Les enseignants contractuels de l�enseignement primaire, moyen et secondaire des da�ras d�Iferhoun�ne et A�n-El-Hammam, regroup�s en collectif, ont organis�, dans la journ�e d�hier, un sit-in devant la direction de l��ducation de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce n�est pas la premi�re fois que des enseignants contractuels montent au cr�neau pour protester contre la situation de pr�carisation dans laquelle ils se disent maintenus depuis de nombreuses ann�es. Se consid�rant comme les laiss�s pour compte par leur tutelle, les quelques dizaines d'enseignants protestataires demandent que les pouvoirs publics leur reconnaissent �un statut qui refl�te la r�alit� de leur activit� professionnelle �, �crivent-ils dans la plate-forme de revendications adress�e � leur direction de tutelle. Tout en demandant l�acc�s aux droits garantis par la l�gislation du travail au m�me titre que tous les autres fonctionnaires, � savoir l�assainissement de leur situation administrative et leur int�gration professionnelle, ces enseignants, dont certains exercent depuis sept ans, exigent le paiement de leurs arri�r�s de salaires. �Certains, affirme une repr�sentante de ces enseignants, n�ont pas per�u leurs salaires depuis plusieurs ann�es.� Rappelons que ces enseignants se sont regroup�s dans un collectif qui revendique son autonomie par rapport � d�autres organisations syndicales avec lesquelles ils se proposent d�exister dans le dialogue et le partenariat pour la d�fense de leurs int�r�ts. Un appel est lanc� � l�ensemble des enseignants avec qui ils partagent la m�me situation. �L�objectif est d�aller vers d�autres actions de protestation pour la satisfaction de nos droits�, nous dit la m�me d�l�gu�e qui a fait part de la d�ception des protestataires � la suite de la r�ponse fournie � leur d�l�gation par le secr�taire g�n�ral de la direction de l��ducation. S. A. M. Lancement d'un centre d'aide par le travail pour handicap�s En cr�ant, au d�but de ce mois d�avril, les CID (contrat d�insertion des dipl�m�s), CIP (contrat d�insertion professionnelle), et le CFI (contrat de formation insertion), le gouvernement ne semble pas avoir tir� un trait d�finitif sur les anciens dispositifs, d�apr�s le directeur de l�action sociale de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les anciens dispositifs ont seulement chang� d�affectation, passant du minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale � celui de la Solidarit�, et d�appellation. Les ABC (activit�s pour les besoins collectifs) et les PID (prime d�insertion des dipl�m�s) remplacent d�sormais les anciennes formules de pr�-emploi et d�insertion des jeunes dont l�impact sur la r�sorption du ch�mage s�est av�r� des plus d�risoires, 12 % seulement selon le ministre de la Communication qui annon�ait, en compagnie de son coll�gue du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, les nouvelles mesures arr�t�es par le Conseil de gouvernement du 1er avril. Le premier type d�ABC, il y en a deux, s�adresse aux jeunes sans qualification � travers les APC qui sont invit�es � pr�parer des fiches techniques pour des projets relevant de la sant� publique, de l�hydraulique, des for�ts, des routes, de l�environnement, de l��duction et de l�agriculture. L�autre volet des ABC vise les jeunes t�cherons qui, eux, peuvent soumissionner avec un registre du commerce ou la carte d�artisan pour la r�alisation des projets de leur commune et de leur wilaya. La prime d�insertion des dipl�m�s (PID), troisi�me dispositif, concerne les licenci�s et les techniciens sup�rieurs demandeurs d�emploi ; elle est pour l�instant de 8 000 DA pour la premi�re cat�gorie ci-dessus indiqu�e et de 6 000 pour la seconde. Ces nouvelles formules port�es � la connaissance des jeunes par affichage et par voie radiophonique ont eu un large �cho au sein des cat�gories vis�es. On d�nombre en trois jours d�ouverture des inscriptions au niveau de la DAS de Tizi-Ouzou, 487 postulants � la prime d�insertion des dipl�m�s et 130 inscrits dont 15 au niveau du chef-lieu de wilaya pour les ABC destin�es aux t�cherons. Une vir�e rapide, effectu�e mardi dernier, au niveau de la DAS nous a permis de mesurer l�importance du ch�mage au niveau de la wilaya ainsi que l�espoir suscit� par la diffusion des informations relatives aux ABC et aux PID parmi les jeunes demandeurs d�emploi. L�affluence constat�e notamment au niveau du bureau charg� d�inscrire les universitaires et les techniciens sup�rieurs donne, par ailleurs, un avant-go�t sur le grand nombre d�emplois qui pourraient �tre cr��s � travers les nouvelles formules adopt�es par le gouvernement. Les CID, les CIP et les CFI doivent porter, en effet, le taux d�insertion de 12% actuellement, dans le cadre des anciens dispositifs peu attractifs, � 33 %, selon les pr�visions officielles qui restent tributaires de proc�dures autres que celles qui ont conduit � l��chec des dispositifs pr�c�dents. Le directeur de l�action sociale annonce, par la m�me occasion, la cr�ation d�un centre d�aide par le travail pour handicap�s adultes d�une capacit� de 120 places. Dix milliards de centimes sont allou�s � sa r�alisation qui doit d�marrer incessamment, d�apr�s la m�me source rappelant, avec fiert�, que ce centre est le premier du genre au niveau national.