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LES �MEUTES REPRENNENT A GDYEL : JETS DE PIERRES ET GAZ LACRYMOG�NE POUR DISPERSER LES MANIFESTANTS 44 mandats de d�p�t, dont 9 pour des mineurs, et 5 citations directes
Quarante-huit heures apr�s l��clatement de la col�re des jeunes de la commune de Gdyel, o� les contestataires s�en �taient pris aux �difices de l�Etat, l�arrestation d�une cinquantaine d�entre eux et leur maintien en d�tention n�ont fait que nourrir l�ire et la contestation qui se sont manifest�es par des jets de pierres et le blocage de l�autoroute reliant Arzew � Oran. Une fois l�instruction termin�e, les jeunes �meutiers ont �t� incarc�r�s � la prison de Gdyel avec 44 mandats de d�p�t dont 9 pour mineurs et 5 citations directes. Amel B. Gdyel (Le Soir) - D�s les premi�res heures de la journ�e de ce jeudi 17 avril 2008, la rumeur a vite fait le tour de la commune de Gdyel, laissant entendre que la cinquantaine de jeunes arr�t�s au premier jour des �meutes, le 15 avril, allaient �tre transf�r�s de la prison d�Oran vers celle de Gdyel o� ils devaient �tre jug�s. Exigeant la lib�ration des d�tenus, des jeunes de la commune ont bloqu� la route d�Arzew. Vers 15 h, les parents ont, quant � eux, rejoint le mouvement de protestation dans un rassemblement devant le tribunal de Gdyel qui a subi d�importants d�g�ts. En l�absence d�interlocuteurs, les familles se sont dispers�es dans le calme. N�anmoins, les jeunes, d�termin�s � maintenir la pression, attendaient devant la prison de Gdyel o� devait �tre prononc� le verdict. Vers 19 h, alors que nous traversions la ruelle o� se situe la prison, nous nous sommes retrouv�s au milieu de jeunes en col�re, lan�ant des pierres aux forces de l�ordre. A 20 h, ces jeunes �taient toujours l� et d�termin�s, attendant le r�sultat du jugement. Sur place, nous apprenons que les jeunes incarc�r�s ont �t� auditionn�s. Une audition qui fut d�ailleurs interrompue en raison de la tension qui r�gnait � l�ext�rieur. 21 h, toujours � proximit� de la prison, la tension est mont�e d�un cran lorsque la S�ret� a tent� de disperser les jeunes. Les jets de pierres ont alors repris et la riposte des services de s�curit� par des tirs de gaz lacrymog�ne ne s�est pas fait attendre. Repli�s vers les ruelles, les jeunes manifestants, profitant de la nuit, s�en sont pris au parc des anciens �quipements de la commune et y ont mis le feu. L� encore, ils furent dispers�s par des tirs de gaz lacrymog�ne. La contestation s�est prolong�e jusqu�aux environs de 2 h du matin. M�me si un calme pr�caire semblait s�installer, vendredi d�s les premi�res lueurs du jour, les habitants, surtout les autorit�s locales, furent surpris en d�couvrant que les contestataires ont de nouveau bloqu� l�autoroute. De suite, les agents de la commune sont intervenus pour d�gager la route. M�me si aucune information officielle n�a filtr�, malgr� toutes nos sollicitations, nous avons pu savoir que pour l�heure, il n�est pas question de juger la cinquantaine d�accus�s mais plut�t de poursuivre leur audition. Le jugement serait probable en ce d�but de semaine, avons-nous appris. Lors de sa visite jeudi � Oran pour prendre part � la rencontre nationale sur l��migration clandestine, aux c�t�s du chef du gouvernement, le ministre de la Solidarit�, qui fut interpell� au sujet de la contestation de ces jeunes de Gdyel, avait laiss� entendre qu�il se rendrait sur les lieux d�s aujourd�hui pour tenter de parler avec les jeunes de cette commune. Des jeunes qui attendent beaucoup plus que des paroles puisqu�ils n�ont plus la force mentale d�attendre des promesses qui tardent � se concr�tiser. En quittant Gdyel vendredi, la tension �tait toujours palpable car pour l�heure, la principale revendication des contestataires consiste en la lib�ration de leurs amis. L�un des jeunes manifestants nous confie � ce titre : �C�est le verdict qui d�terminera notre r�action car en plus de la mis�re que nous vivons, ils n�ont pas le droit de nous mettre derri�re les barreaux. C�est injuste.�