�Insultes, licenciements abusifs et harc�lement, recrutement hors wilaya, non-conformit� des contrats, comportement malsain de certains responsables de structures, non-respect des usages administratifs, absence de documents relatifs � la grille des salaires, nomenclature des postes, r�glement int�rieur et convention collective� sont les diff�rents points soulev�s par les Skikdis travaillant pour le compte de l�entrepris italienne SPA Condotte, charg�e de la r�alisation d�une canalisation reliant, sur un rayon de 50 km, l�unit� de dessalement de la zone industrielle � la r�gion d�El Harrouch. Dans une correspondance sign�e par une centaine d�employ�s et adress�e aux instances comp�tentes, dont l�inspection de wilaya du Travail, il est fait r�f�rence aux probl�mes rencontr�s au niveau des quatre chantiers de r�alisation, Zeramna, Hamadi-Krouma, Hamrouche- Hamoudi et B�ni B�chir. �Le traitement inadmissible� dont ils font l�objet a suscit� leur col�re. Beaucoup d�entre eux auraient travaill� sans contrat. La l�gislation du travail est claire sur ce point. �En l�absence d�un contrat de travail �crit, la relation du travail est pr�sum�e conclue pour une dur�e ind�termin�e.� Dans ce contexte, l�inspecteur de wilaya du Travail, Gomri Omar, nous explique �galement : �5 employ�s travaillant pour le compte de Condotte SPA ont �t� orient�s pour saisir la justice, apr�s qu�ils eurent �t� employ�s sans contrat et licenci�s. Ils obtiendront probablement gain de cause. � Concernant la dur�e du contrat, notre interlocuteur nous d�clare : �Cela se fait en fonction des sp�cialit�s. L�employeur fixe sur la base de la dur�e de vie du chantier le d�lai du contrat de ses employ�s, chacun selon sa sp�cialit�. C�est � notre tour de contr�ler cela.� Le probl�me du recrutement hors wilaya se posant toujours avec acuit�, il aurait fallu une tourn�e des services de l�inspection du Travail pour constater que 58 dont 28 travailleurs hors wilaya �taient sans bulletin de l�AWEM (Agence de wilaya de l�emploi). Les travailleurs nous ont justement inform� qu�un groupe de Mila a �t� recrut� d�s le lancement des travaux en juin 2007, et ce, au d�triment de la main-d��uvre locale. Lors d�une audience qu�il nous a accord�e dans son bureau � la zone de d�p�t de Hamrouche-Hamoudi, Franco Di Lorito, chef de chantier, a justifi� ce recours � la main-d��uvre hors wilaya par �l�indisponibilit� de la sp�cialit� de coffreur au niveau de Skikda, plus particuli�rement dans le type de coffrage que nous escomptons. Les gens venus de Mila comptabilisent une exp�rience acquise depuis les travaux du barrage de B�ni Haroun�. Notre interlocuteur nous affirme aussi que les contrats sont conformes et vis�s par l�inspection de Travail, �des inspections r�guli�res sont effectu�es aux fins de constater de visu la conformit� de notre entreprise vis-�-vis de la loi�. Il n�a, en revanche, pas jug� opportun de nous en montrer un exemplaire. L�honneur est l�axe sur lequel repose la contestation des travailleurs. Dans une deuxi�me correspondance, sign�e par six employ�s, il est vivement d�nonc� le comportement de quelques chefs de chantier italiens. �Quelques chefs de chantier italiens nous insultent, le premier qui s�oppose serait vite licenci�, nous dira un employ�. Venant � la rescousse, un v�t�ran confirme : �Ce sont des insultes et pas des sautes d�humeur habituelles aux chefs de chantier du fait de la charge de travail et des exigences li�es au respect des d�lais de r�alisation. Et je parle en connaissance de cause pour avoir si longtemps c�toy� les chantiers de projets de r�alisation publics et priv�s.� Le responsable italien r�fute ces all�gations : �Je suis cat�gorique, mes subordonn�es n�insultent pas. Certes, des acc�s de col�re sont fr�quents, mais pas au point d�insulter les travailleurs. � Et d�encha�ner : �L�insulte est un acte non civilis�. � A ce sujet, l�inspecteur du Travail d�clare : �Cet acte rel�ve du droit p�nal, le travailleur insult� a le droit d�introduire des poursuites judiciaires � l�encontre de son insulteur.� Au sujet du licenciement, notre interlocuteur nous informe : �Chaque licenciement doit �tre notifi� et justifi�, le travailleur a droit � une audition de la part de son employeur avant que ce dernier ne l�applique. Par ailleurs, le licenciement ob�it � l�existence de plusieurs cas disciplinaires, la loi en pr�voit 7 : drogue, vol, insuffisance professionnelle�� D�autre part, l�inspecteur du Travail recommande l��laboration d�accords et de conventions collectives afin de pr�venir les conflits collectifs et dans un souci de consolider les rapports professionnels entre employ�s et employeurs. �Nous avons pu d�j� doter l�entreprise Condotte SPA d�un syndicat repr�sentant les travailleurs. C�est d�j� un acquis�, conclut-il .