En d�pit d�une relation politique pas toujours au beau fixe et d�une fronti�re terrestre ferm�e depuis 1994, l�Alg�rie et le Maroc restent de bons partenaires �conomiques. �Le Maroc est le premier partenaire �conomique de l�Alg�rie au niveau du continent, avec un volume d��changes commerciaux de l�ordre de 570 millions de dollars par an�, a r�v�l� samedi soir, au Forum de l�ENTV, le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines, Abdelkader Messahel. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines, qui a averti son auditoire qu�il allait surprendre par une telle affirmation, a soulign� encore qu�en 2007, pas moins de 550 000 Alg�riens ont visit� le Maroc et que 45 000 Marocains vivent en Alg�rie. Par une telle statistique, Messahel voulait surtout signifier que tout n�est pas finalement perdu s�agissant de la remise sur les rails de l�Union du Maghreb arabe (UMA). Une UMA que l�Alg�rie travaille activement d�ailleurs � relancer, � travers notamment la formulation d�une s�rie de propositions. L�Alg�rie a propos�, en effet, a d�clar� le ministre, la r�forme de l�institution maghr�bine pour qu�elle s�adapte aux �volutions internes et � l�environnement international. Mais cette volont� alg�rienne � relancer l�UMA n�est franchement pas synonyme d�un quelconque renoncement aux principaux cardinaux qui fondent l�Etat alg�rien. Le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines a r�it�r� la position immuable de l�Alg�rie par rapport au conflit du Sahara occidental. �L�Alg�rie est pour une solution conforme � la l�galit� internationale, dans le cadre des r�solutions onusiennes�, a-t-il affirm�, estimant par ailleurs que �les n�gociations directes entre le Polisario et le Maroc sont tr�s importantes�. Messahel a esp�r� que ces n�gociations d�bouchent sur un r�glement d�finitif du conflit. Au sujet de la r�ouverture des fronti�res terrestres entre les deux pays que les Marocains ont souhait�e, le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines a redit la position d�j� connue de l�Alg�rie, � savoir que cette r�ouverture interviendra dans un cadre global et lorsque les causes qui ont pr�valu � leur fermeture auront disparu. UMA, Sahel� et UPM Le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines est rest� excessivement prudent s�agissant du projet de l�Union pour la M�diterran�e (UPM). Relanc� par deux fois au cours du d�bat, il s�est � chaque fois interdit d�apporter un commentaire, justifiant que la question est du ressort du ministre des Affaires �trang�res. En revanche, il a avou� tout l�espoir qu�il entretient quant � la redynamisation de l�UMA. ��a prendra le temps qu�il faudra mais nous y croyons. On croit qu�il n�y a pas d�avenir en dehors des regroupements r�gionaux �, a-t-il affirm�. Concernant la r�union restreinte des pays du Sahel programm�e dans la capitale malienne, Bamako, et � laquelle l�Alg�rie prendra part, Messahel a tout de go �vacu� l�assertion qui a voulu qu�elle intervienne en guise de r�ponse au projet de l�UPM. �Il est vrai que la r�union est programm�e mais aucune date n�est arr�t�e pour le moment�, a-t-il r�torqu�. Pour le ministre, cette r�union est justifi�e par les pr�occupations communes des pays du Sahel. En confirmant la participation de l�Alg�rie � la r�union de Bamako, Messahel a annonc� du coup l�implication � nouveau, apr�s un retrait temporaire, dans le processus de n�gociation et de dialogue lanc� en 2006 entre le gouvernement malien et l�Alliance d�mocratique malienne du 23 mai 2006 pour le changement. Le ministre a inform� que cette derni�re, avec toutes ses composantes, se trouve actuellement � Alger dans une tentative de se reconstituer. �Les diff�rentes composantes de l�Alliance d�mocratique malienne du 23 mai 2006 pour le changement se trouvent actuellement � Alger, dans une tentative de se reconstituer apr�s s��tre effrit�e, pendant la phase de retrait de l�Alg�rie, en tant que facilitateur, et ce pour une mise en �uvre globale du trait� d�Alger du 4 juillet 2006�, a inform� Messahel. Concernant le projet am�ricain Africom, Messahel a soutenu qu�il n�a jamais �t� � l�ordre du jour de l�Union africaine. Cette derni�re, a-t-il pr�cis�, a sa propre strat�gie pour la s�curit� en Afrique et dispose de sa propre force.