L�ing�rence d�bouche, dans bien des cas, sur de tr�s graves crises internationales, voire des conflits arm�s. Afin de faire la lumi�re sur ce sujet, des juristes se sont regroup�s, hier, au forum d�El Moudjahid. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Ces sp�cialistes, qui ont nuanc� droit et devoir d�ing�rence, s�accordent � dire que le concept m�me de l�ing�rence est � l�origine de l�ouverture ou de l�extension de conflits entre nations, et repr�sente un des facteurs d�agression. Le droit d�ing�rence est la reconnaissance du droit des Etats de violer la souverainet� nationale d�un autre Etat, en cas de violation massive des droits de la personne. Le devoir d�ing�rence, quant � lui, est con�u comme plus contraignant. Il d�signe l�obligation morale faite � un Etat de fournir son assistance en cas d�urgence humanitaire. Seulement, ni le droit, ni le devoir d�ing�rence n�ont d�existence dans le droit humanitaire international. Et l�ing�rence elle-m�me n�est pas un concept juridique d�fini. Cela �tant, les invit�s du forum ne nient pas �les id�es g�n�reuses du concept, qui d�fend la d�mocratie et le respect des droits humains de la personne� et ce dans le cas d�assistance humanitaire. Cependant, le motif est contraire � ces principes et souffre d'un certain nombre de contradictions qui sont principalement dues � la confusion volontairement entretenue entre droit et devoir d'ing�rence. Il est tr�s souvent difficile de s�parer les mobiles humanitaires des mobiles politiques, soutiendra Me Chorfi. Et dans l�un ou l�autre cas, l�ing�rence reste �un rapport de force entre les Etats�, estiment les juristes. Et d�ajouter qu�autrefois, l�ing�rence avait �des connotations uniquement humanitaires �. Le devoir d�ing�rence est apparu durant la guerre du Biafra (1967- 1970). Un conflit qui a engendr� une �pouvantable famine, largement couverte par les m�dias occidentaux mais totalement ignor�e par les chefs d'Etat et de gouvernement au nom de la neutralit� et de la non-ing�rence. A partir de l�, des ONG ont �t� cr��es, dont le but principal �tait la d�fense de l'id�e que certaines situations sanitaires exceptionnelles peuvent justifier � titre extraordinaire la remise en cause de la souverainet� des Etats. Le concept a �t� th�oris� � la fin des ann�es 1980, explique le juriste. �Les Etats forts trouvent le pr�texte de la n�cessit� d�assurer le maintien de la paix, la stabilit� d�un Etat pour justifier leur ing�rence �, argumente Me Azzi.