�Nous voulons avoir, comme tous les Alg�riens, une route praticable et nous avons soif depuis des ann�es�, crie un villageois de Chabet El-Ameur que nous avions joint par t�l�phone. Pour se faire entendre, les habitants des villages d�A�t-Brahim et des Iamaren de la municipalit� en question ont ferm� dans la matin�e de dimanche dernier le si�ge de leur APC. La foule, estim�e � environ 600 personnes, a exig� la pr�sence des autorit�s sup�rieures de la wilaya pour leur transmettre leurs dol�ances. �Nous acheminons l�eau � dos d��ne ou nous achetons une citerne de 1 000 l � raison de 1 300 DA l�unit�. Notre r�gion est sinistr�e : elle manque de tout. Nous vivons le calvaire au quotidien�, clame le pr�sident du comit� du village d�A�t- Brahim, Derouz Abderrahmane. Contact� �galement par t�l�phone, M. Kezadri, P/APC de la localit�, estime que les revendications de ses administr�s sont l�gitimes mais que les moyens financiers de la commune ne permettent pas la prise en charge de leurs probl�mes. �La r�fection de la route a �t� partiellement r�alis�e, il ne reste qu�environ 4 km sur les 12 pour la rendre compl�tement praticable�, nous dit-il. Et d�ajouter : �Les anciens responsables communaux avaient fait trop de promesses qui ne pouvaient en aucun cas �tre tenues avec les moyens actuels.� S��tant rendu jusqu�au village des A�t-Brahim pour �couter les manifestants, Mme Ammour, chef de da�ra des Issers, a promis la prise en charge des probl�mes soulev�s. �J�ai demand� l�inscription d�un montant de 1,5 milliard pour la r�fection de la route et j�ai demand� aux fonctionnaires l��laboration de fiches techniques pour la maintenance des �coles des deux villages�, nous a-t-elle d�clar�. Selon elle, la r�sorption du probl�me de l�alimentation de l�eau potable des populations n�cessite la construction d��quipements lourds co�tant 10 milliards de centimes. Une fiche technique existe mais la balle est dans le camp de la direction de l�hydraulique de la wilaya pour l�inscription et le minist�re du m�me secteur pour l�affectation des cr�dits. Pourtant, le rituel de la fermeture du si�ge de cette commune par les habitants pour d�noncer la soif dont ils souffrent ne date pas d�hier.