�. Le feu, qui a ravag� une quinzaine de wagons et les trois locomotives, a gravement endommag� le tunnel coupant la circulation sur cette voie extr�mement importante. Les d�g�ts se chiffreront s�rement par centaines de milliards de centimes. Au 18e jour de la catastrophe et en d�pit des efforts fournis par les �quipes d�agents et de techniciens de la SNTF, qui travaillent jour et nuit dans des conditions p�nibles, le tunnel restera probablement bloqu� pour plusieurs semaines encore. Selon le colonel Kherroubi, directeur de la Protection civile de la wilaya de Boumerd�s qui a install� une �quipe pour la protection, seuls quelques wagons ont �t� sortis du tunnel �il reste des wagons citernes, les trois locomotives et d�autres wagons � �vacuer. Le travail est p�nible. Ce sera tr�s difficile � terminer�, nous dit l�officier sup�rieur. Pour l�heure, les �quipes qui travaillent � partir des deux entr�es du tunnel n�ont d�couvert aucun corps humain. A signaler que les travaux d��vacuation des gravats et le confortement de la paroi du tunnel se d�roulent en parall�le aux op�rations de d�gagement des �quipements calcin�s � l�int�rieur de la galerie. Mais la cendre et la raret� de l�air dans le tunnel rendent tr�s p�nible la t�che des cheminots.