Sans �tre pessimiste, aucun changement notable n�est pr�vu au cours des douze prochains mois. Politique, social, �conomie� 2010 ne devra pas �tre l�ann�e des grandes mutations. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Que nous r�serve l�ann�e 2010 ? Sur le plan politique, on peut dores et d�j� noter qu�il n�y a aucune �ch�ance �lectorale de pr�vu. Mais les enjeux restent n�anmoins importants, notamment pour les partis de l�Alliance pr�sidentielle. A commencer pour le Front de lib�ration nationale qui se pr�pare � organiser son 9e congr�s ordinaire au courant du premier semestre. Au vu de la situation actuelle, aucune surprise n�est � attendre : Abdelaziz Bouteflika gardera son statut de �pr�sident d�honneur� et Abdelaziz Belkhadem son poste de secr�taire g�n�ral. Mais il n�est pas dit que ce congr�s se d�roulera dans la plus totale des s�r�nit�s. Le Front de lib�ration nationale n�ayant pas r�ussi � achever son processus de restructuration lanc� au lendemain du 8e congr�s �bis�, il est fort probable que la base militante laisse �clater sa col�re � cette occasion. L�op�ration de renouvellement du Conseil de la nation en est une preuve concr�te. En ratant le test des s�natoriales � officiellement le FLN a remport� 19 si�ges m�me s�il revendique 3 autres d�croch�s par �lus dissidents �, la direction de cette formation a d�montr� qu�elle a peu d�influence sur ses structures de base. Une situation qui a profit� au Rassemblement national d�mocratique. Le parti d�Ahmed Ouyahia a r�ussi � d�crocher 20 si�ges alors que le nombre de ses �lus locaux est bien inf�rieur � celui de son �alli�. Une r�ussite que certains observateurs mettent sur le compte de l�alliance avec le Parti des travailleurs, mais qui serait plut�t le r�sultat la stabilit� politique et organique qui r�gne au sein de cette formation. Mais le pacte sign� entre Louisa Hanoune et Ahmed Ouyahia pourrait, � court terme, avoir des cons�quences n�gatives sur l��quilibre impos� au sein de l�Alliance pr�sidentielle. Le Mouvement de la soci�t� pour la paix de Aboudjerra Soltani devrait �tre le premier � subir les tiraillements. Affaibli par la dissidence men�e par Abdelmadjid Menasra et critiqu� par sa base pour ses choix politiques, le MSP ne repr�sente plus un partenaire �fiable�. Sur un plan g�n�ral, la sc�ne politique alg�rienne ne devrait pas sortir de la torpeur dans laquelle elle est plong�e ces derni�res ann�es. 2010 ne devrait pas �tre non plus l�ann�e de l�agr�ment de nouvelles formations politiques. R�cemment, le ministre de l�Int�rieur a une nouvelle fois sign� une fin de non-recevoir en d�clarant que les �dossiers d�agr�ments sont incomplets �. Sur le plan syndical, la situation ne devrait pas changer elle aussi. Les pouvoirs publics continueront, sans nul doute, � d�nigrer les organisations syndicales autonomes, ceci alors que leur influence est une r�alit�. Il y a quelques semaines, les syndicats de l��ducation ont r�ussi � faire fl�chir l�inamovible Boubekeur Benbouzid. Cette dynamique ne devrait pas s�arr�ter. Le mouvement de protestation pourrait reprendre dans le secteur de l��ducation mais aussi dans celui de la sant� et dans la Fonction publique. En r�action, et comme le veut la tradition, le gouvernement pourrait faire quelques concessions en faveur de� l�Union nationale des travailleurs alg�riens, seul repr�sentant reconnu par les autorit�s. Il est utile de rappeler que l�UGTA s�est battue lors de la tripartite afin de d�crocher un salaire national minimum garanti (SNMG) de 15 000 DA. Trois mille dinars de plus qui viendront �renforcer le pouvoir d�achat des travailleurs � � partir de ce mois de janvier. Mais que repr�sente cette hausse des salaires devant les sommes d�tourn�es dans le cadre des passations de march�s des grands projets structurants ? Travaux publics, hydraulique, p�che, transports� les affaires de corruption pourraient �clater au grand jour ces prochains mois. Serontelles prises en charge par la �commission ad hoc� dont la cr�ation a �t� annonc�e par Abdelaziz Bouteflika � l�occasion de l�ouverture de l�ann�e judiciaire 2009/2010 ? Wait and see. En attendant, l�Alg�rie continuera d�investir et de voir grand. En 2010, le principal �v�nement �conomique se d�roulera � Oran. Au courant du mois d�avril, la capitale de l�Ouest accueillera la 16e Conf�rence internationale du gaz naturel liqu�fi�. On annonce la participation de 3 000 repr�sentants au LNG 16 dont la r�ussite confirmera le retour de l�Alg�rie dans le �concert des nations�