Entam�e mercredi pour protester notamment contre le licenciement jug� abusif d�un cadre, la gr�ve de la faim de huit membres du syndicat d�entreprise de I�Electro- Industrie d�Azazga, qui emploie 750 personnes, se poursuit. Jeudi, deuxi�me jour de gr�ve, a vu d�ferler les autorit�s locales, un d�put� et des syndicalistes pour des missions de bons offices. C�est � ce titre qu�un m�diateur du P/APW de Tizi-Ouzou, accompagn� des �lus locaux, a tent� en vain de d�samorcer le conflit opposant le syndicat � la direction. Emmitoufl�s dans des couvertures � m�me le sol, les gr�vistes paraissaient fatigu�s mais d�termin�s. Des trois revendications �num�r�es pour surseoir � leur action, � savoir �la r�int�gration du cadre licenci� abusivement, la reconnaissance du droit syndical, la reconnaissance du statut de partenaire social au syndicat de l�entreprise�, la pierre d�achoppement est l�exigence du r�tablissement dans ses droits du travailleur licenci� pour cumul de deux fautes de deuxi�me degr� pour des raisons d�absence. Ce dont ne veut absolument pas entendre parler le P-dg qui qualifie la gr�ve d�ill�gale arguant qu�elle n�a pas �t� pr�c�d�e d�un pr�avis, �d�lai qui aurait pu �tre consacr� � la recherche de solutions� Pour ce responsable qui a fait constater par huissier de justice l�occupation ill�gale des lieux, il existe des voies de recours si le cadre licenci� s�estime l�s� dans ses droits. Le P-dg se d�fend, par ailleurs, des accusations d�entrave au droit syndical, r�affirmant sa �disponibilit� au dialogue � et son �respect de ce partenaire social�, indiquant, au passage, qu�il a mis tous les moyens � la disposition des syndicalistes. Martelant que cette d�cision n�a rien d�arbitraire car qualifi�e par le conseil de discipline et arguant du souci de pr�server l�entreprise qui a r�alis�, selon lui, des b�n�fices durant les cinq derni�res ann�es, il promet des solutions aux deux autres probl�mes soulev�s par les travailleurs mais soutient mordicus qu�une annulation de la d�cision de licenciement �quivaudrait � ouvrir les portes � l�anarchie. C�est une tout autre version des faits que tiennent les gr�vistes. Soutenant qu�il n�existe pas de pr�avis pour une gr�ve de la faim, ils lancent un v�ritable SOS aux autorit�s comp�tentes. Selon eux, ce qui est arriv� est la cons�quence directe de l��chec du dialogue social au lendemain de leur pl�biscite par les travailleurs et aussi de l��mergence d�une nouvelle vision r�gissant les rapports entre l�employeur et le partenaire social. Ainsi, et � les en croire, les raisons du licenciement de ce cadre �pressenti pour faire partie du comit� de participation�, sont ailleurs . Les syndicalistes en veulent pour preuve la c�l�rit� et la gravit� de la sanction, cons�quence, selon eux, du bras de fer engag� par la direction de l�entreprise avec eux au lendemain de leur �lection le 15 mars. Mettant en avant la bonne moralit� et les comp�tences du cadre �licenci� sans avoir auparavant re�u de questionnaire et encore moins de mise en demeure �, ils assimilent la d�cision � �une tentative de brouiller les pistes�. L��crasante majorit� des 750 travailleurs de l�entreprise a manifest� mercredi matin entre 11h 30 et 12h sa solidarit� avec les gr�vistes qui disent �tre mus par l�imp�rieuse volont� de pr�server l�entreprise. Ce pourquoi, ils ont sugg�r� aux travailleurs une gr�ve quotidienne d�une heure entre 11h et 12h. La r�union pr�vue aujourd�hui entre les gr�vistes de la faim et la direction, en pr�sence de tous les partenaires sociaux, pour traiter des trois points de la d�claration, aura-t-elle raison de l�obstination des deux parties sur le sujet du licenciement, une sanction du 3e degr� qui n�aurait pas soulev� autant de remous si la commission de discipline avait opt� pour la sanction de r�trogradation selon le syndicat ? Au plan sanitaire, les gr�vistes, qui dorment sur des cartons, ont demand� une assistance m�dicale d�autant qu�ils comptent parmi eux un diab�tique, un hypertendu et un ulc�reux. Nous y reviendrons.