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SA�D SADI :
"Nous allons interpeller le gouvernement sur la s�questration de la d�pouille de Amirouche durant 22 ans"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 03 - 2008

La petite localit� de Tassaft Ouguemmoun, dans la commune d�Iboudrar�ne, � quelque 40 km au sud-est de Tizi-Ouzou, a �t� dans la journ�e de vendredi le lieu de convergence de nombreux citoyens venus assister � la comm�moration du 49e anniversaire de la disparition des colonels Amirouche et Si El-Houas, deux figures embl�matiques de l�ind�pendance de l�Alg�rie, d�c�d�es le 29 mars 1959.
En pr�sence des autorit�s civiles et militaires de la wilaya, du P/APW, des fils de chahid et des moudjahidine, des �lus locaux et des parlementaires notamment du RCD et du RND, le recueillement a donn� lieu � des t�moignages �mouvants et �difiants sur le parcours des deux martyrs mais aussi � des points de vue critiques sur la m�moire et l�histoire de l�Alg�rie. Apr�s le c�r�monial de d�p�t d�une gerbe de fleurs effectu� par des d�l�gations des communes d�Iferhoun�ne, A�n El Hammam, Tizi-Ouzou, Bouzegu�ne qui ont succ�d� au wali et au repr�sentant des moudjahidine de l�ONM de Tizi-Ouzou, le premier responsable de l�ONM pour la wilaya de Tizi-Ouzou prendra la parole. Il �voquera les qualit�s humaines et militaires du dirigeant de la R�volution que fut le colonel Amirouche. Il parlera du r�le majeur et d�terminant qu�il a jou� dans la continuit� et l�unification des rangs de la r�volution ainsi que sa contribution � la tenue et � la r�ussite du congr�s de la Soummam. Le colonel Bouzeghoub, officier de l�ALN, prendra la parole au nom du RND dont il est s�nateur. Rappelant le r�le de Amirouche dans l�organisation militaire et la structuration des diff�rentes wilayas historiques, le colonel Bouzeghoub t�moignera de la contribution du colonel Amirouche au r�glement du conflit qui opposa les responsables de la Wilaya I historique (Aur�s) au lendemain de la mort de Benboula�d. Pour rappel, c�est � Akbou, dans la wilaya de B�ja�a, que les principaux dirigeants de cette wilaya se sont r�unis � l�initiative du colonel Amirouche pour mettre � plat leurs diff�rends et d�signer � leur t�te Mohamed Ch�rif comme successeur de Benboula�d. L�orateur �voquera le souci d�Amirouche dans la formation et l�instruction des cadres de la R�volution. Une id�e que d�veloppera � sa mani�re Sa�d Sadi, pr�sident du RCD, qui parlera, se basant sur des t�moignages, de l�int�r�t que portait l�ex-colonel de la wilaya III historique � la formation et l�instruction des jeunes. Le pr�sident du RCD a tenu � d�mentir par l�argument et les t�moignages qui lui ont �t� rapport�s certaines contrev�rit�s colport�es sur le compte du colonel Amirouche. Au sujet, notamment, de l�aversion qu�il aurait eue � l��gard des �tudiants qui ont rejoint les maquis et sur son autoritarisme suppos�, Sadi aura cette explication : �Ce n�est pas de l�autoritarisme, c�est de l�exigence de qualit� et d�engagement, c�est de la p�dagogie�, ajoutant que la dimension humaine et son exemplarit� allaient de pair avec l��toffe du dirigeant militaire qui �tait reconnue � Amirouche qui accordait beaucoup d�int�r�t, selon l�orateur, � l�instruction et la formation : �Amirouche �tait un grand b�tisseur qui avait le souci de l�Alg�rie de demain.� Rappelant l�importance de �la pr�servation de la m�moire et de l�histoire dans la construction des nations�, le dirigeant du RCD, qui met certaines erreurs commises avant l�ind�pendance sur le compte des al�as propres � toutes les r�volutions, trouve impardonnable ce qui s�est pass� apr�s que l�ind�pendance a �t� recouvr�e : �Ce qui s�est pass� pose probl�me : Krim Belkacem a �t� tu� par ses fr�res, on a tent� de salir la m�moire de Abane Ramdane et de l�enterrer une deuxi�me fois, on a aussi essay� d�attenter � l�int�grit� et � la m�moire d�Amirouche (�) Il faut pr�server la m�moire des symboles de la R�volution et de tous ceux dont on a voulu salir la m�moire et que l�Etat a oubli�s�, dira Sa�d Sadi qui a annonc� que le groupe RCD � l�APN allait interpeller le gouvernement sur les raisons de la s�questration de la d�pouille de Amirouche dans les locaux d�une institution militaire � Alger, durant 22 ans. �La R�publique doit demander pardon quand elle commet des fautes�, dira le leader du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie en ajoutant que le livre qu�il projette d��crire sur Amirouche constitue sa contribution pour �la restitution de son histoire au peuple alg�rien.�

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