Le parti du Front de lib�ration nationale n�est toujours pas sorti de la tourmente dans laquelle il a �t� plong� en 2003. La direction de la formation de Abdelaziz Belkhadem � que pr�side Abdelaziz Bouteflika � se retrouve totalement coup�e de sa base militante. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le navire FLN prend l�eau de toute part ! La premi�re force de la sc�ne politique se retrouve aujourd�hui dans une situation de d�structuration avanc�e. La phase de �r�organisation � des structures locales, entam�e au lendemain du 8e congr�s bis, a donn� lieu � l�effet inverse : la dislocation du parti. En effet, la quasi-totalit� des mouhafadhas et des kasmas sont aujourd�hui bloqu�es. Et ce constat est valable pour la majorit� des wilayas. Ce blocage s�explique par le fait qu�au niveau des mouhafadhas et des kasmas, les assembl�es g�n�rales n�ont pu se tenir pour �lire les membres des instances. Faisant fi des textes organiques qui exigent l�organisation d��lections, la direction du FLN avait d�cid� d�imposer les d�signations. Un mode rejet� par la base militante qui a fini par se doter de ses propres structures, des mouhafadhas et des kasmas certes �parall�les� mais consid�r�es comme �l�gitimes�. Le �bic�phalisme organique� s�est impos� de Annaba � Sidi-Bel-Abb�s et de B�char � Biskra. La situation qui pr�vaut � Oran est d�autant plus inextricable puisque trois groupes revendiquent la mouhafadha ! Mais la question des structures n�est pas l�unique cause de la fracture entre la direction et la base du parti. Les batailles autour des listes �lectorales des l�gislatives et des locales de 2007 ont attis� les tensions. Dans la majorit� des cas, les purges ont cibl� les �l�galistes�, accus�s d�avoir fait le �mauvais choix� en soutenant le candidat Ali Benflis en 2004. Des �redresseurs� ont eux aussi �t� disqualifi�s par �le groupe du Moncada�. �Aujourd�hui, le constat est sans appel : l�actuelle direction du parti a failli � ses missions. Le parti est bloqu� au niveau local mais aussi au niveau central puisque les textes ne sont pas respect�s �, estime Abb�s Mekhalif, porte-parole de la cellule de suivi du FLN, structure cr��e au cours des �lections l�gislatives de 2008. Selon lui, Abdelaziz Belkhadem et les membres de l�instance ex�cutive du FLN �pratiquent la politique de la fuite en avant�. �Voyez la r�action de Belkhadem qui a insist� durant plusieurs mois pour rencontrer les membres de la cellule de suivi. Il a suffi que l�on rende publique la tenue de cette r�union pour qu�il l�annule.� Constitu�e en r�seaux, la cellule de suivi du FLN serait sur le point de passer � l�offensive. �Nous devons absolument r�agir pour sauver notre formation. Ainsi, nous pr�voyons d�organiser un sit-in � l�int�rieur du si�ge du FLN. La date de ce rassemblement n�a toutefois pas encore �t� arr�t�e�, pr�cise Mekhalif. Mais au niveau de la centrale, les pr�occupations sont tout autres. Qu�ils soient membres du gouvernement ou parlementaires, le principal souci des responsables du FLN est de pr�server leurs int�r�ts. Pour les ministres, l�objectif est clair : �viter d��tre �ject�s lors d�un remaniement que l�on annonce imminent. Quant aux parlementaires, principalement les d�put�s, ils sont sur le qui-vive en vue du renouvellement des structures de l�APN. Les postes de vice-pr�sidents de l�APN et de pr�sidents de commission seront difficiles � d�crocher. Mais au-del� de la d�sorganisation et des luttes d�int�r�ts, l�absence de coordination r�gne au sommet du FLN. Le fait que le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, d�mente publiquement les d�clarations de son chef du gouvernement et non moins secr�taire g�n�ral de son parti en est une preuve concr�te.