Durant une semaine, la ville de Tlemcen, ou l�ancienne Agadir comme il pla�t � nombreux de l�appeler, a vibr� au mirifique son de la musique citadine lors de la deuxi�me �dition du festival national de la musique hawzi qui s�est d�roul�e du 18 au 26 juin. Les associations musicales invit�es � concourir, au nombre de quinze environ, ont pr�sent� durant le festival une palette de chants que les musicologues appellent hawzi car il est consid�r�, toutes proportions gard�es, comme un genre musical qui ne s�int�gre pas au corpus de la nouba arabo-andalouse, pour reprendre les dires de Salah Boukli, chef d�orchestre de l�association Kortobia de Tlemcen. Organis�e par la direction de la culture de la wilaya de Tlemcen sous le haut patronage du minist�re de la Culture, cette �dition se veut un espace musico-culturel puisqu�en marge des soir�es musicales qui se tiennent au grand bassin de la ville des Zianides, des conf�rences et des projections de films ont �t� pr�sent�es au public dans les salles de la maison de la culture de la ville. Ainsi, Mohamed Hamedi, pr�sident de l�association Gharnata de Tlemcen et membre du commissariat du festival, a pr�sent� le th�me de �La musique hawzi dans toute sa pl�nitude�. L�autre conf�renci�re, la docteur Maya Saidani, auteur du livre La musique du Constantinois, a d�battu quant � elle du sujet relatif au zedjel. Dans le m�me contexte l�assistance a eu l�insigne honneur de voir en avant-premi�re un film documentaire sur la vie et l��uvre de Larbi Bensari qu�a r�alis� le cin�aste Mrah Abdelatif. Pour Kamel Bendimered, journaliste et non moins membre du festival, ces communications s�inscrivent dans l�esprit de mettre en valeur l�ampleur de la culture musicale alg�rienne qui tend � pr�server l�identit� nationale. �La musique arabo-andalouse et ses d�riv�s que sont le hawzi, le aroubi et le beldi, sont un support culturel de haute valeur esth�tique qu�il faut conserver en l��tat�, dira-til. Selon l�arch�ologue Benali El Hassar, auteur du livre Tlemcen : cit� des grands ma�tres, la musique hawzi est une forme musicale qui a pignon sur rue � Tlemcen tant est si bien que les associations musicales de cette ville ancestrale ou autres chanteurs du cru ne peuvent s�en d�faire quand bien m�me on lui attribue des connotations b�douines. �Nos recherches sur la biographie des po�tes Bensahla et Ben M�sa�b nous ont r�v�l� qu�ils sont des citadins affirm�s puisqu�ils ont vu le jour au c�ur de la ville de Tlemcen et ce, contrairement � certains dires qui les assimilent � des ruraux�, pr�cise Benali El Hassar. Son fils Salim, chercheur sur la sana� musicale de Tlemcen et animateur d�une �mission radiophonique � la Radio de Tlemcen, partage cet avis. �Tous les manuscrits que nous avions consult� confirment la citadinit� des auteurs du hawzi�, dira-t-il. Quant au d�roulement du festival, il y a lieu de noter que les concurrents se sont produits sous le regard vigilant d�un jury compos� entre autres de la musicologue Mme Saidani et du chanteur Toufik Benghebrit qui ont tous blanchi sous le harnais de la musique araboandalouse et ses d�riv�s. Enfin, l�animation a �t� assur�e par le talentueux Abdelmoumen Benhaoua, un dipl�m� de l��cole italienne d�art dramatique et auteur de plusieurs po�sies dans le genre melhoun et aussi par l�animatrice de la radio El Bahia d�Oran, Lynda.