Un gendarme, agress� � l�arme blanche par deux repris de justice, s�en tire miraculeusement apr�s avoir �t� violemment touch� � l�abdomen et balafr� de plusieurs coups de couteau � El-Hadjar. Des p�res et m�res de famille et des jeunes filles que des malfrats d�pouillent de leur argent et bijoux en milieu urbain et dans les cit�s et � toute heure de la journ�e. Des logements et des locaux commerciaux cambriol�s sans que les auteurs g�n�ralement connus soient inqui�t�s. Des d�linquants arm�s de couteaux � cran d�arr�t et de gourdins s�arrogeant la qualit� de voituriers imposant aux automobilistes de �payer� un droit de stationnement m�me interdit sous peine d��tre tabass�s. Des policiers en faction refusent d�intervenir sous le pr�texte que leur mission est limit�e � la circulation routi�re. Des commissariats en sureffectif et des postes de police annexes dont les occupants cultivent l�oisivet�. Une direction de S�ret� de wilaya sans responsable depuis des semaines avec pour cons�quence l�accumulation des affaires et des d�lits. La vieille ville transform�e en antre du d�mon interdite aux honn�tes citoyens sous peine de se retrouver sur un lit du service des urgences du CHU. Et la liste est longue des faits et m�faits qui caract�risent le quotidien des habitants et des visiteurs de la commune chef-lieu de la wilaya de Annaba. S�y ajoutent l�affairisme, la corruption et le trafic d�influence qui caract�risent les activit�s de certaines institutions de la R�publique. Si le droit de cuissage est devenu une r�alit� de tout instant pour chaque demandeuse d�emploi dont le filet social et les universitaires int�ress�es par le pr�-emploi, l�anarchie a gagn� le secteur du commerce. La direction en charge de cet aspect socio�conomique, �galement sans responsable depuis plusieurs jours, n�a plus le temps de s�occuper de denr�es alimentaires atteintes de p�remption et de viandes rouges et blanches avari�es. En l�absence de tout contr�le, elles sont quotidiennement �coul�es sur le march� local entra�nant de fait une ru�e de personnes atteintes d�intoxication vers les pharmacies et les h�pitaux. Entre-temps, les commis de l�Etat et les �lus locaux s�amusent � se r�unir � l�APC et � l�APW pour discutailler sur le ch�mage et l�emploi sans pour autant avancer une quelconque proposition pour sauver ce qui peut l��tre. Un bilan 2007 d�une cinquantaine de pages a �t� �mis. Il porte sur des chiffres et des lettres sur ce qui a �t� fait. Mais aucune remarque n�a �t� mentionn�e sur les nombreux projets non achev�s, les actions socio�conomiques engag�es puis abandonn�es. Rien n�a �t� dit sur les chantiers de construction de logements � l�arr�t depuis des mois, des �quipements et infrastructures publiques � l�abandon, le projet du centre pour anticanc�reux � l�arr�t pour non-paiement de l�entreprise chinoise de r�alisation, les travaux du nouvel h�pital d�El-Hadjar tr�s en retard sur les d�lais, le Centre r�gional sportif de Sera�di � l��tat de ferraille tout autant que le march� de gros et les abattoirs du march� d�int�r�t national (MIN), des locaux commerciaux patrimoine public (grandes surfaces, d�p�ts, h�tel, ateliers, boulangerie�) g�r�s par des indus occupants ou livr�s aux toiles d�araign�e. Tout ceci ne semble pas faire partie des pr�occupations de l�heure des responsables locaux et des �lus. Dire que c�est l�anarchie dans la gestion de la quatri�me wilaya d�Alg�rie envahie par la crasse et la salet� est peu dire. A tous les niveaux, la situation a atteint un point de non-retour. Cette anarchie a �t� bien mise en relief avec le vol dont a �t� victime le pr�sident de l�Association nationale pour la protection de l�environnement et la lutte contre la pollution. Ce vol (documents de v�hicule, importante somme d�argent, portable et cachet humide de l�association) est intervenu dans l�enceinte m�me de la salle de r�unions de l�APW et en pr�sence de tous les �lus et des responsables de la wilaya ainsi que des repr�sentants des associations civiles.