Les parents de l�assassin de Yasser Djenhi �taient pr�sents hier au proc�s de leur fils pour, ni plus ni moins, exhorter les juges � le condamner au ch�timent exemplaire : son ex�cution sur la place publique. L�assassinat de Yasser Djenhi, un crime crapuleux qui avait d�fray� la chronique en janvier dernier, a connu son �pilogue hier. Le tribunal criminel de Constantine a, en effet, condamn� � mort l�assassin de cet enfant de trois ans et demi. Le criminel, nomm� Ali M�louli, 27 ans, qui voulait se justifier lors de l�audience d�hier, arguant du fait d�avoir �t� sous l�effet des psychotropes, et donc inconscient, au moment du drame, n�a pas pu convaincre les juges qui l�ont �galement condamn� � 100 millions de centimes en guise de dommages et int�r�ts au profit de la famille de la victime. L�avocat de la partie civile a ax� sa plaidoirie sur la pr�m�ditation s�agissant des trois chefs d�inculpation qui pesaient sur l�accus�, un p�dophile r�cidiviste, � savoir, enl�vement, agression sexuelle contre un mineur et homicide volontaire. Le repr�sentant du minist�re public, lui, a requis la peine capitale contre A. M. en r�v�lant les r�sultats de l�expertise m�dicale qui rejette la th�se selon laquelle il avait accompli son forfait sous l�effet des psychotropes puisque les analyses biologiques n�ont pas prouv� l�existence de mati�res hallucinog�nes ni dans le sang ni dans les urines du meurtrier. Devant l�implacabilit� du dossier, l�avocat, d�sign� pour d�fendre ce criminel n�avait d�autre alternative que de tenter de le faire b�n�ficier des circonstances att�nuantes, fondant son intervention aussi br�ve sur l��tat de sant� de son client qui est, � ses yeux, schizophr�ne et que le ch�timent ne suffit pas pour le corriger puisque, ajoutera-t-il, A. M. a besoin plut�t d�une prise en charge th�rapeutique. En tout �tat de cause, l�expertise effectu�e dans ce sens a d�montr� qu�il �tait sain d�esprit. Notons que les parents de l�assassin, qui �taient pr�sents lors du proc�s, sont intervenus aupr�s du pr�sident de l�audience pour demander �son ex�cution sur une place publique� qualifiant leur fils de monstre. Une attitude qui a fait r�agir le pr�sident de l�audience qui a exig� le calme et le respect de l�instance du tribunal. Il est � rappeler que ce crime odieux s�est produit exactement le 18 janvier dernier � la nouvelle ville Massinissa, dans la banlieue de Constantine. Dans ses d�clarations aux enqu�teurs, l�assassin, qui a �cop� d�j� d�une peine de prison d�une ann�e avant d��tre graci� en 2007 pour le m�me d�lit de perversion � sauf que la victime �tait �g�e de 7 ans �, a reconnu son forfait apr�s l�avoir ni� dans un premier temps. Les �l�ments de la police judiciaire l�ont confront� aux indices recueillis aussi bien sur le th��tre du crime que dans le voisinage imm�diat o� il avait dissimul� dans une poubelle le couteau utilis� dans son forfait en plus de certains de ses effets. Il a racont� par la suite la cause exacte de la mort de Yasser, survenue en effet apr�s qu�il l�ait �gorg� � trois reprises� pour �tre s�r du d�c�s de sa victime. Un fait d�cid� apr�s deux heures de r�flexion ! �Pouvait-il r�fl�chir s�il �tait vraiment sous l�effet des psychotropes ?� s�est interrog� le repr�sentant du minist�re public. Le gosse le connaissait et les s�vices �taient tellement cruels qu�il ne pouvait rien faire pour cacher son crime. Avant d�achever sa victime, celle-ci avait souffert d�une h�morragie due � la barbarie de l�agresseur. Il portait les traces de coups au bas de son cr�ne. Des coups que l�assassin a ass�n�s pour ��touffer les cris� de sa �proie�, �tant donn� que tous les habitants de l�immeuble et autres voisins lointains se sont mobilis�s aux c�t�s de la famille dans la recherche de l�enfant. Il a m�me lav� avec de l�eau chaude le corps de Yasser avant de le rev�tir. Le jour du kidnapping de Yasser, son pr�dateur a avou� l�avoir aper�u plusieurs fois en compagnie de son grand-p�re, le matin, lorsqu�il �tait en train de �rep�rer� une �proie� � partir de la fen�tre de son appartement, sis en face du domicile des grands-parents du d�funt. Yasser avait � peine trois ans et demi. Son innocence l�avait conduit � croire aux �friandises� offertes par A. M. (bonbons et autres yaourt et biscuit). Tout �tait pr�par�. M�me le lit sur lequel ce pervers a viol� l�enfant.