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LETTRE DE PROVINCE
DOUTES ET D�ROUTES DES PARTIS Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 06 - 2008

Au temps b�ni de l��pop�e, quand le clairon patriotique �tait encore capable de mettre au garde-�vous un troupeau humain sans �conscience politique� mais solidaire par gr�garisme, un po�te se leva et lui inventa une devise.
�... ALN - FLN : tel est notre alphabet� avait-il alors d�cr�t� lyriquement. Ces lettres de feu, pass�es � la post�rit� des manuels d�histoire, ont pourtant fini par d�signer la plus insupportable tromperie commise � travers leurs paraphes. Un demi-si�cle apr�s la codification de cet ab�c�daire du combat, son usurpation sectaire suscita tant de m�contentement et de justes col�res qu�ils d�bouch�rent sur une authentique contestation de son monopole politique. Ripostant au d�tournement d�un patrimoine m�moriel des sigles apparurent. Pour la plupart, ils se donn�rent comme objectif de promouvoir les libert�s afin, justement, de mettre � l�index les pratiques de la terreur commise � l�ombre d�un unanimisme lequel avait, comme il se doit, ses rentiers. Les nouveaux �alphabets� que l�on vit cro�tre et forcir � partir de 1989-1990 portaient tous la marque d�une promesse : celle d�un temps politique renouvel�. 20 ans plus tard, le bl� qui devait lever dans le champ des libert�s se r�v�la n��tre qu�une suspecte r�colte d� OGM. C�est-�-dire des �organisations� g�n�tiquement modifi�es par le syst�me lui-m�me ! Cela est d�autant plus v�rifiable en ces moments de grande incertitude que leurs voix se font rares. A son tour l�opinion, au sens large du terme, se pose la m�me question � leur sujet. Elle s�interroge sur la validit� de toutes ces identit�s partisanes et essaye de comprendre les obscurs rapports qu�elles entretiennent avec le supr�me marionnettiste qu�est le pouvoir. Sans autonomie r�elle, les partis sont d�sormais assimil�s � des �l�ments d�un m�me puzzle. Celui o� ils sont imbriqu�s selon les n�cessit�s, impliqu�s selon les campagnes ponctuelles, voire laiss�s en rade quand ils n�ont pas le profil de la �mission�. Un peu plus ou un peu moins, ils fonctionnent sur le m�me mode, celui de n��tre que des enseignes qui s�allument on s��teignent � la demande. FLN, RND, MSP d�abord puis, accessoirement, RCD, FFS et PT, tous participent � la reconduction de vieux deals quoiqu�ils s�en d�fendent. En rempla�ant, avantageusement et au profit du �complexe militaro- politique� en place depuis l��t� 1962, les impopulaires organisations de masse, la totalit� de ces appareils sont parties prenantes de nos �checs pr�sents. Pouss�s parfois par des r�flexes de survie, ils sont de nos jours dans les postures de sous-traitants. M�me si l�assertion peut sembler excessive ou du moins injuste pour certains d�entre eux, il n�en reste pas moins qu�� l��preuve du choix des camps, ils s�illustr�rent souvent par l�h�sitation et les calculs. Rompre les amarres avec le confort institutionnel leur est inconcevable, semble-t- il. La profonde crise que traverse le pays et la tourmente sociale dues � un pouvoir introuvable ne les ont pas encore convaincus qu�il y a une autre mani�re de faire de la politique que celle de l�entrisme. Nagu�re, ils qualifiaient celui-ci de strat�gie du cheval de Troie, or � l�exp�rience, il n�est qu�une niche pour chiens de garde. Le constat est terriblement disqualifiant et il est de surcro�t � la mesure du r�tr�cissement de l�int�r�t qu�ils suscitent. Pi�g�s par la corruption morale de l�appareil d�Etat et la gangr�ne des institutions, inaptes � formuler des rem�des pour sauver le pays, ils avaient tout � perdre en se compromettant, � divers degr�s, par la factice repr�sentativit� parlementaire. Dernier exemple de ce r�veil brutal � la r�alit� des choses, celui de Louisa Hanoune qui ne d�col�re pas contre ses pairs d�put�s qui ont cautionn� par leur vote une loi visant � d�pouiller l�Etat des ses biens domaniaux( 1). Or, ces cris d�orfraie que la porte-parole du PT pousse chaque fois qu�un coup de canif vient d�chirer un peu plus son dogmatisme id�ologique, ne l�emp�che pas par ailleurs de cohabiter avec le diable qui pilote � sa guise nos libert�s. C�est-�-dire quand il en module l�acc�s selon les all�geances pour lesquelles justement son parti a, depuis 1999, montr� patte blanche. Au creux de la vague, les partis, s�inscrivant encore hors de l�ob�dience du gouvernement, n�ont plus aucune raison de continuer � surfer sur les eaux pollu�es d�un Parlement que l�on pr�pare � commettre l�irr�parable : la falsification de la Constitution. Car s�il leur reste encore un espoir de survivre dans l�honneur de la r�publique, il leur faut dans l�urgence remettre ces faux mandats et rendre ces maroquins de la honte. Quitte, par la suite, � engager une vaste r�flexion en �interne � et refonder leur propre credo afin de s�affranchir de la servitude et affirmer une identit� r�nov�e. Dans le cas contraire, ils finiront tous par n��tre que des sigles interchangeables. Un alphabet du pouvoir pour versifier � sa guise sur le th�me de la d�mocratie.
B. H.
(1)- Lire en page 3 du Soir d�Alg�rie jeudi 19 juin le compte-rendu de la session du CC du PT.
P. S. : Le 15 juin dernier, une c�r�monie du souvenir a �t� organis�e � Constantine � la m�moire de notre confr�re et ami Salim Mesbah qui nous avait quitt�s en 2001. Elle a r�uni de nombreux amis et coll�gues du d�funt et fut l�occasion d��voquer non seulement la tendresse l�gendaire de l�homme mais �galement son immense talent de journaliste. Ce fut un moment de grande communion dont l�initiative est venue de nos confr�res d� El Watan, journal qui fut son dernier employeur.


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