Lyc�e El Idrissi. Hier, 10h55. De nombreux candidats au baccalaur�at ont d�j� quitt� les classes d�examens et sont regroup�s � l�ext�rieur de l��tablissement, attendant leurs camarades et commentant ensemble les questions contenues dans le sujet de l�arabe. Cette mati�re �tant la premi�re sur la liste des �preuves � passer, jusqu�� mercredi prochain. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Amel est assise sur un banc public, en compagnie de Farida. Elles laissent appara�tre de l�inqui�tude sur leur visage. Nous nous approchons d�elles et les abordons pour avoir leurs premi�res impressions sur la premi�re matin�e du bac. �Normal. Ce n�est ni facile ni difficile. Je ne peux pas me prononcer�, dit Amel. Sa camarade se contente d�un sourire et d�un haussement d��paules. A ce moment pr�cis, le t�l�phone d�Amel sonne et elle r�pond. Un coup de fil de la famille qui s�inqui�te et s�impatiente de savoir comment s�est d�roul�e la premi�re �preuve. �Je n�ai pas travaill�, mais en fait, je n�en sais pas trop�, leur r�pond-elle, ne voulant pas, selon toute vraisemblance, affirmer quoi que ce soit, sachant que ce n�est que la premi�re �tape d�une longue semaine d��preuves. �Moi, j�appr�hende la comptabilit�. Je ne peux pas dire si j�ai bien travaill� avant mardi, car le coefficient est de 5. Ma r�ussite d�pend de cette mati�re�, affirme Farida qui a suivi des �tudes en gestion. Un peu plus loin, un groupe de gar�ons, cigarette � la main, �changent leurs r�ponses, mais surtout leur m�contentement � propos de l�organisation. Interrog�s sur ce dernier point, les candidats ont critiqu� le comportement des surveillants qui, disent-ils, �ont une attitude arrogante envers eux�. �Il n�y a aucun humanisme chez les professeurs. Personne ne nous a adress� la parole, au moins pour nous rassurer�, se plaint Kamel. �En plus, il y avait trop de bruit dans les couloirs. Le chef du centre faisait des remarques � haute voix dans chaque salle. �a nous a un peu perturb�s�, t�moignent ces candidats. Revenant � l�essentiel, les �l�ves s�accordent tous � dire que le sujet est tr�s abordable. Le constat a �t� relev� pour les deux cat�gories du bac, � savoir l�ancien et le nouveau programme. Il est � remarquer que les centres d�examens �taient divis�s aussi en deux cat�gories. Les lyc�es Ibn Ennas, El Idrissi �taient par exemple r�serv�s aux candidats de l�ancien programme. D�autres par contre, comme Haroun Rachid, De-la-Croix, Sacr�-C�ur, Abou-El-Kacem Echaabi ont accueilli les �l�ves issus du nouveau programme. Mais la distance n�a pas emp�ch� les uns et les autres de se d�placer pour s�enqu�rir du travail de leurs camarades. �C�est un sujet tr�s abordable �, nous apprend Sofiane, un lyc�en du lyc�e El achour. Il �tait l�un des meneurs de la gr�ve des lyc�ens en janvier pass�. Il exprime sa satisfaction concernant cette premi�re matin�e, sans pr�ciser que le plus dur est � venir, lorsqu�il abordera les mati�res importantes dans sa branche scientifique. M�me r�flexion faite par Samy, candidat au lyc�e Fodhil El Warthilali, qui est en s�rie maths du nouveau programme. Les litt�raires, pour qui l�arabe est une mati�re essentielle, sortent soulag�s de cette premi�re �preuve, o� les sujets sont tr�s abordables. Certains m�mes se demandent si ce n�est pas un pi�ge et que le mode de correction ne sera pas plus s�v�re. S�agissant de la deuxi�me partie de la journ�e port�e sur l��preuve d�anglais, les avis sont mitig�s. Que ce soit pour les litt�raires ou les scientifiques, les sujets semblaient accessibles � tous. Reste le probl�me de la ma�trise de chacun de cette langue. �Le sujet est facile, mais je suis nulle en anglais�, nous confirme Chafia, � la sortie de l�examen. Sortant les uns apr�s les autres, les candidats affichaient une certaine d�ception et tous rel�vent les m�mes carences de la ma�trise de la langue anglaise. Le bac devrait certainement �tre une opportunit� pour les responsables de l��ducation d��valuer le niveau de l�enseignement des langues �trang�res dans les �tablissements scolaires. Revenons par ailleurs � l�organisation, le minist�re de l�Education a tenu sa promesse pour les deux sujets au choix, m�me si l�effort n�a pas �t� consenti pour s�parer les sujets, chacun dans une feuille. En mati�re d�encadrement, des enseignants des wilayas de Tizi Ouzou et Boumerd�s ont renforc� la capitale, dont le nombre de candidats est important. Les candidats libres ont eu droit � cinq surveillants contre trois pour les candidats en classe normale. Trois observateurs sont install�s �galement dans chaque centre d�examen pour veiller au bon d�roulement des �preuves. Faut-il le rappeler, M. Benbouzid a averti sur les cas de tricherie et d�clar� qu�il ne tol�rerait aucun d�passement.