Qui s�me le vent r�colte la temp�te. La fin de saison approche � grands pas. Et les incidents dans et autour des stades se font l�gion, de plus en plus graves. Ce qui s�est pass� ce lundi � Oran et Annaba, � l�issue des deux chocs de deux r�gions, est une lamentable image du football donn�e par nos footballeurs, les dirigeants et les autorit�s sportives. Faut-il rab�cher les raisons de cette remont�e des �crues violentes� d�un public qui n�a que le football pour se d�fouler ? Les manigances, les fausses promesses, les chiffres � faire tourner la t�te et le spectacle d�solant offert chaque week-end sont autant d�ingr�dients qui feront d�g�n�rer la situation. Le ph�nom�ne de la violence dans les stades n�est pas nouveau. La r�pression, sous ses formes, sportive, polici�re et correctionnelle, n�a pu changer le cours du �match�. Les vieux d�mons ont appris � revenir quand on les invite. Les d�bordements ne sont plus circonscrits aux seules fins de challenge. Des violences ont �t� signal�es d�s la premi�re journ�e des diff�rents championnats. Le mal est donc plus profond. VIOLENCES AU STADE DU 19-MAI APR�S USM ANNABA - ES S�TIF Des actes pr�m�dit�s Jamais le stade du 19-Mai d�Annaba n�a atteint un degr� aussi �lev� de violence que durant et apr�s la rencontre USMAn-ESS. Les pr�mices avaient �t� annonc�es bien avant le d�but de la rencontre. Des d�linquants notoires des habitu�s de la tribune d�honneur, apparemment sous l�effet des psychotropes, ont multipli� les obsc�nit�s avant d�agresser des spectateurs et de lancer divers objets sur la main courante, blessant gri�vement un policier. La timidit� dans l�intervention des �l�ments du service d�ordre a encourag� l�agressivit� des perturbateurs, men�s par un groupe d�individus notoirement connus pour �tre des repris de justice. En quelques minutes, la m�me tribune d�honneur s�est transform�e en une ar�ne o� le pire �tait � craindre. M�me dans leurs cabines, les repr�sentants de la presse n�ont pas �t� �pargn�s par les jets de projectiles. Rien n�expliquait cette agressivit� � fleur de peau, d�autant que sur le terrain, l�USM Annaba pratiquait un jeu de tr�s bonne facture, comme rarement elle ne l�a fait � domicile, dominait copieusement son exp�riment� adversaire du jour et les 22 acteurs jouaient dans un fair-play exemplaire. La situation a empir� apr�s le but s�tifien. Elle deviendra intenable d�s le coup de sifflet final. Comme pour confirmer la pr�m�ditation des actes qui allaient suivre, de grosses pierres (tr�s rares dans et autour de l�enceinte du stade) firent leur apparition. Elles �taient dans les mains des m�mes d�linquants pour �tre lanc�es sur les joueurs et les dirigeants des deux �quipes ainsi que sur les policiers, les journalistes dans leurs cabines et les personnes qui avaient pris place dans la tribune officielle. Apr�s avoir tout saccag�, salon d�honneur, sanitaires, chaises, fauteuils et autres accessoires d�accueil, les perturbateurs s�en prirent aux voitures stationn�es dans le parking des officiels qu�ils saccag�rent m�thodiquement. Les bless�s parmi les �l�ments du service d�ordre et les spectateurs ont �t� nombreux. N��tait l�intervention rapide de la brigade anti-�meutes, la situation aurait tourn� � l�ext�rieur du stade, notamment sur la RN 44 o� des automobilistes roulant dans les deux sens ont �t� assaillis par des jets de projectiles divers. Par ailleurs, nous apprenons que M. Keroum Mohamed El Hadi, pr�sident de la section football, un des rares dirigeants � exercer ses fonctions au club apr�s le retrait du pr�sident Menadi A�ssa, et de deux de ses proches collaborateurs, a d�missionn�. Pr�vue pour ce jeudi � 11h � la Tabacoop, si�ge du club, l�assembl�e g�n�rale extraordinaire convoqu�e � l�effet d��tudier la d�mission des dirigeants a �t� report�e � une date non pr�cis�e. Omar Driss LE DERBY DE L'OUEST S'EST TERMIN� EN QUEUE DE POISSON Oran craint pour son Mouloudia Le derby de l�Ouest entre le MCO et le WAT a connu une fin en queue de poisson. D�j�, au coup de sifflet final de M. Khelifi, divers jets de bouteilles en direction des deux commissaires du match, dont l�ex-divisionnaire Ahmed Boussouf, ont �t� signal�s. En dehors du stade, ce furent des batailles rang�es entre de nombreux supporters et les forces de l�ordre. Des incidents qui n��taient que le prolongement de ce qui s�est produit avant le match quand des spectateurs arriv�s vers 13h, billet en main (pay�s � 200 DA), ont trouv� les portes d�acc�s ferm�es. Les gradins �taient pris d�assaut tr�s t�t (11h). Les services de s�curit� qui se sont d�ploy�s se sont dits �g�n�s� de voir les gens billet en main alors que le stade �tait plein � craquer, except� le virage du stade Bouakeul r�serv� aux visiteurs. En fin de match, le terrain �tait envahi de bouteilles, t�moins des sc�nes de violence qui se sont d�roul�es. Des pierres jonchaient les art�res principales proches du stade Bouakeul. Des brigades anti-�meutes ont repouss� ces �cervel�s qui revenaient apr�s le d�part des policiers, lan�ant des pierres et g�nant la circulation.