A seulement une ann�e de l��lection pr�sidentielle, Abdelaziz Bouteflika passe � l�offensive. R�cemment, il a ordonn� � ce que le Conseil de gouvernement ne se r�unisse qu�une fois tous les quinze jours, tandis que lui convoquera d�sormais le Conseil des ministres tous les quinze jours aussi de mani�re alternative. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �C�est en effet tr�s remont� que le pr�sident a fait parvenir cette instruction � Belkhadem�, nous confie-t-on de bonne source. Pr�cisons, ici, que le Conseil de gouvernement, que pr�side le chef du gouvernement se r�unit tous les mardis ou mercredis sur injonction de Bouteflika depuis pr�s d�une ann�e. L�objectif �tant de pallier �les d�fections� du Conseil des ministres que pr�side le pr�sident de la R�publique, conclave qui avait tendance � se �rar�fier� depuis la maladie de Bouteflika. En d�cidant donc de revenir � la charge, en enjoignant en plus au gouvernement Belkhadem de ne plus sanctionner ses r�unions par des communiqu�s, Bouteflika se remet en locomotive de l�ex�cutif. �D�sormais, il n�y aura plus que le communiqu� du Conseil des ministres. Le gouvernement se suffira des points de presse du ministre de la Communication�, nous confie, en fait, notre source qui pr�cise que cette d�cision s�explique doublement. �Il s�agit pour le pr�sident de signifier qu�il est le premier et dernier chef de l�ex�cutif. C�est, si vous pr�f�rez, l�application avant terme de la nouvelle Constitution qui pr�voit de supprimer la fonction de chef de gouvernement qui sera remplac� par celle de Premier ministre dans un r�gime pr�sidentiel. � Dans l�entourage imm�diat de Bouteflika, l�on n�admet pas pour ainsi dire que l�actuel locataire du palais d�El- Mouradia c�de autant de terrain, dans le domaine de l�expression politique, � un chef du gouvernement, f�t-il Abdelaziz Belkhadem. �Omnipr�sent, Belkhadem donne l�impression qu�il est le d�tenteur r�el des pouvoirs. Or, le pr�c�dent Ouyahia est encore vivace dans les m�moires�. C�est, en quelque sorte, un v�ritable rappel � l�ordre, mais ce n�est pas tout. �Le pr�sident est tr�s m�content du rendement du gouvernement Belkhadem. Le restant de l�an 2008 est pourtant crucial pour lui, dont il s�agit pour ainsi dire de l�ann�e bilan des deux pr�c�dents mandats. Un bilan qu�il veut pr�senter comme seul argument pour postuler � un troisi�me qui passe n�cessairement par la r�vision de la Constitution. Mais en l��tat actuel des choses, il serait tr�s difficile de satisfaire � toutes les promesses contenues dans son programme �lectoral de 2004. C�est v�ritablement la course contre la montre�. La gagnera-t- il d�ici janvier 2009 ? Tout l�enjeu est l�.