L�Union g�n�rale des entrepreneurs alg�riens brandit le nombre des entreprises affili�es capables de relever le d�fi de contribuer au d�veloppement �conomique local. Les entrepreneurs ont tir� la sonnette d�alarme au sujet de la marginalisation dont ils font l�objet de la part des autorit�s locales. Leur retour sur le plan m�diatique sonne comme une �mise au point� aux all�gations sans cesse relay�es et stipulant l�absence d�entreprises de r�alisation � Skikda. Le discours officiel a justement fait un point justificatif du retard qu�accusent les chantiers de r�alisation � travers le territoire de la wilaya. D�ailleurs, le wali a, lors de la session ordinaire de l�APW tenue les 30 et 31 mars, rappel� cette ��vidence � et �cart� toute n�gociation avec les entrepreneurs pour l�attribution des march�s hors du cadre de la loi. Il a signal� l�augmentation du nombre des entreprises travaillant dans le secteur des routes qui est pass� de 2 � 23. Les parties prenantes, �lus de la wilaya, l�UGEA, l�Ordre des architectes et BET, ont convenu d�un commun accord de rationaliser leurs d�marches respectives en vue de l�instauration d�une strat�gie �conomique saine, transparente qui donne la chance � tout le monde. Ceci en th�orie. �Fran�ois Bouygues, l�un des plus grands industriels mondiaux, a d�but� sa carri�re muni d�une simple b�tonni�re et d�un camion�, dira un membre du bureau national de l�UGEA pour r�pondre aux d�clarations de ceux qui sous-estiment la capacit� entrepreneuriale locale. Et d�encha�ner : �Aussi paradoxal que cela puisse para�tre, l�Etat encourage la cr�ation des micro-entreprises pour leur refuser au bout du compte le droit au travail.� Un objectif qui ne sera atteint, selon l�avis de l�UGEA, qu�� la faveur de la mat�rialisation de deux facteurs primordiaux. Le premier, la foi institutionnelle en l�existence d�un potentiel d�entreprises locales dont la comp�tence av�r�e a permis, dans une p�riode connue pour son �herm�tisme� �conomique, de r�aliser 3 000 logements en 1996. A ce titre, l�UGEA brandit le chiffre de pr�s de 400 entreprises qualifi�es affili�es, dont 160 toutes cat�gories confondues, ayant renouvel� leur qualification lors du premier trimestre 2008. Allant plus loin, un intervenant affirmera interrogatif : �Qui a pu b�tir des logements et des �tablissements scolaires dans les r�gions enclav�es ? Ce ne sont ni les Chinois ni les Turcs, ce sont les Alg�riens.� Concernant les Chinois, un autre notera : �Ils ne sont pas aussi performants comme on nous les a pr�sent�s au d�but. Pour preuve, les 500 LSP dont ils ont la charge ont eu un d�lai de r�alisation de 6 ans, de 2002 � 2008, pour �tre livr�s, et ce, en d�pit des avantages fiscaux et parafiscaux, des prix administr�s et m�me en mati�re d�accueil au niveau de nos partenaires publics et priv�s. � Venant � la rescousse, un troisi�me clamera indign� : �En d�pit de ce retard, aucune p�nalit� de retard n�a �t� appliqu�e en leur direction. Pourtant, et souvent, les petites entreprises locales pour des retards de quelques mois en ont fait l�objet. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?� Plus pertinent encore, �on se demande quelle est l�utilit� de la venue des Chinois, puisque il y a eu en finalit� aucun transfert technologique, acquisition de savoir-faire et �changes d�exp�rience et de comp�tences. Leur sollicitation conform�ment � la r�glementation en vigueur dans le cadre de l�ach�vement du programme pr�sidentiel et celui de la redynamisation d�autres projets d�habitat accusant un retard dans le lancement. Une sollicitation qui demeure subordonn�e, selon leurs propos, � la lev�e des contraintes (redevances impay�es �12 milliards de cts par la direction de l��ducation, 20 milliards de cts OPGI��, monopole sur le sable, flamb�e des prix du fer � b�ton, p�nurie de ciment� la consolidation des relations entre entreprises/ institutions publiques (OPGI, DLEP, DUC, APC, agence fonci�re�), notamment en mati�re de communication, et la r�vision des prix administr�s en fonction de la sp�cificit� de la zone de Skikda (relief accident�, endroits rocheux et schisteux�). Au sujet du sable, un entrepreneur nous apprend : �Le sable nous est c�d� au niveau de la sabli�re � hauteur de 1000 DA/m, alors que le prix de cession accord� par l�Etat est de seulement 18 DA/m, la cr�dibilit� de l�Etat est en jeu. � �Voil�, nous existons, nous sommes nombreux et nous pouvons apporter beaucoup pour le d�veloppement de notre wilaya.� Tels seraient les mots-cl�s autour desquels s�articule la revivification de l�UGEA ? Pour cela, l�union a d�j� adress� une correspondance au wali, le sollicitant d�intervenir urgemment aux fins de r�gler quelques entraves et situations pendantes, plus particuli�rement la r��valuation des op�rations en cours et la �r�gulation� du march� des mat�riaux de construction, et de lui signifier, en m�me temps, la disponibilit� professionnelle des entrepreneurs. Parmi les autres revendications de l�UGEA, la publication par voie de presse des quotes-parts au profit de Skikda des quantit�s de ciment au niveau du RCE, l�application stricte au profit des entreprises nationales du privil�ge de 5% en plus du montant du projet lors des soumissions, la pr�sentation des garanties par le ma�tre de l�ouvrage, confier les missions d��tude et de suivi � un seul BET� En perspective, l�UGEA compte organiser une journ�e d��tude pour d�battre des probl�mes du secteur du BTPH.