Le journal qatari El Arab a publi�, hier, un entretien de Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l�Etat �voque, entre autres, la situation politique et �conomique de l�Alg�rie. Il �vitera toutefois d�aborder clairement les questions relatives � la r�vision constitutionnelle et � sa participation � la pr�sidentielle de 2009. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Apr�s les agences de presse Reuters et Itar-Tass, c�est au tour du journal qatari El Arab de publier une interview de Abdelaziz Bouteflika. Le pr�sident n�a pas �chapp� � la lancinante question sur la r�vision constitutionnelle. �La Constitution en vigueur a �t� adopt�e en 1989. Elle a �t� amend�e en 1996. Toute constitution est perfectible aux plans des objectifs et des dispositions � la lumi�re des difficult�s qui en seraient r�sult�es dans la gestion de l'Etat et des besoins nouveaux pour une meilleure visibilit� de la relation entre les institutions de l'Etat et entre ce dernier et la soci�t�, dans le sens de l'�dification du syst�me qui permet de r�aliser un renouveau national, conform�ment aux aspirations du peuple � une v�ritable d�mocratie, � la modernit� et � la prosp�rit�, a r�pondu Bouteflika. Le ton employ� laisse penser que l�amendement de la loi fondamentale n�est plus � l�ordre du jour. Cette r�vision annonc�e comme in�luctable, semble �tre rel�gu�e au stade de simple ��ventualit�. Notons toutefois l�apparition d�un concept nouveau : le renouveau national. Ce dernier est cens� instaurer un �syst�me� conforme �aux aspirations du peuple � une v�ritable d�mocratie, � la modernit� et � la prosp�rit�. Quant � la pr�sidentielle de 2009, Abdelaziz Bouteflika a �vit� de faire r�f�rence clairement � sa participation, se contentant juste d��voquer l�aspect organisationnel. Des pr�sidentielles dans les d�lais �S'agissant de la prochaine �lection pr�sidentielle, elle se tiendra dans les d�lais fix�s par la Constitution, avec l'aide de Dieu, et nous prendrons les dispositions n�cessaires pour sa r�ussite et pour permettre au citoyen alg�rien d'exercer son droit � choisir son pr�sident en toute conviction, souverainet� et libert�.� N�anmoins, en assurant que cette �lection aura lieu dans les d�lais constitutionnels, le chef de l�Etat �vacue la possibilit� de pr�sidentielle anticip�e. Abordant la question de la r�conciliation nationale, El Arab tente d�obtenir un bilan de l�initiative de Bouteflika. La publication qatarie n�aura droit qu�� de positives g�n�ralit�s. �La politique de r�conciliation nationale suivie par l'Etat en toute sinc�rit� et loyaut� a grandement contribu� � �teindre le feu de la discorde au sein du peuple et au retour de nombreux jeunes �gar�s y compris ceux qui �taient en prison et ceux recherch�s par la justice, � leur famille et dans la soci�t�. La r�conciliation nationale a, de m�me, contribu� � aider les familles des victimes � d�passer les retomb�es de la trag�die et j'entends par victimes tous les morts, les disparus et les invalides. La r�conciliation a �galement permis de d�masquer beaucoup d'organisations terroristes qui activaient sous le couvert politique et qui s'adonnent d�sormais � la criminalit�, au banditisme ou aux attentats � effet m�diatique. Ceci a conduit � l'isolement de ces bandes nuisibles et criminelles et � leur rejet par toutes les cat�gories du peuple.� En fait, il est utile de rappeler que le bilan officiel de la r�conciliation nationale n�a toujours pas �t� rendu public. Pas de relation terrorisme-situation sociale Pour ce qui est de la recrudescence des attentats, Abdelaziz Bouteflika estime qu�elle n�a aucun lien avec la situation du front social. �Le terrorisme en Alg�rie dispara�tra t�t ou tard. Il ne faut pas le lier � la situation du front social qui ne diff�re pas beaucoup de ce qui pr�vaut dans de nombreux pays m�diterran�ens ou voisins. Il faut savoir que les projets d'investissement en cours d'ex�cution en Alg�rie sont susceptibles d'am�liorer le quotidien des citoyens et de leur pouvoir d'achat et de cr�er des emplois�, a-t-il indiqu�. Sur le plan �conomique, le pr�sident dresse un bilan plus que positif de ses 9 ann�es pass�es � la t�te de l�Etat. Selon lui, les projets et les r�formes lanc�s visent � permettre � l�Alg�rie de diversifier son �conomie. �L'Alg�rie �uvre aujourd'hui � d�velopper des activit�s �conomiques dans lesquelles elle jouit d'une haute comp�titivit� et ce, en adoptant les strat�gies n�cessaires dans diff�rents segments de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et des services.�