�Un praticien non recycl� et qui ne se perfectionne pas, au bout de cinq ans, accusera un retard important. Et au bout de dix ans, il ne pourra plus exercer.� Ce sont les propos du pr�sident du SNPSSP, M. Mohamed Yousfi, en marge des 3es journ�es m�dico-chirurgicales d'Alger, pour souligner l�importance de la formation continue. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - M. Yousfi et les sp�cialistes rencontr�s lors de cet �v�nement s�accordent � dire que la formation continue du corps m�dical et son �valuation doivent �tre une �obligation inscrite dans les statuts �. �La formation continue est une obligation dans les pays �trangers, � l�image de la France et du Canada�, a expliqu� le Dr Yousfi. Sur ce plan, l�Alg�rie accuserait un grand retard, puisqu�il n�y a pas de suivi de l��volution m�dicale. Une fois leurs dipl�mes de m�decine en mains, �les praticiens ne suivent pas les nouveaut�s en mati�re de m�decine�, d�plore M. Yousfi. Pour sa part, le pr�sident du Conseil national de l'Ordre des m�decins alg�riens, le Dr Mohamed Bekkat-Berkani, a estim� qu'il �tait temps de s'organiser pour pouvoir arriver � des statuts garantissant la formation m�dicale continue en faveur de tous les m�decins, sans distinction entre les secteurs priv� et public. A partir de l�an prochain, la formation continue �deviendra obligatoire et c�est une d�cision de l�institution que je repr�sente, en accord avec l�ex�cutif�, affirme le Dr Bekkat-Berkani. Il a aussi soulign� la n�cessit� de valider ce type de formation de fa�on p�riodique, selon des programmes bien pr�cis. Dans ce sens, le Dr Bekkat assure qu�� partir du renouvellement de leurs structures en novembre 2008, �un programme d��valuation des connaissances sera mis sur pied, et il sera donn� la possibilit� de la formation continue � toutes les instances int�ress�es : au minist�re de la Sant�, au minist�re du Travail et de la Solidarit�. Des proposition dans ce sens ont �t� faites aux pouvoirs publics pour obliger les m�decins � retourner aux universit�s pour des stages courts. �L��volution des carri�res se fera dor�navant sur concours. Et ce concours sera bas� sur la formation continue�, a expliqu� notre interlocuteur. A cet effet, le SNPSSP appelle � d�terminer, imp�rativement, un cursus de la formation continue. D�ailleurs, le principe de base a �t� arr�t� dans tous les statuts particuliers et touchera tout le corps m�dical, les param�dicaux y compris. Concernant le financement de ce type de formation, les repr�sentants du conseil de l�ordre et de le SNPSSP estiment que cela devrait �tre assur� par l�Etat. �Les sources de financement doivent parvenir, de fa�on p�renne et constante, de l�Etat.� A noter que le statut particulier des praticiens de la sant� publique �demeure au niveau de la Fonction publique, et n�a toujours pas �t� �tudi�. Le SNPSSP revendique, encore une fois, �un statut digne de ces praticiens sp�cialistes qui se sont investis dans la fonction publique�, soulignera le DrYousfi. Et d�ajouter : �La nouvelle grille des salaires ne r�pond pas aux attentes des fonctionnaires, encore moins � celles des praticiens sp�cialistes. �