Le bureau de Skikda de l�Union nationale des transporteurs (Unat) a tenu, en son si�ge, sa premi�re conf�rence de presse r�serv�e � l�Etus. Trois mois apr�s le d�but de fonctionnalit� des 30 bus Van Holl, les transporteurs priv�s sortent de leur mutisme pour faire le constat d�une politique �tatique en leur d�faveur. Dans le communiqu� adress� � la presse, on ne cite pas nomm�ment l�ETUS, se suffisant de lui attribuer son statut social, en tant qu�Epic. Par contre, lors de la conf�rence de presse, le pr�sident du bureau de Skikda fustige l�Etus ainsi que le traitement de faveur auquel elle a eu droit de la part des pouvoirs publics. �R�flexions� est l�intitul� d�une s�rie de questions sanctionn�e par une batterie de conclusions et de propositions � caract�re participatif. Pour quelles raisons les plans de transport ne couvrent-ils pas l�ensemble des p�riph�ries ? La cr�ation des Epic ne projette-t-elle pas la ma�trise et le d�veloppement du transport ? Pour quelles raisons les priv�s n�ont-ils pas b�n�fici� ne serait-ce que d�un quart de la subvention accord�e aux Epic, permettant ainsi un renouvellement total du parc ? Pour quelles raisons les r�seaux de transport ne sont-ils pas compl�mentaires entre les priv�s et les Epic ? Est-il juste de soumettre les Epic et les priv�s aux-m�mes dispositifs en termes de lois sans qu�ils aient un cahier des charges homog�ne et des droits en �quivalence ? Pour quelles raisons diff�rencier les Epic en sus du r�seau couvert par les priv�s ? Cela n�engendre- t-il pas une ill�gitime exclusion de ces derniers ? Pour quelles raisons la loi relative au transport terrestre ne s�applique que partiellement ? Ce sont les plus importantes questions formul�es. Consid�r�e comme une concurrente d�loyale, l�Etus est apparemment mal vue par les transporteurs priv�s. Subventionn�e avant son entr�e en service par un montant de 10 milliards de centimes, d�pourvue d�une autorisation d�exploitation, dot�e de points de stationnement avantageux (l�exemple de l�arr�t de la SNTV en face du si�ge de la s�ret� de wilaya), tels sont, entre autres, les griefs retenus par l�Unat � l�encontre de l�Etus. Joint par t�l�phone, le directeur de l�Etus a tenu � infirmer ces propos : �Nous sommes d�ment munis d�une autorisation d�exploitation. Les lignes ont �t� ouvertes en pr�sence de l�APC. Les cartes horaires ont �t� fix�es dans le cadre d�une concertation g�n�rale, ce qui n�est pas le cas pour les transporteurs priv�s. Nos engins, en d�pit de leur nouveaut�, ont fait l�objet d�un contr�le technique. Outre cela, au pr�alable, un BET belge Transurb a fait une �tude qui a permis de d�terminer toutes les actions � entreprendre pour r�ussir la notion de service public. On nous demande de faire le relais au niveau des arr�ts de bus, jamais nous ne prendrons en otages nos usagers !� Et de conclure : �Le public skikdi a fait son choix, et c�est � lui de demander le rendement de notre soci�t�. Nous lui promettons �galement que les bus seront mis � leur disposition jusqu'� minuit durant l��t� et que les hauteurs de la ville, Bouyala, Sidi-Ahmed, B�ni Malek, seront dot�es d�une station terminus au niveau du t�l�ph�rique afin de desservir ces lotissements.� Il y a lieu de rappeler que le transport priv� compte pr�s de 300 transporteurs, 36 bus et 18 lignes activant dans le transport urbain et suburbain. Sa capacit� th�orique est de 207 600 places assises. Actuellement, selon les dires du pr�sident du bureau de Skikda, le secteur priv� enregistre une exploitation estim�e � 103 800 places assises. Le transport priv� est min� par des d�faillances internes qui auraient �t� derri�re la d�cision des clients d�opter pour l�Etus. La grande bataille que livre l�Unat contre l�Etus devrait �tre men�e intra muros : respect des usagers, arr�ts r�glement�s et moins longs, couverture des lignes d�une mani�re ponctuelle, formation au profit des receveurs surtout, v�hicules dignes d�un transport moderne.