Si le dollar arr�te sa d�croissance et se renforce de 10%, les cours du baril chuteront de l�ordre de 40 dollars, mais s�il se maintient � sa parit� actuelle, les prix du p�trole resteront encore �lev�s jusqu�� la fin de l�ann�e 2008. Des cours qui devraient se maintenir alors entre 80 et 110 dollars le baril. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) - Pour le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, il y une corr�lation �vidente entre la hausse des cours de l�or noir et la d�pr�ciation de la monnaie am�ricaine. En marge hier de la c�r�monie de signature d�un contrat de recherche et d�exploration d�hydrocarbures, Chakib Khelil dira que les prix poursuivent leur envol, encourag� par la sp�culation et l�attrait des investisseurs pour les mati�res premi�res, l�or et le p�trole. Augmenter est inopportun pour l�Opep Des cours qui flambent ind�pendamment des fondamentaux du march� et contradictoirement, selon le ministre de l�Energie, avec l�existence de stocks p�troliers �lev�s, une demande p�troli�re en baisse, une offre bonne et importante. Abordant le r�le de l�Opep (Organisation des pays exportateurs de p�trole) dont il pr�side les destin�es depuis le d�but du mois de janvier 2008, Chakib Khelil a indiqu� que le cartel peut soit augmenter soit diminuer sa production. Or, le ministre de l�Energie estime inopportun de l�augmenter en l�absence d�un march� demandeur et capable d�absorber l�offre suppl�mentaire, en pr�cisant que l�Opep peut mettre sur le march� une capacit� suppl�mentaire de 2 � 3 millions de barils/j. Et qu�� l�exception de l�Arabie saoudite qui peut mettre davantage, la plupart des pays Opep dont l�Alg�rie, produisent � plein r�gime. Certains pays, tels le Nigeria et le Venezuela p�tissent en outre de probl�mes internes, en indiquant que cette capacit� suppl�mentaire devrait atteindre entre 4 et 5 millions � moyen terme avec le d�veloppement des programmes d�investissements lanc�s dans les pays Opep. La BCE doit aider le dollar � se renforcer Aussi, Chakib Khelil a mis en relief la politique de la Banque centrale europ�enne. Cette derni�re, s�en tient strictement � sa politique de ma�trise de l�inflation en augmentant les taux d�int�r�ts au lieu de suivre l�exemple de la FED am�ricaine, l�injection de liquidit�s suppl�mentaires s�av�rant incontournable. Voire d�aider objectivement le dollar � se renforcer et assurer des chances de comp�titivit� et d�investissements accrus pour les entreprises europ�ennes contraintes � la d�localisation en zone dollars. Cela m�me si pour Chakib Khelil, les prix du baril, exprim�s en euros, n�ont pas beaucoup augment� et que les Europ�ens n�ont pas �t� tellement affect�s par cette hausse. A contrario des pays de la zone dollar, de l�Inde et de la Chine.