Depuis plus d�un mois, les prix des mat�riaux de construction ne cessent d�augmenter, atteignant des pics jamais �gal�s. Ainsi, au niveau de la wilaya de Bouira et d�apr�s quelques entrepreneurs qui nous ont contact�s, les prix du ciment qui ont atteint les 920 DA le quintal et ceux du rond � b�ton qui ont atteint les 8200 voire 8400 DA le quintal, risquent de mener directement les entreprises � la faillite. Cela d�autant plus qu�au niveau de la wilaya de Bouira, les pouvoirs publics avaient, dans un pass� r�cent et pour la majorit� des projets engag�s, oblig� les entreprises � contracter les march�s publics � prix fixes et non r�visables. Cette situation, contraire au code des march�s publics qui pr�voit des actualisations et des r�visions de prix, est contraignante et m�nera directement les entreprises r�alisatrices de projets au niveau de la wilaya de Bouira � une faillite. A titre d�exemple, et selon un g�rant d�une entreprise de b�timent ayant une dizaine de projets � r�aliser au niveau de la wilaya et quelque 500 employ�s entre ouvriers et autres encadrements, actuellement et avec les prix pratiqu�s sur le march� noir d�o� s�approvisionnent les entreprises, chaque m�tre cube de b�ton cause une perte s�che de 15000 DA et chaque m�tre carr� du plancher b�ti se traduit par une perte s�che de 700 DA. C�est dire que si les choses restaient en l��tat, des dizaines d�entreprises risqueraient de fermer. Aussi et pour y rem�dier, les entrepreneurs invitent les pouvoirs publics au niveau de la wilaya d�abord � r�viser les prix � la hausse � hauteur de 35%. En m�me temps, les pouvoirs publics doivent tout faire pour inciter les responsables de l�ERCC, la cimenterie de Sour-El-Ghozlane, � rouvrir rapidement ses portes � la production puisque celle-ci est � l�arr�t depuis le mois de janvier dernier et que toutes les entreprises install�es au niveau de la wilaya de Bouira s�approvisionnent aupr�s de l�ACC ou aupr�s des priv�s qui pratiquent des prix � leur guise. En tout �tat de cause, ce sont des milliers d�emplois qui risquent d�en p�tir car, les entreprises et au cas o� les pouvoirs publics ne r�agissent pas dans l�imm�diat, fermeraient et les ouvriers livr�s au ch�mage.