V�ritable h�catombe sur les routes en ce premier trimestre 2008. Les chiffres avanc�s hier par le directeur du Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�res sont effrayants. Ils sont les plus sanglants de ces trois derni�res ann�es. 8 758 accidents de la route au total, faisant 13 811 bless�s et 977 d�c�s. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Intervenant dans une conf�rence de presse pour annoncer la Semaine arabe de la s�curit� routi�re pr�vue du 4 au 29 mai, le directeur du centre, M. Boutalbi, a tir� la sonnette d�alarme et a appel� les citoyens � plus de vigilance. Pi�tons et automobilistes, ils sont tous responsables de ce carnage au quotidien, o� la responsabilit� humaine est confirm�e dans 90,6% des accidents de la circulation, l��tat des v�hicules dans 4, 59%, et l�environnement dans 4,79% des cas. Le nombre de d�c�s a enregistr� une augmentation de 13,47% par rapport � la m�me p�riode de l�ann�e pr�c�dente. L�exc�s de vitesse reste la cause principale des accidents routiers, 20,8% d�s ce premier semestre. C�est pourquoi la Semaine arabe de la s�curit� routi�re sera consacr�e pour la sensibilisation de la population. Mourir au volant ou en traversant la route ne peut en aucun cas �tre une fatalit�, un destin. Comme l�a si bien dit une repr�sentante associative, �la voiture peut �tre une source de joie mais dans beaucoup de cas une source de malheur �. Une large campagne de pr�vention et d�explication des dangers de la route d�bute � partir d�aujourd�hui. Des spots publicitaires, des cours de pr�vention dans les �tablissements scolaires, des visites d�inspection des points noirs de la circulation sont, entre autres, les activit�s qui auront lieu pendant quinze jours. L�objectif est de faire comprendre aux citoyens que le respect du code de la route est �l�mentaire pour pr�server des vies humaines. Si les r�gles de la circulation ont �t� respect�es, il n�y aurait pas 3 000 handicap�s chaque ann�e. Il y a effectivement de quoi s�alarmer et m�me de durcir la loi sur les infractions commises. Le port obligatoire de la ceinture de s�curit� est aujourd�hui respect� gr�ce � la vigilance des agents de la circulation routi�re. L�Alg�rien n�a donc pas encore compris que lorsqu�il est sur la route, il n�est pas seul. Il est sur une voie publique r�git par des r�gles, qu�il doit imp�rativement respecter. M. Boutaleb a invit� hier la presse �crite et audiovisuelle � servir de relais dans la sensibilisation des citoyens et l��veil des consciences sur l�obligation de respecter les r�gles de la circulation. Des r�gles qui s�appliquent aussi aux pi�tons qui, en toute vraisemblance, ne se sentent pas concern�s. �La culture des pi�tons n�existe pas chez nous. Les parents ne sont pas capables de consacrer cinq minutes de leur temps pour expliquer � leurs enfants les r�gles de la circulation. C�est dommage�, dira le conf�rencier. Le non-respect des r�gles de la circulation par les pi�tons constitue effectivement une contrainte majeure, notamment dans les centres urbains, o� les feux de signalisation viennent � manquer. �Il n�y a pas de loi qui condamne le pi�ton qui, pour traverser la route n�emprunte pas le passage qui lui est r�serv�. Donc le pi�ton, m�me s�il g�ne la circulation et peut �tre la cause d�un accident, il ne peut pas �tre puni�, affirme le conf�rencier. Pour rem�dier � cette situation, la Direction des transports urbains de la wilaya d�Alger, a d�cid� de cr�er un centre national de r�gulation de la circulation et d�installer une centaine de feux dans plusieurs carrefours o� le trafic routier est dense. Un renforcement des radars est �galement pr�vu sur les autoroutes par les deux directions de la police et de la Gendarmerie nationale.